Chapitre 20

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Soudainement Monica entra en hurlant sur Denver :
- J'peut savoir ce que t'es allé raconter à Rio ?
- A quel sujet ? Demanda le concerné.
- Tu lui as dit qu'il devait être traumatisé ?
- Appeles ça du traumatisme ou autre chose, en tout cas il y à un truc qui se passe.
- Un truc qui se passe ? Parce qu'il a quitté Tokyo alors que c'est « une maserati » ?
- Non attend ! J'ai parler de maserati parce qu'on parle comme ça entre mec. Il a du se passer un truc pendant ses séances de « tortures ». J'sais pas quoi. J'pense qu'il s'est fait inspecter.
- Inspecter ?
Bogota commença à faire signe à Denver d'arrêter mais mon père continua de raconter sa théorie. Stockholm le coupa alors :
- Rio s'est fait torturer ! Et toi tu lui sort des conneries pareil !
- Mais c'est pas des conneries quand je lui ai demandé si on avait abusé de lui. Mais il a rien dit parce qu'il assume pas !
- Non, j'peux pas...
- Tu peux pas quoi ?
- C'est comme si d'un coup un ballon venait d'exploser.
- Un ballon ? Attend quel ballon ? De quel ballon tu parles ?
- C'est comme si tu venais de m'enlever le bandeau que j'avais sur les yeux. J'te regarde mais j'te reconnaît plus. Franchement je sais pas ce qu'on fait ensemble tout les deux. Je sais plus qui tu es !
- Ben t'a pas compris. Quand je dit que Tokyo est une maserati ça veut pas dire que t'es une fiat 500.
- J'suis désolé Denver. Je peux pas rester avec toi.
Stockholm recula de quelques pas avant de partir définitivement. Denver l'observa tandis que les portes de l'ascenseur se fermèrent entre eux, les séparant.
- Papa ? Je souffla alors qu'il ne se retournais pas.
Il ne réagissait toujours pas. Bogota s'avança alors :
- Quand tu vois ta femme arriver comme ça. Il faut mieux que tu l'as ferme. Tu fermes ta putain de gueule.
- Fallait bien que je me défende.
- Non parce que tu sais même pas pourquoi elle était en colère. Toi tu dit rien et tu doit juste lui montrer que tu es vraiment désolé. Tu répond « oui, pardon ma chérie » c'est la base. Le B.A.BA.
- C'est le B.A.BA du loser tu veux dire.
- Non c'est le B.A.BA du survivant en attendant que l'orage se calme. Ensuite seulement tu trouves dans quel direction va le vent et ce qu'il faut c'est savoir attendre l'instant. Et là, et seulement là, tu peux dire quelque chose. Je parle dans le vide ou quoi là ?
- Ça fait un moment que ça déraille un peu. En faite depuis la nuit a l'abbéi. Et à cause du braquage, ça a finis par péter.
Bogota l'attrapa sous son bras et ont reprirent notre travail sans parler.

Je décide finalement de quitter cette atmosphère pesante pour me rendre plus utile à l'étage. Je tomba directement face à Tokyo qui me fit signe de ne pas parler alors qu'elle était en train d'allumer son toky-wolky :
- Bonjour professeur, c'est Tokyo.
- Tu viens de faire un coup d'état, lança le professeur à travers le toky-wolky.
- Palerme avait pété un plomb, se défendit t'elle, il a faillit faire sauter tout le bloc opératoire. Mais on contrôle la situations.
- Non vous ne contrôlez rien ! Vous ne pouvez pas contrôler Palerme parce qu'il est imprévisible !
- Il est enchaîné et sous surveillance 24h/24.
- Tokyo ! Tout le plan est en train de tomber à l'eau !
- Je suis toujours là professeur, affirma t'elle en s'asseyant faiblement.
- Et alors qu'est-ce que ça peu faire ? Sans Palerme on pourras pas sortir l'or à moins que tu saches comment faire ? Hein ? Hurla t'il. Et sans Nairobi ? Dans Lisbonne ? Palerme a voulu sortir parce que c'est la seule chose censée qui reste à faire.
- Professeur, tu as toujours été mon ange gardien à mon tour d'être le tien, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Elle est morte pour ne pas me trahir, plaira t'il.
- J'suis désolé professeur.
- J'me suis caché dans un arbre, il y avais des militaires et des policiers partout. Elle s'est cachée dans une ferme, c'est là qu'ils l'ont retrouvé, ils lui ont dit de se mettre à genoux. Elle n'avais pas d'armes. Ils lui ont demandé où j'étais, alors j'ai courut. Ils ont demandé « où est le professeur », moi j'ai dit « dit leurs Raquel, dit leurs où je suis, dit leurs que je me rend, dit leurs que j'arrive ». « je sais pas » elle a répété ça. Et ils lui ont tirés dessus deux fois. Elle était désarmée et ils lui ont tiré dessus ! J'ai pas pu être là à temps.
La douleur dans la voix du professeur me fendait le cœur. Je ne m'était pas attachée tant que ça de Raquel, mais c'était une femme extraordinaire et très intelligente. Quand soudain une lueur d'espoir s'invita dans ma tête :
- Il faut que je lui demande quelque chose ! Je lança à Tokyo pour qu'elle me passe le professeur.
- Professeur, je commença, tu les as vu ? Ou tu l'as juste entendu ? Est-ce que tu l'es as vu déplacer le corps ?
- Je devait m'enfuir, essaye t'il de s'excuser.
- C'est bien toi qui m'avais raconté que Tokyo avait entendue sa mère lui dire de rentrer chez elle, qu'elle serait en sécurité la bas mais pourtant il y avais une vingtaines de flics qui l'attendait dans la cuisine. Et sous la tente, les flics nous ont aussi entendu nous enfuir de la banque. Pourtant on est toujours là, à l'intérieur. Il n'y a que le petit furet qui est sorti. Ils n'ont fait aucun communiqué ?
- Rien du tout, répondît le professeur d'une voix plus assurée.
- Ils ont fais pareil que pour Rio. S'ils l'avaient tué on serait au courant.
Le professeur coupa la communication. Il avait enfin repris un bol d'espoir. Mais es ce que ça allez suffire pour tous nous faire sortir en vie ?

Casa de papel - IlanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant