Chapitre 30 : Joaquin

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Province d'Almeria - 14 Août 2020 - 01h27

J'étais figé sur place alors que je devrais agir.

Rory et Bethany, complètement paniqués, couraient dans tous les sens pour rassembler un maximum d'affaire dans des sacs. Marisol, qui tenait Tate dans ses bras, faisait de même en allant et venant du garage à la cuisine puis du salon au garage. Ils faisaient leurs paquetages pour fuir. Mon corps fut pris de spasme et se remit en branle. J'ordonnais à Paola, qui était tout aussi transie d'effrois, de les aider et sortis aider Charlie à repousser les créatures.

- Rentre, Joaquin. Il faut les aider.

- Tu ne peux pas les repousser toute seule.

- Tu vas plus me ralentir qu'autre chose alors casses-toi, putain, gueula-t-elle alors qu'une autre créature avait réussi à entrer. Les yeux sur moi, elle tira. La chose s'effondra immobile. La rage que je lisais dans son regard était suffocant mais je ne bougeais pas. Elle m'en voulait. Lorsque la créature avait pénétré le jardin, elle était profondément perdue dans son esprit, à cause de moi, j'en étais persuadé. Elle m'en voulait pour cela. Elle ne laissait personne la dévier de sa mission. Je m'étais suffisamment infiltré en elle pour qu'elle s'en sache toucher. Elle me détestait pour cela. Le danger était à nos portes. Les enfants étaient en danger. Elle m'en tenait pour responsable mais pas seulement, elle m'en voulait aussi de mettre tout sens dessus dessous en elle. Je pouvais comprendre toutes ses raisons mais il était hors de question que je la laisse se débrouiller seule. Elle ne mourrait pas ce soir. Il en était hors de question.

Je braquais mon arme, devant moi et tirer sur la créature qui fonçait sur nous, toute gueule ouverte. Il tomba au sol.

Plus le temps de tergiverser. Ils se faisaient de plus en plus nombreux à entrer.

- Marisol, cria-t-elle ; ça avance ?

- Oui. Je n'ai plus qu'à installer les enfants, Charlie.

Alors la jeune femme tira dans le tas. Une vingtaine de créature couraient vers nous. Ils tombèrent tous un à un sous nos balles. Puis le bruit d'un klaxon se fit entendre. Charlie me choppa le bras pour me faire reculer en continuant à tirer, me mettant derrière elle. J'en fus touché dans mon ego d'homme. Elle referma la porte derrière nous et me tira jusqu'au garage.

- Tu prends le volant, m'ordonna-t-elle.

Je m'installais alors au volant alors qu'elle se penchait sur mon entre-jambe et malgré la situation chaotique, mon sexe ne pût que réagir à cette position équivoque.

Elle toucha les fils de la voiture et cela la fit démarrer. Ou avait-elle appris cela ?

Elle se releva en m'envoyant un regard noir et sorti une petite télécommande de la boîte à gants et appuya sur le bouton bleu. La porte du garage s'ouvrit.

- Appuie sur ce putain d'accélérateur, Joaquin. Ou alors tu veux prendre un café avant, balança-t-elle mauvaise.

Les mâchoires contractées, je fis ce que miss-j'ai-la-rancune-tenace, me dit. La porte du garage se défonça à notre passage. Les créatures avaient envahi le jardin. Ils se précipitèrent sur la voiture alors que Charlie appuya sur un deuxième bouton de la télécommande. Le rouge. Alerte rouge. Les connexions se firent dans mon esprit. Elle avait tout pensé dans les moindres détails, même en cas d'invasion. Chaque parcelle de leur vie avait été bien pensé pour leur assurer une protection maximale. Elle m'avait dit ne pas travailler dans l'armée. Elle aurait dû. Elle aurait fait un merveilleux soldat. Alors que je tentais de franchir le portail, les cris et les pleurs des enfants me motivèrent. Ils étaient si courageux mes petits. Ils avaient réagi en un tour de main à l'entente du code qu'avait instauré Charlie. Tels des robots, ils étaient passé à l'action, comme si elle les avaient activé. J'étais si fier d'eux.

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