Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre II

45. L'inspiration

Léana arrivait enfin près du lac. Elle avait besoin de trouver des réponses à ses questions, et le lac serait le lieu parfait. En arrivant, elle découvrit Perceval, en train de pêcher.

- Ah, vous êtes là, vous ? s'étonna-t-elle.

- Ah, bonjour dame Léana.

- Désolée, je... je repasserai plus tard.

- Oh, c'est moi, je vous gêne ? Je peux partir, vous savez ?

- Quoi ? Non, non, restez, je veux pas vous embêter !

- Vous venez ici pour comprendre des trucs, vous aussi ? demanda le chevalier.

- Oh, euh... oui, c'est ça, j'essaie de comprendre des trucs...

- Vous essayez de comprendre quoi, vous ?

- Oh, euh... j'essaie de rendre la Dame du Lac divine à nouveau, expliqua Léana.

- Waouh, ça ça pète ! C'est super stylé ! Et vous avez réussi, jusque-là ?

- Pas vraiment, à part me faire menacer de mort par les dieux...

- Ah ouais, ça craint...

- Non, mais après faut pas perdre espoir, hein ? Ça fait combien de temps que vous essayez de retrouver la Dame du Lac ? demanda Perceval.

La canne toujours à la main, il se tourna vers la jeune femme, qui s'était assise au bord de l'eau.

- Ben déjà, j'essaie pas de la retrouver, j'essaie de faire annuler une punition que les dieux lui ont fait. Et ça doit faire plusieurs semaines, maintenant... je perds beaucoup la notion du temps, ici...

- Ah, mais pour annuler la punition des dieux, il faudrait pas parler avec les dieux ?

- Ça j'aimerais bien, mais ils sont injoignables ! L'autre jour, comme je vous disais, je suis venue ici, et j'ai bien gueulé pour les contacter, mais ils sont même pas venus, j'ai eu droit à un intermédiaire, et... j'aurais préféré éviter.

Léana frissonna en visualisant à nouveau le visage de la Réponse dans sa tête.

- Ben, il suffit pas de prier pour parler avec les dieux ?

- Prier ? demanda Léana. Ben je serai sûre de parler, moi, mais par contre, je suis pas sûre d'avoir une réponse...

- Ça coûte rien d'essayer, non ? Tenez, pas plus tard qu'il y a une heure, le roi, il se tenait exactement à la même place que vous, en train de comprendre des trucs sur le Graal ! Il a bien conscience qu'il avance pas, mais il essaie.

- J'ai pas dit que j'abandonnais non plus !

- Bah alors pourquoi vous essayez pas, là ? C'est parce que je suis là, c'est ça ? Non, mais je vais me barrer, ça sera plus simple !

- Mais non, Perceval, restez... Ok, j'essaie, mais vous vous taisez, il me faut du silence pour me concentrer, d'accord ?

Le chevalier acquiesça silencieusement, tandis que la jeune femme fermait les yeux.

Elle voulait changer de méthode, et ne pas hurler à nouveau dans le vide, comme elle avait pu le faire auparavant. Léana sentait que rien ne se passait. Elle ne parvenait pas à atteindre le niveau de concentration qu'elle avait besoin, et ce n'était même pas la faute de Perceval, qui pêchait gentiment... Non, le flot de ses pensées était bien trop tumultueux pour qu'elle parvienne à le maîtriser, ou à le laisser aller, et des mots tournaient en boucle, sans qu'elle ne puisse en distinguer un plus que l'autre, quand soudain, elle eut une idée.

Elle ouvrit alors les yeux et dit :

- Le lac, ici, il est magique non ?

- Euh... oui ?

- Je crois que j'ai une idée !

L'enchanteresse se releva. En un claquement de doigts, elle laissa sa robe pour un maillot de bain.

- Mais... vous faites quoi, là ? demanda Perceval.

- Je vais me baigner !

Le chevalier haussa les épaules, avant de se reconcentrer sur sa canne. Léana, quant à elle, plongea dans l'eau glacée du Lac.

Une fois sous l'eau, elle nagea le plus vite possible vers le fond, à la recherche de quelque chose qui pourrait aider la Dame du Lac. Sauf que le fond se trouvait très au fond, et que la jeune femme commença à se demander si elle n'allait pas manquer d'air.

Elle invoqua silencieusement une bulle d'air, dans laquelle elle put se recharger en oxygène, avant de reprendre sa nage.

L'enchanteresse comprit alors pourquoi le fond était inatteignable : un immense château en pierre se tenait sous le lac ! Elle partit plus en profondeur, jusqu'à être capable de toucher le fond de ses pieds nus. La jeune femme arriva devant l'entrée, mais une immense pierre la bloquait.

Quelque chose était gravé sur la pierre, et Léana dû nager un peu en hauteur pour lire le haut de l'inscription, puis descendre en même temps qu'elle lisait : « Château condamné car faute commise, seule réparation totale rendra lumière au monde. Quiconque passe ces portes n'en sort jamais. »

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Et voilà pour le chapitre 45 ! Pour l'accompagner, j'ai choisi la chanson Vökuró, de Björk, parce que l'ambiance de la chanson me faisait penser à l'ambiance de ce chapitre.

Cette chanson est calme, paisible. Comme Perceval. Comme le lac. Et puis je trouve aussi que l'islandais est une langue magnifique, parce que oui, cette chanson est en islandais ! 

D'ailleurs, un de mes objectifs ces prochains mois, c'est d'apprendre la langue islandaise ! 

Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu, et on se retrouve très vite dans le dernier chapitre !