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Ari et Sophia Turing avaient visité le musée du progrès aujourd'hui, un endroit où était exposée toute l'évolution des prouesses technologiques de leur époque, et comme la veille, la jeune fille n'avait pas cessé de tout regarder d'un air émerveillé.

— Tout est si différent de ce que j'ai toujours connu !

Le jeune homme acquiesça et lui proposa d'aller manger un en-cas quelque part, c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent assis à une table devant des crêpes à l'aspect succulent.

— Ça va Ari ? Tu n'as pas été très souriant aujourd'hui, remarqua Sophia.

— Ce n'est rien. . . Enfin, j'ai un service à te demander.

— Bien sûr, dis-moi ce que je peux faire !

Il avait hésité toute la journée, mais si jamais Pyrilampe la questionnait il était aussi cuit que la crêpe que son estomac refusait de faire passer. En effet, la nuit dernière, lorsque sa crise de panique s'était calmée, il avait expliqué à ses parents que Sophia l'avait appelée car elle ne se sentait pas bien, seule et loin de chez elle, voilà pourquoi il avait dû partir en pleine nuit. Ses parents avaient accepté son mensonge, et l'avaient réprimandé de ne pas les avoir prévenu, mais maintenant, Ari craignait que Pyrilampe aille en parler à la jeune femme en question. Alors, une seule solution : lui demander de le couvrir.

— Je sais qu'on ne se connaît que depuis deux jours, commença-t-il d'une voix hésitante. Mais, est-ce que, si jamais mon beau-père te demande ce que tu faisais la nuit dernière...Tu accepterais de dire que j'étais avec toi ? S'il te plaît, tu me rendrais un immense service.

Sophia le regarda de longues secondes, semblant hésiter, puis un sourire soupçonneux étira ses lèvres.

— J'accepte. Mais à une condition : dis-moi ce que tu veux cacher à tes parents.

— Désolé, mais je ne peux pas.

Non, il ne pouvait pas ! Ostrace ne devait en aucun cas être mêlé à tout ça ! Ari s'en voudrait beaucoup trop s'il arrivait quelque chose à son ami par sa faute.

— Allez, tu peux me faire confiance, tu étais avec qui ? Une petite amie, ou un petit ami, peut-être ?

— Non, non, ce n'est pas ça du tout.

— Désolé alors, mais je ne vois pas pourquoi je mentirais pour toi si je ne sais même pas pourquoi.

— Tu ne peux pas comprendre, je ne veux pas qu'il ait de problème.

— Il ? C'est ton petit copain alors ?

Ari sentit son visage chauffer, le sang affluer dans ses joues et ses pensées qui s'embrouillaient ! Il ne savait plus quoi dire, ni comment. Mais il ne pouvait pas prendre le risque que Pyrilampe se rend compte de son mensonge.

— Non, c'est simplement un ami.

— Un ami ? Alors qu'est ce que vous faisiez toute la nuit ensemble ?

— . . . On regardait les étoiles.

Qu'allait-elle dire maintenant ? Rire ? Se moquer de lui ? Ne pas le croire ? Sûrement. Mais à sa grande surprise, la réponse fut tout autre :

— J'aime bien regarder les étoiles, je passais des nuits devant la fenêtre de ma chambre à l'Ordinateur. Mais ici, on ne les voit pas, c'est bien dommage.

Alors, elle aussi aimait regarder les étoiles, et elle n'avait jamais eu de montre. Elle était un peu comme lui, mais pourtant, personne ne la rejetait, tout le monde la saluait, lui souriait, avec politesse et respect, sans même y être forcé. Comment faisait-elle pour être acceptée ?

Quand Platon sortit de sa caverne [ Wattys2021]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant