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Comme promis, le samedi suivant, Ari emmena Elpis avec lui lors de sa visite à Ostrace.

— Os ! S'écria le petit dès qu'ils entrèrent dans la chambre. Regardes je t'ai cueillie des pommes de la maison !

Pour appuyer ses paroles, le petit garçon sortit de son cartable trois belles pommes qu'il lui tendit.

— Tu as réussi a les attraper tout seul ? Bravo, le félicita le plus âge en souriant.

— En fait Ari il m'a aidé. Mais c'est moi qui ai eu l'idée !

— C'est une très bonne idée que tu as eu là, merci beaucoup. Alors, comment se passe l'école ?

Elpis posa son cartable désormais vide sur le lit et y grimpa pour être à côté d'Ostrace, content de le retrouver.

— La maîtresse elle dit que maintenant je sais très bien écrire, dit-il avec fierté, mais que je dois m'entraîner à lire. Mais je veux pas lire quand t'es pas là, c'est pas drôle quand c'est Ari qui raconte les histoire.

— D'après mon petit frère je suis un piètre conteur, plaisanta celui-ci.

— Et bien rattrapons le temps perdu, venez vous asseoir et laissez moi vous raconter l'histoire d'Ulysse, roi d' Ithaque.

Elpis resta attentif durant tout le récit, écoutant Ostrace dans un silence respectueux et des étoiles pleins les yeux.

L'après-midi passa rapidement, au grand désespoir du plus petit qui ne voulait plus partir.

— NON ! Je veux rester avec OS !

— Elpis on doit rentrer, il se fait tard et tu dois aller à la douche avant de manger.

— Pourquoi tu peux pas venir avec nous à la maison ? Gémit le garçonnet en se tournant vers le plus âgé, les yeux pleins de larmes.

— Désole mon petit, mais je dois rester ici. Néanmoins, j'ai une mission de la plus grande importance à te confier.

Il lui fit signe de s'approcher et chuchota dans son oreille quelque mots qui firent prendre un air sérieux au petit garçon.

— D'accord ?

— D'accord, dit Elpis en souriant.

Lorsqu'ils rentrèrent, Ari fut surpris de la docilité avec laquelle son petit frère exécutait ce qu'il lui demandait. Pour une fois, il n'y eut pas de plainte au moment de la douche, pas de protestation durant le repas ni même de pleur quand il lui dit qu'il était l'heure d'aller au lit.

— Attends je dois faire un truc !

Ne donnant pas d'autres explications, le petit garçon descendit dans le salon, puis revint dans sa chambre, un livre dans les mains. Il posa celui-ci sur son lit et y grimpa à son tour, se glissant sous les couettes de son propre chef. Puis, sous le regard curieux de son frère, il ouvrit le livre et fronça les sourcils en essayant de déchiffrer les mots

— Elpis tu ne dois pas toucher ce livre, c'est à Ostrace.

L'expression du petit garçon changea lorsqu'il tomba sur ce qu'il cherchait.

— J'ai trouvé !

— Quoi donc ?

— Ce que Os il m'a dit. Maintenant écoutes, c'est moi qui lis.

Surpris, Ari s'installa au bord du lit, près du petit qui commençait sa lecture, le front plissé sous la concentration. Sa lecture était loin d'être parfaite, les mots étaient coupés entre deux syllabes, et la ponctuation restait plate. Mais Ari était fier de lui.

Quand Platon sortit de sa caverne [ Wattys2021]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant