Chapitre Quatre.

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« La nuit, tous les chats sont gris. » Proverbe antique.

***

Louis.

Je suis en train de rêver d'un concert de rock lorsque je sens Alex grogner à côté de moi, me tirant de mes songes. Mon esprit refait surface presque aussitôt, légèrement égaré durant les premières secondes, et je me rend compte qu'en fait, mon téléphone est en train de vibrer sur la table de nuit.

Je lance la main à l'aveuglette et parvint à attraper la cause de mon réveil sans trop de difficultés.

_Allô ? je décroche, la voix pâteuse et les yeux clos.

_Tomlinson ; je te dérange ?

Je reconnais cette voix pour l'avoir entendue toute la journée hier.

_Je dormais un peu là, pour être honnête.

_Je sais, s'amuse doucement Styles tout seul. Le truc c'est que je suis devant chez toi.

_Hein ?

Mes yeux s'ouvrent et je me redresse sur un coude, décontenancé.

_Il faut que tu descendes, on doit aller sur Croydon, Mister X risque de frapper à l'hôtel Cedars.

Je souffle et me relaisse tomber sur l'oreiller, passant une main rapide sur mon visage.

_Donne-moi cinq minutes ; je descends.

_Je t'attends.

Je raccroche et repose mon téléphone sur la table de nuit mais au moment où je commence à m'asseoir, Alex pose sa main sur mon torse et vient nicher son visage dans mon cou.

_Reste... il murmure d'une voix pratiquement endormie.

_Je ne peux pas, je dois aller bosser...

Ses yeux s'ouvrent légèrement et il regarde l'heure affichée au plafond.

_Mais il est quatre heures et demie !

_Je sais, rendors-toi...

Je dégage une mèche qui lui tombe sur les yeux et l'embrasse sur le front avant de me redresser et de sauter hors du lit.

_Tu disais que tu n'arrivais pas à cerner ton chef ? marmonne-t-il. J'ai trouvé, c'est un chieur qui réveille les gens à n'importe quelle heure.

Je rigole et enfile rapidement un jeans et un T-shirt, sautillant sur quelques mètres avant d'attraper une veste.

*

Quand je sors de l'immeuble, la voiture noire stationne directement face à moi, en double file sur la chaussée opposée de la rue. Je cache mes mains dans mes poches et traverse la route pour ouvrir la portière passagère.

_Mets ta ceinture, ordonne-t-il aussitôt.

Je m'exécute sans rien ajouter et pose ma tête contre la vitre, regardant les lumières défiler en luttant pour ne pas refermer les yeux.

_Bien dormi ? s'enquit-il finalement au bout de quelques minutes de silence.

_Hm.

_Tomlinson, ce n'est pas le moment de dormir.

Et le grand gamin que je suis ne trouve rien de mieux à répliquer que :

_Je ne dors pas.

Ce qui a visiblement le don de l'amuser parce qu'il éclate de rire et augmente le son de la radio pour m'empêcher de sombrer.

_Alors, qu'est ce qu'on a ? je demande finalement au bout de dix nouvelles minutes, émergeant de ma demie-somnolence.

_Rien de bien précis d'après le réceptionniste et le voiturier, ils ont juste vu un homme étrange roder dans le secteur.

318 Case.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant