Chapitre 10 : « La quête du pardon... »

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Coumba était venue frapper à ma porte pour m'informer que le repas était prêt. Je lui dis que je ne mangeais pas. Ce que j'avais lu m'avait littéralement coupé l'appétit.

Coumba sentait nettement que quelque chose clochait. Elle entra puis referma la porte derrière elle.

COUMBA : Bouba que se passe-t-il ? Tu n'avais pas cette tête tout à l'heure.

MOI : Ce n'est rien, ne t'en fais pas pour moi.

COUMBA : Je pense que c'est trop tard pour cela car si je ne m'en faisais pas, je ne serai pas assise là à essayer de comprendre ce qui se passe.

MOI : Le jour de mon arrivée, Nidiaye Amadou m'a remis une lettre écrite par ma mère. A chaque fois que je la lis, je n'ai que des déceptions. Ce n'est pas bon de dire du mal des morts mais honnêtement, je me demande si ma mère avait un cœur.

COUMBA : Ne dis pas ça. Elle avait un sacré tempérament mais elle n'était pas mauvaise.

MOI : Oh que si elle l'était. Je suis tombé des nues là...

COUMBA : Ah bon ? A ce point. J'imagine que tout ce qu'elle a pu faire a dû la ronger étant donné qu'elle t'a écrit cette lettre.

MOI : Coumba, ma mère m'a séparé de pratiquement toutes les personnes auxquelles je tenais le plus. Sa lettre de confession et de pardon ne pourra rien effacer !

COUMBA : Je suis sincèrement désolée. Je n'aimerai vraiment pas être à ta place.

MOI : Merci couz. Allez va manger, Monsieur doit-être en train de t'attendre.

COUMBA : D'accord. Si tu veux, je peux te faire une assiette ? Je dirai à mon mari que tu ne te sens pas bien.

MOI : Non merci. Merci pour tout. J'apprécie tous tes efforts.

COUMBA : Anytime. En tout cas si jamais tu ressens le besoin de parler, je suis là donc ne te gêne surtout pas.

MOI : ça marche. MERCI.

Je ne pouvais repartir en France sans revoir maman Alima. Il faut impérativement que je lui présente des excuses. Je pris mon téléphone pour appeler Nidiaye Amadou. On ne sait jamais, peut-être qu'il a toujours ses coordonnées :

NIDIAYE AMADOU : Mon fils comment vas-tu ? on ne s'est pas encore revu depuis la dernière fois.

MOI : Oui, cette maison est devenue mon sens interdit...

NIDIAYE AMADOU : Je ne suis pas d'accord ! C'est chez ton père et tu as le droit de venir quand tu veux.

MOI : Hum, je vais y penser. Dis-moi Nidiaye, as-tu le numéro de maman Alima STP ?

NIDIAYE AMADOU : Alima ? Est-ce que tout va bien ?

MOI : Oui j'aimerai aller lui rendre visite et profiter de l'occasion pour lui demander pardon.

NIDIAYE AMADOU : Je n'ai malheureusement plus son numéro mais je peux t'indiquer chez elle comme ça tu essaieras d'y aller.

MOI : Parfait Nidiaye. Tu peux m'envoyer les informations sur WhatsApp stp ?

NIDIAYE AMADOU : Avec plaisir mon fils.

MOI : Merci tonton, à tantôt.

Je regardai ma montre, il faisait 20H30. Au lieu de remettre ça à un autre jour, j'enlevai mon flottant puis enfila une tenue plus décente avant de sortir de ma chambre. Coumba et son mari étaient à table et elle portait son fils sur ses genoux :

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