Chapitre Six.

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« Un appel pour un dérangement. Un dérangement pour une raison. » Anonyme.

***

Louis.

Lorsque je rentre le samedi matin à l'appartement, je suis épuisé ; je suis resté au commissariat toute la nuit parce que c'était mon tour de service alors c'est en zombi certifié que je passe le pas de la porte. Alex est déjà debout malgré le fait qu'il ne soit que neuf heures et ça m'étonne parce que normalement, c'est un adepte des grasses matinées. Moi qui rêvais de retourner me coucher pour me rendormir contre lui, c'est raté : il est dans le salon, en train de tripoter machinalement la télécommande pour trouver une chaine qui passe de la musique.

_Hey, sourit-il en me voyant arriver.

Il abandonne un moment sa recherche musicale et vient m'embrasser. Ses lèvres ont le goût du café qu'il a surement bu en se levant et ses mains sont chaudes sur ma nuque froide.

_Tu veux déjeuner quoi ?

Je grimace et jette un coup d'œil à la porte de notre chambre qu'il n'a pas fermé : le lit est déjà fait et les rideaux sont ouverts. Réveil vraiment matinal apparemment.

_Rien ; je voudrais aller dormir surtout, je suis debout depuis quarante-huit heures.

_Oh...

Il fait la moue.

_J'avais prévu un pique-nique ce midi...

Je fronce les sourcils.

_Un pique-nique ?

_Tu sais, avec la nappe rouge et blanche, le panier en osier, les sandwichs et -

_Je sais ce qu'est un pique nique Alex, je souris doucement. Tu ne veux pas qu'on le fasse demain plutôt ?

Ses yeux chocolats se plongent dans les miens et il finit par céder en soupirant parce qu'il a compris que j'étais vraiment exténué.

_D'accord.

_Merci.

Je souris et l'embrasse gentiment sur la commissure des lèvres, juste dans le coin en bas à droite.

_Tu veux que je referme les rideaux ? il demande quand je m'éloigne pour entrer dans la chambre.

_Pas la peine, je vais me cacher sous la couette de toute façon.

Il hoche la tête et je prends juste la peine d'enlever mes chaussures, ma ceinture et ma chemise de travail avant de me laisser tomber sur le lit en faisant craquer les lattes.

*

C'est une main dans mes cheveux qui me réveille, quelques heures plus tard.

C'est la caresse douce des doigts de mon amoureux qui passent inlassablement dans mes mèches brunes qui me tire du sommeil, ce sont ses lèvres chaudes sur ma tempe droite qui me chatouillent.

Et je grogne.

Je grogne parce que je suis un gamin et que j'ai toujours ce comportement immature quand on vient m'embêter alors que je dors.

_Louis William Tomlinson, j'ai fais des frites...

_Urmph...

C'est tout ce que j'arrive à marmonner avant de me retourner pour enfouir de nouveau ma tête dans les oreillers.

_Lou, ça va être froid...

_T'es chiant.

Il rigole et m'ébouriffe les cheveux ; finies les caresses apaisantes.

318 Case.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant