Chapitre 25 : Charlie

1K 79 0
                                    


Lieu inconnu - 02 Août 2020 - 13h46

Le trajet s'était passé dans le silence complet. Cela m'a permis de faire redescendre la pression due à mon retard auprès des enfants. La colère que j'avais ressentie avait été dirigé, seulement, contre moi et mon incapacité à me mêler de mes affaires. Cependant, lorsque j'ai compris que je venais de sauver la mise au père des garçons, l'image de Rory pleurant fut remplacer par le sourire joyeux qu'il aurait en voyant son père dans la voiture. J'en fus satisfaite.

Je scrutais les alentours avant d'ouvrir le portail et immobilisai la voiture, à quelques mètres de la maison. Je me tournais vers mes passagers.

- Ils vont être ravis de te revoir. Ils me parlent souvent de toi, commençais-je par m'adresser à l'homme ; quant à toi, s'ils ne veulent pas te parler, t'embrasser ou même respirer le même air que toi, tu as intérêt à te faire discrète. Les rois de cette maison sont les enfants. C'est compris ?

La femme eut l'air sur le point d'exploser. Elle ne supportait clairement pas mes ordres. Je m'en foutais totalement. Elle finit par répondre de mauvaise grâce, entre ses dents.

- J'ai compris mais n'oublie pas que c'est mes fils.

- S'ils décident que tu ne l'aies plus, tu ne le seras plus, prononçais-je égoïstement ; Si tu ne l'avais pas remarqué, le monde a changé. Chacun est maître de ses propres lois. Ma maison, mes règles, tranchais-je brutalement en ouvrant ma portière.

Je me dirigeais vers la maison sous les regards scrutateurs des petits monstres qui, à la vue des personnes présentent derrière moi, sautiller sur place.

J'ouvris la porte et laissais mes invités passés devant moi.

- Papa, s'exclamèrent-t-ils en lui sautant dans les bras.

Les garçons éclatèrent en sanglots dès que les bras de leur père se resserrent sur eux. Des larmes silencieuses tombaient sur les joues de l'homme alors qu'il répétait, dans une litanie, qu'il les aimait plus que sa propre vie. Cela était touchant. Je déviais mon regard sur la femme qui ne méritait pas ses deux merveilles. Elle levait les yeux au ciel comme si cette démonstration d'affection l'exaspérer. Je me raclai la gorge pour la mettre au pas. Elle me regardait, mauvaise, puis baissa la tête pour fixer mon arme. Elle déglutit, croisa les bras sur son opulente poitrine et fit silence.

Je laissais les enfants se repaître de leur père et allait cherché des sacs dans la cuisine pour ramener les courses à l'intérieur. Marisol me suivit à la voiture.

- Tu crois qu'ils vont vouloir les reprendre ?

- C'est une possibilité, essayais-je de rester neutre.

- Ne te cache pas avec moi, Charlie. Je sais que tu aimes ces petits.

- Il est bon pour eux, aussi non ils ne l'aimeraient pas autant, Marisol...

- Mais sera-t-il les protégés comme tu l'as fait jusqu'à maintenant ?

La tristesse me prit à la gorge.

- Je l'espère... Bon mettons-nous au travail, me remis-je sur les rails en enfournant nos denrées dans les sacs.

- Qu'est-ce que je dois prendre, maman ?

Je pivotais vers Bethany qui me montrait son sac vide, les yeux déterminée à nous aider.

- Viens là, ma chérie.

Je fournis son sac des paquets de gâteaux afin qu'il ne soit pas trop lourd tout en lui donnant l'impression d'être indispensable.

- Va déposer tout ça dans la cuisine, mon ange.

The new beginning of our livesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant