𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄 " 𝐫𝐮𝐞𝐥

18. amy

❗ note de l'auteure : je possède les droits des paroles de la chanson, tout comme de l'entièreté de mon histoire. absolument aucun plagiat ne sera toléré. bonne lecture!

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Après une discussion, pour le moins animée, avec Josh, celui-ci accepte finalement de m'aider à m'introduire dans la maison de Ruel incognito, même s'il nous répète à plusieurs reprises que ce n'est pas une bonne idée selon lui.

Ruel met un temps fou à monter les escaliers en pierre pour arriver à la porte d'entrée et j'avoue qu'il me fait un peu de peine. Après une escalade laborieuse, lui et Josh entrent dans la maison. Alors qu'ils discutent avec Daniel de la blessure de Ruel, j'entre discrètement et me faufile dans le salon pour accéder aux escaliers.

Une fois dans la chambre de Ruel, j'entends des pas dans les escaliers alors je me cache dans la douche, paniquée. Quelqu'un entre dans la pièce et m'appelle. Merde, c'est Ruel.

Je sors de ma cachette un peu honteuse, le dos et les pieds mouillés. Ruel me dévisage.

— Mais qu'est-ce que t'as foutu ?

— Je pensais pas que tu remonterais aussi vite ! Du coup... je sais pas, j'ai paniqué et je me suis cachée.

— T'es vraiment pas possible, comme fille, dit-il en soupirant avec un petit sourire sur le visage.

Il attrape un sweat sur une pile de vêtements et me le lance.

— Enfile ça.

— Ça va devenir une habitude, que tu me prêtes des fringues.

Je lui avais rendu son blouson en cuir le matin-même, quelle ironie.

— Moi, je pense que tu fais exprès parce que tu adores avoir mon odeur sur toi, dit Ruel en plantant ses yeux dans le mien.

Le sourire en coin qu'il affiche me fait craquer et je rougis malgré moi.

— On s'y met ? je dis pour changer de sujet un peu maladroitement.

Il se remarque et rit doucement avant de hocher la tête. On s'installe dans son bureau et je lui annonce enfin la nouvelle qui me tracasse depuis un petit moment déjà.

— Ruel, je... J'aimerais te faire écouter quelque chose.

Depuis qu'on a commencé à écrire des chansons ensemble, je ne lui ai jamais montré ce sur quoi je travaille, alors que lu s'est mis à nu en me faisant écouter une chanson très personnelle. C'est à mon tour, maintenant.

Ruel s'installe confortablement dans le divan et je le vois afficher un air sérieux, prêt à écouter. Mes mains deviennent moites et mon cœur bat la chamade mais j'expire un bon coup et me lance.

— Even if one day my heart doesn't want to beat anymore
I know I'll still see you in every single dream because
You are the only one that really makes me live, my love
And I just can't pretend that everything is fine, I won't
Babe, open your eyes
To see that you are the only one
That I want
Nothing matters but you
And I know I'm not who
You are looking for
But babe, open your eyes
And see I can give you all the love
You deserve
'Cause nothing matters but you
Since this beautiful night
When I fell in love.

J'essuie rapidement la larme qui roule sur ma joue et lève les yeux sur le visage de Ruel avec un petit sourire contrit.

Il a la bouche entrouverte et des mèches blondes tombent devant ses yeux écarquillés. Il me transperce de son regard et je suis un peu mal à l'aise.

— C'est le moment ou tu es censé dire quelque chose, je lui fais remarquer avec un petit rire.

— Euh, je... oui. C'était... juste magnifique, Amy. Tu as une superbe voix et je n'ose pas imaginer ce que ça donnerait avec quelques accords de guitare. T'as un putain de potentiel, je te jure.

Je rougis en glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

— Et arrête de rougir dès que je te fais un compliment.

Je rougis de plus belle, évidemment.

— Arrête, j'ai dit ! s'exclame-t-il en éclatant de rire.

— Alors, ça t'a plu ?

— J'ai adoré, oui. Tu m'as fait ressentir tellement d'émotions, vraiment. C'était très beau.

À l'entente de ces paroles, c'est plus fort que moi : je craque. Avant d'écrire cette chanson, je voulais parler de ma rencontre avec Ruel, du fait que nous étions maintenant des amis très proches... Et puis en rédigeant les paroles, je me suis rendue compte que Ruel était pour moi plus qu'un ami. Je suis en train de tomber amoureuse de lui et ce sentiment inconnu me fait flipper.

Voyant mes larmes couler, Ruel écarquille les yeux. Il n'est pas habitué à ce que je mette à jour mes faiblesses et ma vulnérabilité. Il s'empresse de venir s'assoir à côté de moi – en faisant du cloche-pied – et me prend dans ses bras.

Mes larmes inondent son épaule et je relâche la pression. Son étreinte réconfortante me fait un bien fou et m'apaise en un instant.

Quand il desserre son emprise, je lève des yeux humides vers lui et il me murmure :

— Ça va aller. Tu m'entends ? Ça va aller, je suis là.

Je sens son souffle chaud s'échouer sur mon visage et je frissonne en hochant la tête.

— Merci. Pour tout. Merci d'être là.

Il me fait un bisou sur le front et me lance en essayant de se relever :

— On sort, ce soir ?