Chapitre 18 : Joaquin

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Almeria - 28 Juin 2020 - 15h03

C'était le chaos le plus complet. J'étais parti aux toilettes lorsque tout avait commencé, n'ayant pas spécialement envie d'écouter la conversation de la jeune femme avec son petit ami. Pour une raison inexplicable, apprendre qu'elle n'était pas libre m'avait foutu un coup. Lorsque je suis revenu dans la grande salle, les portes étaient fermées et tout le monde était complètement paniqué. On m'avait expliqué ce qui s'était passé à l'extérieur, j'avais alors hurlé pour qu'on me laisse sortir car Rory et Tate étaient dehors, qu'il fallait que j'aille les chercher, ce à quoi on m'avait répondu de bien regardait ce qu'il se passait dehors et que s'ils y étaient, ils étaient mort. J'ai alors pété les plombs et frapper l'homme qui avait proféré ses paroles si douloureuses. Puis j'avais tenté d'ouvrir les portes en tirant dessus lorsque j'en conclus qu'elles étaient fermées à clé jusqu'au moment où je vis, la jeune femme qui m'avait tapé dans l'œil, courir dans la rue, à travers des corps sans vie, l'air concentré et déterminé. Elle se dirigeait vers ma gauche, en direction de la petite fusée et j'avais prié pour qu'elle sauve mes petits. Lorsque je la revis, elle se précipitait, en esquivant une de ces choses inhumaines, avec mes fils dans les bras. Elle atteignit le local du commissariat, face au café ou je me trouvais et fermai la porte derrière elle puis semblait la bloquer derrière elle avant de reprendre mes fils par la main puis ils quittèrent mon champ de vision. Je repris mon souffle qui s'était coupé lorsque mes yeux s'étaient posé sur mes garçons en pleurs. Mon cœur fut si douloureux que j'en chancelé.

Elle venait de sauver mes fils. Elle s'était précipité vers eux pour les mettre en sécurité au péril de sa vie. Je lui devais tant pour cela. Une question me vint alors. Ou était Paola ? Était-elle morte aux mains de ces créatures ?

- Joaquin, m'interpella une voix larmoyante en m'enlaçant par-derrière et je compris.

Elle avait abandonné nos fils. Elle s'est enfuis sans eux, les laissant apeurés au milieu de ces personnes sanguinaires. Je la repoussais sans ménagement, ne supportant plus son toucher.

- Tu me débecquètes. Je te hais. Si je m'écoutais, je te jetterais dehors et regarderais ces choses te bouffer. Ne me parles plus, ne me regarde plus. Tu es morte à mes yeux, crachais-je ; tu as de la chance qu'elle les est sauvé, concluais-je en me détournant d'elle en pointant le local en face du doigt.

Elle eut la décence de paraître coupable et de s'éloigner de moi.

Je fixais le bâtiment en face dans l'espoir de les voir. Mon souhait fut vite exaucer quand je vis la femme, sortir du commissariat par une porte se trouvant sur le côté du bâtiment. Elle était armée et semblait enrager lorsque ses yeux se posaient sur les choses. Elle fit un petit signe de la main et je vis sa fille qui portait fermement Tate dans ses bras puis le fit passer dans son dos. Il s'accrochait très fort à elle alors que la femme les couvrait en cas de besoin. Puis Rory sortait, à son tour, pour entreprendre de monter l'échelle menant au toit de l'immeuble à côté. Elle les menaient en hauteur pour plus de sécurité. Elle était maligne. J'en remerciais le ciel.

Les enfants en haut, elle pouvait monter à son tour mais fut stopper par une créature qui l'avait repéré. La terreur m'envahit lorsqu'elle se contenta de le fixer sans réagir jusqu'à ce qu'il arrive à elle. Elle lui mit un coup qui le fit tomber. Avant qu'il est le temps de se relever, elle s'avança, l'air le plus menaçant que je n'avais jamais vu, le regarda en plaçant son pied sur sa tête pour qu'il ne puisse pas se lever puis tirait, une fois, dans la tête. Puis elle attendit, je ne sais quoi puis monta, enfin, l'échelle. Elle ne semblait pas avoir peur. Elle semblait plutôt en colère. J'avais pu voir qu'elle était armée jusqu'aux dents, tel un Al' Capone au féminin. Cela me soulagea. Elle pourrait les protéger jusqu'à ce que je trouve un moyen de les rejoindre sans risque.

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