« L'amour, panique de la raison, se communique par le frisson. » Victor Hugo.
***
Louis.
Il est une heure et demie du matin quand je rentre à la maison. J'étais au commissariat depuis vingt-trois heures mais il a fallu remplir tout un tas de papiers, de rapports, et comme l'équipe était déjà rentrée depuis plusieurs heures et qu'on était les deux derniers ; même si ce n'est pas notre travail, c'est Styles et moi qui l'avons fait.
Il m'a proposé de me ramener directement pour que je me repose étant donné que visiblement, la fatigue se lisait tellement sur mon visage qu'il avait peur que je m'effondre d'un moment à l'autre. Seulement j'ai refusé parce que ça aurait été injuste qu'il se tape la paperasse seul.
Alors on est resté deux heures de plus, tous les deux, à avaler des cafés pour écrire une déposition censée et en bon anglais.
On n'a pas vraiment parlé parce qu'on se concentrait vraiment sur ce qu'il fallait écrire étant donné qu'on n'avait pas vraiment tout nos sens en éveil mais au final ça a été.
*
Je m'attends presque à trouver le salon dans le noir et le silence complet quand je rentre étant donné l'heure ; mais non. L'halogène est allumé et Alex est assis dans le canapé, en train de regarder une chaine d'information mondiale.
_Hey, il sourit en se redressant instantanément pour venir à ma rencontre.
_Tu n'es pas encore couché ?
_Non, je t'attendais.
_T'aurais pas du Alex, je soupire doucement en passant une main sur sa joue pour écarté une mèche de ses cheveux bruns. Tu vas être mort de fatigue.
Il rigole un peu mais retrouve vite son sérieux.
_Pour ce matin ; je suis désolé Lou. Je n'aurais pas du crier, c'est juste que...
_Ce n'est pas grave.
_Si, c'est ta première enquête, c'est super important pour ta carrière, et moi je te crie dessus alors que je savais que t'y étais pour rien !
_Ça va Alex.
_Non, t'avais pas dormi en plus et je me suis énervé, je suis vraiment dé -
_Tait-toi, je souris en posant un doigt sur ses lèvres qui ne veulent plus se taire.
_Okay, il murmure quand même.
_Okay.
Il y a un moment de battement et il finit par se reculer pour prendre ma main et m'entrainer vers la chambre en éteignant la télévision au passage.
_Lou ? il chuchote doucement quelques minutes après qu'on ai éteint la lumière.
_Hm ?
Il a son visage enfoui dans mon dos et je sens parfaitement bien sa respiration chaude souffler le long de ma colonne vertébrale.
_Tu étais à l'hôtel Ramada Encore Chatham ?
Mon corps se fige et mes yeux déjà fermés se rouvrent instantanément.
_Oui.
Je me tourne de façon à lui faire face et il me regarde avec une étincelle de peur dans les iris.
Mais il n'a pas peur de moi. Il a peur pour moi.
_Je vais bien hein, je murmure en déposant ma main sur sa joue.
_Oui mais t'étais là-bas.
_On est arrivés après de toute façon, on était au mauvais endroit.
VOUS LISEZ
318 Case.
FanfictionVoltaire a dit un jour que chaque profession a un vice et un danger qui lui sont attachés. Ce que l'on nous a appris à l'école de police, c'est que le vice des forces de l'ordre était l'alcool ; le danger, se faire tuer. On a tous cru et appris bêt...