Chapitre 23

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Des kilos et des kilos de paella, du pain et du vin furent amenés à l'entrée du bâtiment par des policiers. Denver me lança un regard septique. Gandia rodait toujours on ne sais pas où dans le bâtiment, était-ce réellement le meilleur moment pour faire ça ?Tokyo, Helsinki, Monica et Rio étaient partit à sa recherche et pour l'instant on avait aucunes nouvelles à leurs sujets.
Je m'approcha de mon père et je chuchota :
- Je vais monter à l'étage pour voir ce qu'il se passe.
- Tu es sûre que c'est une bonne idée ?
- Oui, j'y vais, il n'y a pas de discussion à avoir.
Je partit aussitôt et je monta les marchés le plus silencieusement possible, prête à tirer si jamais Gandia devait se planter vers moi.
Une personne passa alors devant moi. Je braqua mon arme en sa direction avant de reconnaître le visage de Stockholm.
- Doucement Sydney ! On a rien trouvé pour l'instant.
- Où est Rio ? Je demanda directement.
Il arriva derrière elle, ce qui me soulagea aussitôt.
Après avoir fouillé encore pendants quelques minutes on arriva dans les toilettes. Rio ouvra porte après porte mais personne ne s'était caché dans cette pièce non plus. Stockholm lança alors :
- Rio, pourquoi tu n'as pas de traces de torture ? Tu n'est même pas maigre. Et comment Gandia s'est libéré ?
- Pourquoi tu me demande ça ? Se méfia t'il.
- Parce que t'a menti. Parce que tu n'as pas raconté tout ce qu'ils t'ont fait au professeur, alors qu'il t'avait demandé d'être précis. Pourquoi tu n'as dit ça qu'à moi et à Sydney ?
- Pourquoi ? Parce que toute cette merde m'empêche de dormir la nuit. Parce que je veux qu'on arrête de me plaindre et tout oublier. Parce que j'avais aucune envie de décrire la façon dont j'ai pleuré de désespoir dans ce cercueil. Et que tout ce que je voulais c'était de retrouver ma chambre et ma mère dans mes bras. Ma mère qui elle, n'avait plus de nouvelles, qui s'avait pas ce qu'il m'arrivait, qui n'aurait même pas une tombe sur laquelle se recueillir. Parce que j'ai tellement pleuré que j'en avais des spasmes à m'en taper la tête contre le couvercle du cercueil et malgré la terre qui me tombait dans les yeux je continuais.
- Stop, je suis désolé, s'excusa Stockholm les yeux rouges. Excuse moi. Pardon. Ça va aller.
- C'est tout ? C'est ça que tu voulais que je dises ?
Stockholm l'attrapa dans ses bras et le serra de longues minutes.
- Il s'est rien passé, l'excusa Rio.
- Si au contraire. Je suis terrifié, je sais plus ce que je dit. C'est de ma faute.
- Je vais te prouver que tu peux me faire confiance.
Il s'écarte d'elle et commença à marcher.
- Rio, qu'est-ce que tu vas faire.
- Je vais tuer Gandia.
Il sortit de la salle. Mon état de choc était immense. J'observa mes mains qui commencèrent à tremblaient et je ne cessais de m'imaginer les souvenirs que Rio devait avoir. J'avais l'impression que mes jambes ne pouvais plus soutenir mon point, tout mon corps me paraissait d'une extrême lourdeur. Je recula et plaqua mon dos au mur avant de lâcher mon arme dans un bruit sourd. Je porta mes mains à mon visage et je fondit en larmes. Quelqu'un s'approcha mais d'un mouvement de recule et sans réfléchir je le repoussa. Je m'en fou de savoir qui c'est, je veux juste être seule. Je me laissa descendre au sol, jusqu'à être totalement allongé. N'importe quoi aurait pu me prendre pour une folle, et après tout, était-ce ce dont j'étais en train de devenir ? Je me tourna sur le côté et replia mes jambes sur moi comme pour me protéger d'un ennemi invisible. J'avais l'impression que peu importe où j'allais, je ne serais jamais en insécurité, nul par à ma place.

Une impression me pris aussitôt, ma gorge se serra et je me redressa soudainement en attrapant mon arme. Stockholm qui s'était accroupie devant moi m'observait sans comprendre.
- Il faut qu'on sorte d'ici, je chuchota pour qu'elle seule m'entende.
Elle hocha de la tête, comprenant que le danger était proche de nous, et que ni elle, ni moi ne pouvions le vaincre sans personne d'autre. On se mit à courir à travers les couloirs pour chercher quelqu'un. Stockholm à ma suite, mais elle décida de se séparer et d.aller plutôt aider pour les otages. Après plusieurs secondes de courses effrénées seule, j'aperçus enfin au Rio et Denver.
- Rio où tu vas ? Cria mon père qui essayait de le rattraper.
- Je vais butter ce fils de pute, ragea t'il.
Denver l'attrapa par le bras pour l'arrêter:
- Je suis désolé pour tout à l'heure. J'ai un peu pété un plomb. Mais je veux que tu saches que j'ai aucun doute là dessus : tu es quelqu'un de bien. Et je sais que jamais tu me trahiras.
Mon père proposa sa main pour que Rio l'attrape et il le fit aussitôt.
- Bon, on va chercher cet enfoiré ensemble ! Continua Denver.
- Je viens avec vous ! Je leurs lança alors qu'ils ne m'avaient pas encore remarqué.
- Ça marche ! Allez c'est partie ! Lança Rio.

On se mit alors à observer autour de nous en pointant nos armes dans tous les sens. Chaque petits bruits attirait notre attention et nous paraissaient suspect et dangereux.

Casa de papel - IlanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant