Lien de sang - Tome I

Chapitre Trente

Sam en média

Comme prévu, le lundi matin, je rejoins Sam sur le parking du lycée. Avant de rentrer dans le bâtiment principal, je rappelle à Sam de faire profil bas. Après tout, il n'a rien à faire ici. Il acquiesce et nous nous dirigeons vers le casier de David. Par chance, il s'y trouve et il est seul.

Nous le rejoignons rapidement et quand il nous aperçoit, il semble surprit et un chouïa apeuré. Il fallait pas jouer au plus malin, je t'avais prévenu.

- David, c'est ça ? commence Sam. Le concerné hoche de la tête en détaillant mon ami. Comme tu vois, ton petit manège est terminé.

- Je vois ça, oui. Je dois avouer être étonné. Tu as plus de ressources que je ne pensais...

- Dis-ça à Maia, c'est elle qui m'a fait sortir.

David me lance alors un regard de travers. Tu m'étonne qu'il l'a mauvaise. Se faire devancer par une nana ne doit pas être plaisant pour le misogyne qu'il est. Je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire victorieux aux lèvres.

- Tu te doutes bien, aussi, que je ne suis pas simplement venu te dire bonjour. Je veux m'assurer que tu ne poseras plus problèmes. Mêles une seule fois de plus Maia à tes conneries et je peux t'assurer que ce ne sera pas qu'une visite de courtoisie que tu auras, le menace-t-il d'un ton sec.

Sans surprise, David ne le prend pas au sérieux et ricane au nez de Sam.

- Je me doutais que tu ne coopérerais pas... C'est bien pour ça qu'on t'a appelé quelques copains, lui explique Sam en lui indiquant la grande porte du couloir.

Il tourne la tête et blêmi en apercevant des policiers et le Shérif.

- M. Stewart, vous êtes en état d'arrestation pour trafics de stupéfiants.

Le policier l'arrêtant continu le discours classique pendant qu'il passe les menottes au blond. Quand je croise le regard du Shérif, il me salut d'un signe de la tête. Je fais de même avec sourire.

Nous voyant faire, David comprend enfin et s'emporte.

- Toi! Pétasse! Tu ne vas t'en tirer comme ça! S'excite-t-il dans tous les sens.

Par réflexe, Sam s'est placé devant moi et le Shérif ordonne à ses subordonnés de faire sortir le garçon rapidement.

Le calme de retour dans le couloir, les autres élèves présents nous observent, encore interloqué de ce qu'il vient de se passer.

- Une chose de faite, je soupire en regardant la porte par laquelle David est parti avec les policiers.

- Tu as bien gérée, me rassure Sam en m'ébouriffant les cheveux.

- Au moins, je n'ai pas menti au Shérif.

- Sortons avant que quelqu'un comprenne que je n'ai rien à faire ici.

Je le suis jusque dehors, sur le parking. Nous nous dirigeons vers sa voiture.

- Tu quittes Beacon Hills tout de suite?

- Je pourrais être à San Francisco dans l'après-midi comme ça, me répond-t-il en hochant de la tête.

- Sam, je ne le ferai plus. Je tenais à te sortir de là parce que c'était de ma faute. Mais j'ai dû mentir au FBI, et d'autant plus à un proche, pour t'aider. La prochaine fois, je-

- Il n'y aura pas de prochaine fois, me coupe-t-il. Je comprends. Et je le ferai comprendre à Mathias aussi!

- Ne lui en veut pas, il a eu raison. Mais je ne peux pas me permettre de recommencer. Si James venait à nous voir ensemble et à comprendre que je lui ai menti, on aura tous les deux des emmerdes.

- Prends soin de toi, me souffle-t-il en me prenant dans ses bras.

Je profite de cette dernière étreinte en fermant les yeux. Je sens Sam s'éloigner et m'embrasser le front. 

- Au revoir, ajoute-t-il avant de rejoindre sa voiture et de partir.

Ça y est. C'est fini... Je sens la main d'Octavia dans la mienne quand les larmes commencent à me monter aux yeux.

- Je lui ai dit que c'était fini... je murmure difficilement en versant une première larme.

- Je sais... me répond simplement Octavia en m'enlaçant.