Le soir de l'anniversaire de Lisa est arrivé plus vite que je ne l'imaginais et je n'ai pas trouvé le temps de chercher un cadeau à lui offrir. Je voulais donc m'éclipser de la soirée, surtout que je n'ai pas vraiment le cœur à faire la fête, mais ma raison a pris le dessus et j'ai réalisé que je ne pouvais pas manquer ça. C'est ma cousine, tout de même.
Je décide donc de me préparer. Je mets un pantalon foncé à carreaux et un pull léger par-dessus lequel j'enfile ma veste beige. Pour finir, je mets le collier en perles que Coco m'a offert avant mon départ. Je l'adore. Le collier, hein.
En attendant que les premiers invités arrivent, je fais un tour sur Instagram. Je vois alors une photo qu'Amy vient de poster.
Aimé par lisa_vandijk et 6 742 autres personnes
therealamy let's go to the partyyy bitch! <3
Okay, hum. Holy... shit. C'est quoi cette robe parfaite ? Même Olivia est super jolie. Je vais clairement faire tâche à côté d'elles, habillé comme je suis. Tant pis, de toute façon, même avec un sac poubelle Amy attirerait tous les regards sur elle. Sauf que cette putain de robe est loin d'être un sac poubelle.
Il faut vraiment que j'arrête de penser à Amy cinq minutes. Je décide donc de m'installer au piano et de jouer quelques notes que j'avais trouvées pas mal pour la dernière chanson que j'ai écrite. Cela fait deux semaines qu'Amy et moi n'avons pas écrit ensemble et ça me manque.
Je suis tiré de mes pensées lorsque j'entends quelqu'un sonner à la porte. Déjà ? Je ne descends pas tout de suite, je peux continuer à jouer tant qu'il n'y a pas trop de monde. De toute façon, personne ne viendra ici.
Trois coups frappés à la porte de ma chambre me prouvent que j'ai tort. Je pousse un long soupir et me lève en me dirigeant vers la porte. Alors que je m'apprête à dire à cet invité que les toilettes c'est la porte d'en face, je tombe sur Amy.
— Oh, euh, hey.
Nickel, l'approche, Ruel. Change rien.
— Hey, dit-elle en étirant ses lèvres recouvertes de gloss. J'ai entendu du piano. C'est toi qui jouais ?
— Ouais... C'est pour, tu sais, ma chanson, là... Hard sometimes.
Elle rit doucement.
— Alors ça y est, tu lui as trouvé un titre.
Je hoche la tête.
— J'aime bien, poursuit-elle.
— Moi aussi.
Elle rit de plus belle, ce qui a le don de me faire sourire. Cette fille est un vrai rayon de soleil.
— Tu veux entrer ? Enfin, comme tu veux, je sais que tu es là pour la fête à la base, mais...
— On est arrivées en avance pour aider Lisa à tout préparer mais elle a refusé catégoriquement notre aide, m'explique-t-elle en haussant les épaules. So... here I am.
Je jette un coup d'œil à mon réveil. En effet, il n'est que dix-huit heures trente. Elle rentre dans ma chambre et s'assoit sur le lit.
— Allez, fais-moi écouter cette pépite. Ça fait un moment qu'on n'a pas fait de musique toi et moi, il va falloir remédier à ça.
D'un côté, je suis content qu'elle partage mon avis sur ce point-là. Mais de l'autre, j'ai l'impression qu'elle a totalement oublié le baiser qu'on a echangé il y a un peu plus d'une semaine et qu'elle est juste... passée à autre chose. En même temps, je viens de le dire, ça fait plus d'une semaine. Je croyais quoi ? Qu'elle attendait désespérément de me revoir pour me sauter dessus ? Je me mettrais des baffes. C'est toi qui es désespéré, Ruel.
