Os YouTubers ✔️

Fartinex #2

Oui oui ça fait longtemps haha 😅
Malheureusement je n'ai toujours pas recommencé à écrire donc je puise dans mes maigres réserves :(

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Clément et Valentin se connaissaient depuis plus de deux ans. Ils s'étaient rencontrés au lycée et avaient tout de suite accroché. Après être devenus en un rien de temps les meilleurs amis du monde, ils s'étaient tous deux rendus compte qu'il y avait bien plus qu'une simple amitié entre eux. Ils s'attiraient clairement, Valentin était fou de Clément et Clément était fou de Valentin.

Voulant s'habituer à ce nouveau changement, et attendre que leur couple soit bien stable pour l'annoncer au monde, ils s'étaient d'abord cachés.

Les parents de Valentin étaient assez ouverts, ce n'étaient pas eux qui leur faisaient peur, c'était plus ceux de Clément. Ceux-ci avaient plusieurs aprioris sur la sexualité et les deux jeunes hommes avaient peur de leur réaction. Enfin, c'était surtout Clément qui appréhendait le moment où il leur annoncerait. 

Ils avaient prit quelques mois pour enfin le dire aux parents de Valentin qui, comme ils l'avaient espéré, avaient extrêmement bien réagit.

Encore fallait-il le dire à ceux de Clément, mais le jeune homme retardait chaque fois ce moment.

Clément entra dans son appartement, précédant Valentin. Il cria à l'intention de ses parents mais n'eut aucune réponse.

- On a la maison pour nous, sourit-il en dévorant l'autre jeune homme du regard.

Valentin lui sourit en retour et laissa tomber son sac de cours dans l'entrée.

- J'imagine qu'on ne va pas travailler ?

- Tu imagines bien.

Le brun sourit et ils se dirigèrent tous les deux vers la chambre de Clément.

Dès qu'il eut refermé la porte, la laissant tout de même légèrement entrouverte, Valentin le prit par la taille et le colla à lui pour venir celler leurs lèvres en un baiser fièvreux. Clément adorait les sensations qu'il ressentait quand il était avec l'autre jeune homme, ces frissons qui lui parcouraient l'échine, ces papillons qui volaient dans son ventre, la sensation de chaleur dans tout son corps, le corps de Valentin pressé contre le sien.

Alors que le brun, qui était toujours le plus entreprenant, poussait Clément sur son lit et commençait à lui ôter sa chemise, ils entendirent une voix grâve en provenance du couloir.

Clément se releva horrifié. Valentin lui lança sa chemise et ils essayèrent de paraitre le plus naturel possible quand le père de Clément fit irruption dans la chambre.

- Alors les jeunes, ça travail bien ? J'ai vu ton sac dans l'entrée Valentin, dit-il en souriant.

Le brun sourit, un peu gêné, pour saluer le père de son copain.

- Oui oui, on allait commencer à faire notre exposé, fit le chatain avant de se racler la gorge, les joues légèrement rougies.

- Bon je vous laisse alors, je serais dans mon bureau si besoin. Il fait pas un peu chaud dans  cette pièce ?

Clément et Valentin se regardèrent, aussi rouges l'un que l'autre.

- Ouvrez un peu la fenêtre.

Et il referma la porte. Clément souffla de soulagement. 

- J'ai eu trop peur, comment ça se fait qu'on l'ait pas entendu arriver ?

Le plus jeune haussa les épaules.

Après cette interruption, les deux jeunes n'osèrent plus rien retenter de tout l'après-midi.

Le soir, alors que Valentin se préparait pour rentrer chez lui, il glissa à l'oreille de Clément :

- Tu sais si tu leur disais, ou si tu les mettais juste sur la voie on serait peut-être plus souvent tranquilles.

- Je sais. Mais c'est le peut-être qui me dérange.

Valentin haussa les épaules en soupirant.

- Fais comme tu le sens alors, dit-il avant de lui planter un baiser sur les lèvres et de sortir de sa chambre. 

- À demain..

Le jeune homme alla s'assoir sur son lit, repensant à ce que venait de lui dire son copain. S'il l'annonçait à ses parents, au moins il serait fixé sur leur jugement envers sa sexualité, mais il avait toujours comme un blocage.

Alors qu'il s'était allongé complètement sur son lit, des légers coup frappés à sa porte le firent se redresser. Il vit la frêle silhouette de sa mère apparaitre dans l'embrasure de la porte.

- Salut maman, marmona-t-il.

La femme blonde lui répondit en souriant et vint s'asseoir à côté de lui sur le lit.

- Ça va Clem ? Tu as l'air un peu patraque.

- Oui oui tout va bien.

- Il s'est passé un truc avec Valentin pour que tu sois dans cet état ?

Clément se redressa encore plus, méfiant.

- Non pourquoi ?

- Je sais pas, tu es toujours très heureux quand il vient à la maison d'habitude.

- Ah euh...oui peut-être. Mais il s'est rien passé.

- Et il n'y a pas quelque chose dont tu voudrais me parler ?

Le jeune homme la regarda, à présent sur la défensive. Il était plus inquiet qu'autre chose mais après tout, n'était-ce pas le moment idéal pour faire son coming-out ? Sa mère ne paraissait pas de mauvaie humeur, elle arriverait peut-être mieux à encaisser la nouvelle maintenant qu'à un autre moment...

- Si en fait...Avec Valentin on...

Les mots restèrent bloqués dans sa gorge.

- Vous ? Fit-elle encourageante en lui offrant un sourire rassurant.

- On sort ensemble, finit enfin Clément en baissant les yeux.

Son coeur était resserré dans sa poitrine. Il attendait maintenant avec apréhension la réaction de sa mère.

- Et bien...Valentin a l'air d'être un bon garçon, j'imagine que tu es heureux ?

Clément releva sa tête, hébété. Il hocha la tête de bas en haut, ne trouvant plus les mots tant son choc était grand.

Elle ne lui posait même pas de question ? Elle ne s'inquiétait pas ? Elle ne le reniait pas ?

- Alors si tu es heureux je suis heureuse.

Le jeune homme ouvrit la bouche. Il s'était attendu à tellement pire qu'il en pleura.

Sa mère le prit dans ses bras et le berça doucement comme lorsqu'il était enfant jusqu'à ce qu'il se calme.

- Merci maman, murmura-t-il contre son épaule.

Sa mère ne comprit pas bien pourquoi il la remerciait mais lui chuchota à son tout en passant la main dans ses cheveux.

- De rien mon coeur.

Fin de l'os