"- Vous verrez ! Je ferais partie d'un groupe qui déchire et on jouera devant des milliers de fans en délire !" ai-je souvent affirmé devant mes amis.
Depuis toute petite, j'ai poursuivi le rêve de devenir une guitariste reconnue dans le monde du m...
Le lendemain matin, je me réveillai difficilement. Tournés l'un vers l'autre, Alex me tenait dans ses bras et mon nez était collé à son torse. L'odeur de sa peau emplissait délicieusement mes narines et j'avais l'étrange impression que mes os avaient été remplacés par du coton. Une exquise langueur engourdissait mes membres.
Alex ouvrit doucement les yeux tandis que je m'étirais.
_ Bonjour, mon amour, murmura-t-il.
Au lieu de froncer le nez face à sa mauvaise haleine matinale – soyons réaliste, ce n'était pas si atroce que ça et je devais probablement avoir la même – je gémis de plaisir lorsqu'il m'embrassa tendrement.
On frappa alors deux coups et la porte de la chambre s'ouvrit doucement pour laisser apparaître les cheveux en bataille de ma meilleure amie.
— Ah ! Vous êtes réveillés ! Le petit déj' est prêt, annonça-t-elle avant de refermer la porte sans nous laisser le temps de réagir.
Comme pour répondre à cet appel, mon estomac se mit à gargouiller. Alex éclata de rire.
— Dommage, moi qui voulais remettre le couvert...
— On a toute la vie pour ça, bébé. Mais si tu veux que je vive, faut que je mange !
— Logique implacable, commenta-t-il avant de se lever.
Encore un peu engluée dans le sommeil, je m'assis dans lit pour le regarder s'habiller. Il attrapa son boxer et se pencha pour l'enfiler, mais la position dû appuyer sur ses intestins et un vent retentit dans la chambre. Mon petit ami se figea de stupeur tandis que je partis d'un fou rire monumental. Je me tordais littéralement de rire sur le matelas pendant qu'il terminait de s'habiller. Puis il se tourna vers moi et me fixa, l'air à la fois honteux et mécontent.
— C'est bon, mon ange, fait pas cette tête ! dis-je en me levant pour le serrer contre moi. Y a une première fois à tout !
— Ouais, mais ça fait beaucoup depuis hier soir. Et ça s'était pas prévu ! répliqua-t-il sèchement.
Je vis pourtant une pointe d'humour illuminer ses yeux.
— C'est pas grave. De toute façon, c'est toujours au mec de lâcher le premier pet.
Comme visiblement il ne se détendait pas, je continuai.
— Tiens-toi prêt parce que les miens sont redoutables !
— T'as trouvé le moyen de me couper toute envie, là ! s'exclama-t-il en levant les bras au ciel avant d'éclater de rire. Allez, terreur ! Habille-toi pour qu'on puisse aller manger.
Le petit déjeuner se déroula dans la bonne humeur, puis les garçons rentrèrent chez eux. Comme toutes les filles de notre âge, je passai le reste de la matinée à échanger avec Louna sur la nuit que nous venions de vivre. Je n'avais jamais été aussi heureuse depuis longtemps et je voulais profiter de chaque instant. Car je savais que d'un moment à l'autre, les problèmes pouvaient nous rattraper.
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