Je commence à jouer et je m'étonne moi-même de la facilité avec laquelle mes doigts glissent sur les touches du piano pendant que je chante. Peu à peu, je me laisse emporter par la mélodie et j'en oublie presque la présence d'Amy. Sur le refrain, je me perds totalement dans les paroles et je donne tout ce que j'ai. Parce que je ressens le besoin de me libérer, d'extérioriser, et c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour ça.
Quand je chante la dernière note de la chanson, ma voix se brise légèrement et je sens une unique larme rouler sur ma joue. Je reprends alors conscience du contexte et surtout de la présence d'Amy dans ma chambre. J'essuie rageusement ma joue, en colère contre moi-même de m'être montré encore une fois si vulnérable devant elle mais c'est plus fort que moi, cette fille fait baisser toutes mes barrières.
Je suis soulagé lorsque je vois qu'elle aussi a les joues humides et les yeux rouges.
— Punaise, c'est pas vrai. Tu ruines mon maquillage à chaque fois que tu chantes cette chanson, déclare-t-elle en riant à travers ses larmes.
Je l'imite. On a l'air de deux idiots à pleurer et à rigoler en même temps mais, honnêtement, je m'en contrefous.
— Désolé. Ne pleure pas, c'est... juste une chanson.
— Alors toi non plus ne pleure pas puisque c'est juste une chanson, rétorque Amy en fronçant les sourcils mais avec néanmoins un petit sourire.
Je viens m'allonger à côté d'elle sur le lit et elle ne tarde pas à faire de même. Nos épaules se frôlent mais ne se touchent pas.
— Est-ce que tu crois qu'on fait pitié ? me demande-t-elle en tournant la tête vers moi.
— Tu crois ? Nooon, on a probablement juste l'air de déchets humains.
— Des déchets sexy, alors, murmure-t-elle.
— Quoi ?
— Hein ?
— Tu... qu'est-ce que tu as dit ?
Elle regarde de nouveau le plafond puis répond d'une voix mal assurée :
— Si t'es un déchet, t'es un déchet vachement sexy.
— J'ai connu mieux comme phrase de drague.
Elle me donne un léger coup de poing dans le bras.
— Eh ! Je viens de te faire un compliment, là, je sais pas si t'as remarqué.
— Hmm. J'ai quand même connu mieux, je réponds en haussant les épaules.
— Ah parce que t'en as connu beaucoup ?
— Assez, ouais, je rétorque avec un sourire en coin.
— Un de ces jours, je t'apprendrai la définition de modestie.
Je ris mais Amy me fait taire en posant ses lèvres sur les miennes. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Ou plutôt, un fucking triple salto arrière. Je réponds immédiatement à son baiser, une sensation de bonheur se répandant partout en moi.
Elle se redresse et passe une jambe de chaque côté de mon corps pour être plus à l'aise. Elle s'assoit sur mes cuisses et je lève mon buste pous m'appuyer contre le mur. Je pose les mains sur sa taille et l'attire encore plus près de moi. Ses mains se perdent dans mes cheveux alors que notre baiser se fait de plus en plus intense.
Au bout de quelques instants, on s'écarte l'un de l'autre à bout de souffle. Nos fronts se touchent alors que nous reprenons notre respiration. Je scrute chaque recoin de son visage et bordel, elle est magnifique. Ses lèvres sont roses et gonflées, ses cheveux légèrement emmêlés et ses grands yeux bleus brillent, même si son mascara a en effet un peu coulé sur ses joues.
Elle se passe alors les doigts dans les cheveux et murmure dans mon oreille :
— En plus de bousiller mon maquillage, t'as niqué mon brushing.
VOUS LISEZ
𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄 " 𝐫𝐮𝐞𝐥
FanfictionRuel, en manque d'inspiration dans son appartement londonien, accepte la proposition de son oncle de séjourner chez lui, à Paris. Amy, après sa rupture avec son petit-ami, s'ennuie et broie du noir dans sa villa parisienne. Pour tenter de leur remon...