« Tout s'écroule toujours. Tout fini par prendre fin et par faire mal. Tout est moins beau, moins grand ; tout devient moins précieux et moins cher. Tout, et surtout l'Amour. » - Anonyme.
***
Harry.
Il est dix-neuf heures depuis environ cinq minutes quand je me réveille dans ma chambre. Je suis rentré à l'hôtel après avoir quitté Louis ce matin puisque l'affaire était en stand-by le temps de la mise en place des formalités pour la mission sous couverture. D'ailleurs, c'est étrange, parce qu'ils auraient déjà du m'appeler.
Les draps sont chauds et réconfortants sur ma peau nue et je n'ai pas forcément envie de me lever parce que je sais que le monde réel est plus froid et plus douloureux que mon actuel état de flottement complet.
Seulement je n'ai pas le temps de m'en délecter bien longtemps parce que dès que j'attrape mon téléphone, je remarque que j'ai un message de Tomlinson. Et ça me fais sourire ...Nouveau SMS de Louis :
16:25✉Désolé.... pas si longtemps que ça finalement, parce que mes sourcils se froncent.
Ça n'a pas de sens, pourquoi serait-il désolé ? Désolé de m'avoir insulté ? Désolé de m'avoir rendu mon baiser ? Non, ça n'a pas de sens, ses mots ne font aucun sens. Plus rien n'a de sens de toute façon.
Pourquoi ce garçon est aussi compliqué, bon sang ?Toutes ces questions se bousculent dans ma tête à m'en donner le tournis et c'est une migraine qui commence actuellement à creuser un tunnel assez profond au fond de mon cerveau ; génial, j'avais justement besoin d'une migraine en plus !
Je soupire donc, et compose son numéro. J'ai pas envie de lui répondre par message ; j'ai envie de lui parler, d'entendre sa voix, de m'excuser moi aussi. J'ai envie de m'excuser de ne pas lui avoir laissé l'affaire. Parce que dieu, c'est vrai qu'il la méritait, il est amplement capable de la réussir, de choper ce connard et d'en finir une bonne fois pour toute ; mais j'ai peur moi.
Et la peur, ça paralyse, ça handicape, et ça contraint. C'est pour ça que je n'ai pas pu accepter qu'il y aille.
Même si ça l'a blessé.
Il n'y a qu'une seule et unique raison à mon refus, et même si elle ne lui plait pas, c'est la seule que j'ai en réserve, c'est la seule que je peux lui fournir : c'est à cause de ses foutus yeux bleus.Je tombe sur la messagerie directement ; son portable est éteint ou il a bloqué mon numéro. Mais même si c'est la deuxième alternaltive, ce n'est pas grave, je vais laisser un message.
*
Lorsque j'arrive au commissariat, aux alentours de vingt heures quinze, je suis surpris de n'y voir personne. Enfin, il y a bien les lieutenants, les secrétaires et le staff, mais le commandant n'est pas dans son bureau et toute l'équipe a disparu des locaux.
Alors je tope James qui passe justement dans les couloirs, parce que je sais que c'est un ami à Louis. Je les ai vu discuter plusieurs fois ensemble ces dernières semaines et ils avaient l'air de bien s'entendre.
Seulement il se mord la lèvre aussitôt qu'il m'aperçoit et tente en vain de faire demi-tour pour me semer.
Et il n'en faut pas plus pour que je comprenne que quelque chose ne tourne pas rond :_Où sont-ils ? ma voix est tendue et pressée, et je pense que c'est pour ça qu'il considère vraiment la possibilité de me répondre.
_Je -
_Hooper, je suis le plus gradé ici, tu craches le morceau, maintenant, et c'est un ordre.
Il soupire.
_Ils sont partis y'a une vingtaine de minutes, le plan était près.
Mes dents entaillent l'intérieur de ma joue et je passe une main perdue dans mes boucles désordonnées.
VOUS LISEZ
318 Case.
FanfictionVoltaire a dit un jour que chaque profession a un vice et un danger qui lui sont attachés. Ce que l'on nous a appris à l'école de police, c'est que le vice des forces de l'ordre était l'alcool ; le danger, se faire tuer. On a tous cru et appris bêt...