𝐅𝐀𝐂𝐄 𝐓𝐎 𝐅𝐀𝐂𝐄 " 𝐫𝐮𝐞𝐥

34. amy

Je me réveille avec un mal de crâne atroce. Je me force à ouvrir les yeux mais en regardant autour de moi, je réalise que je ne suis pas dans ma chambre. Soudain, les événements de la veille me reviennent en mémoire et  je tourne vivement la tête vers l'autre coté du lit. Il est vide. Je me souviens pourtant m'être couchée avec Ruel. À moins qu'il n'ait dormi ailleurs ? Je ne sais plus, tout est tellement flou.

Je pousse un soupir en me passant une main sur le visage. C'est alors que j'entends la porte de la chambre s'ouvrir et je vois Ruel entrer, simplement vêtu d'une serviette blanche autour de la taille. Bordel, je vais commencer à croire qu'il le fait exprès.

— Oh merde, je t'ai réveillée ? Pourtant je suis allé me doucher en bas pour pas...

— Non non, t'inquiète pas, le coupé-je.

— T'as bien dormi ?

Je me force à détourner le regard de son corps tout en répondant :

— Oui, merci. Mais je... enfin, je ne me souviens pas de tout. La soirée reste un peu vague...

— Avec tout ce que tu as bu, c'est pas étonnant.

— C'était si terrible ? dis-je en grimaçant.

Il hausse les épaules.

— C'était plutôt drôle, en fait.

Je sais que c'est faux et que je lui en ai fait voir de toutes les couleurs après qu'il m'a embrassée devant tout le monde. Il a été là pour moi même si je ne le voulais pas. Et même si je ne le méritais pas.

Il attrape un verre posé sur sa commode et me le tend.

— Bois ça. Pour le mal de crâne.

Je fronce les sourcils.

— Comment tu sais que...?

— Crois-moi, j'en ai eu des gueules de bois. Je sais comment c'est.

— Merci, je réponds simplement.

Alors que je m'apprête à repousser les draps, ruel crie :

— Non !

Je fronce les sourcils puis regarde sous les draps. Oh merde. Je ne porte plus les habits de Ruel, seulement ma culotte.

— Putain ! m'exclamé-je.

Je jette un regard paniqué à Ruel qui est maintenant amusé.

— C'est pas drôle !

— Un peu quand même. Mais euh... tu te rappelles pas ?

Soudain, je me sens pâlir. Me rappeler de quoi ? Ça veut dire quoi, ça ?

— De quoi...? Attends on n'a pas, euh... enfin...

Un sourire en coin se dessine sur son visage.

— On n'a pas quoi, Amy ?

— Eh bien, tu sais... est-ce qu'on a...

Il éclate de rire.

— Putain, Amy, t'es vraiment géniale.

Je suis perdue. Et paniquée. Je ne peux pas avoir fait ça avec lui. Enfin, pas maintenant, pas comme ça.

— Non, on n'a rien fait. Pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait.

Il faut vraiment qu'il arrête de dire ce genre de choses, ça me gêne énormément. J'en ai marre de rougir dès qu'il me parle comme ça, mais d'un côté je trouve ça mignon.