Le Roi en Exil, tome 2 : Niall [EN PAUSE]

3.4 : Niall

(non corrigé et non relu à partir de là. Si vous voyez des incohérences, n'hésitez pas à me le dire)

Les heures avaient défilé sans que personne ne vienne leur rendre visite.
Brogan avait semblé s'assoupir. Par quel miracle ? Niall se le demandait encore. Lui était resté à se tortiller toutes les cinq minutes pour essayer de soulager la douleur dans ses épaules.

Mais rien à faire.

Aussi, lorsque la porte de la hutte s'ouvrit enfin, il releva la tête avec espoir. Il ne savait pas du tout quelle heure il pouvait être. Il savait juste que le soir était arrivé, car la luminosité avait décru. Mais il aurait été incapable de dire si la nuit était très avancée ou pas.

Brogan ouvrit un œil, puis releva la tête lorsque l'homme s'arrêta devant eux et détacha Niall. Ce dernier soupira de soulagement et fit jouer ses épaules pour soulager la tension.

L'homme empoigna alors rudement son bras pour le mettre debout et l'amener avec lui.

— Non !

Brogan, dont la rage n'était pas retombée malgré les apparences, tenta de se détacher.
L'homme ricana.

— Arrête, Brog, conseilla Niall.

Mais le maître d'arme ne l'écoutait pas. Il secoua ses bras tellement fort que le pan de mur commença à vibrer puis à se craqueler.
Des mottes de terre séchées et de paille tombèrent sur lui.

— Ne fais pas ça ! intima Niall d'un air inquiet. Je vais revenir !

Mais il voyait bien que cela ne servait à rien. La sécurité de son Roi passait avant tout.

— Brog ! hurla-t-il au moment où le garde le frappa violemment sur la tête.

Brogan s'affaissa, la tête sur sa poitrine.

Niall se pencha pour vérifier qu'il allait bien, mais le garde le repoussa brusquement, et l'obligea à avancer vers la sortie. Niall trébucha quand un coup dans son dos le propulsa en avant. Il serra les dents et avança.

Puis, il oublia sa rancune.
Autour de lui, tout était sombre. Le miroitement de l'eau, au loin, et le bruit du ressac donnait à la scène une irréalité saisissante.

Niall regarda autour de lui, prêt à récolter la moindre information qui aurait pu les aider à sortir de ce guêpier.

L'île était plutôt grande, même s'il apercevait, de part et d'autre l'océan.
La cabane où ils étaient emprisonnés était située en hauteur et dominait tout le panorama.
Et bien qu'il fasse nuit, au loin, il pouvait apercevoir les tours de ce qui semblait être une ville fortifiée.