MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALE

Chapitre 25

Ça y'est, nous y sommes. C'est le grand jour. Le stresse monte en chacun de nous, et les disputes ne cessent d'exister en ce moment. Entre Castiel et Nathaniel qui se prennent la tête, Lysandre qui s'énerve car il n'arrive plus à retrouver son carnet dans son sac, Iris à deux doigts d'éclater en sanglot, et Rosalya qui regarde si leur tenue ne vont pas se déchirer sur scène, la tension est palpable. Je respire un grand et bon coup, et regarde à travers le rideau : La salle ne va pas tarder à se remplir, c'est vraiment stressant.

- Je vais fumer une clope, s'exclame Castiel sans demander son reste.

Nous le laissons partir, et Lysandre ne tarde pas à se lever.

- Je vais voir si mon carnet n'est pas dans mon casier. J'arrive tout de suite.

Nous hochons la tête, acquittant, et il s'en va. Je regarde Iris ; la pauvre, elle est sur le point de craquer. Je pose ma main sur son épaule, la faisant sursauter.

- Iris, va prendre l'air dehors.
- M-Mais je...
- Je t'accompagne, continue Rosalya en lui prenant le bras.
- D-D'accord...

La pièce se vide bientôt, ils ne restent plus que Nathaniel et moi. Armin et son jumeau adoré sont parti s'occuper de la nourriture, Kentin, Violette et Peggy finissent de décorer, et Melody réceptionne les personnes qui arrivent.
Je me tourne vers le blond, qui joue avec les baguettes. C'est incroyable comment en si peu de temps il a appris à jouer d'un tel instrument ! Même moi, qui adore la batterie, je n'ai jamais réussi à accorder quelques notes. Je suis vraiment mauvaise musicienne.
Encore au travers de la gorge la dispute de la dernière fois, je décide d'aller lui parler. Je m'approche à pas lents et peu sûre de lui, avant de me poster devant Nathaniel. Il relève la tête, et ses yeux ambrés croisent les miens. Nous sommes encore un peu gênés et évitons de nous regarder dans les yeux.
Je caresse une des cymbales du bout de mes doigts, et Nathaniel me tend les baguettes. J'hoche négativement de la tête.

- Je ne sais pas y jouer.
- Pourtant, c'est facile.
- Pour toi. Moi, je ne sais pas utiliser mes mains.
- Et ta tête non plus.

Il se stop, lorsqu'il voit mon regard, blessé par son propos.

- Je peux comprendre que j'ai fais une bêtise, et j'en assume la responsabilité, mais il faut aussi savoir que tu me blesses, Nathaniel !
- Je... Je suis désolé.. Je ne le pensais pas.
- Il y a des choses à ne pas dire... Je sors.

Je me recule, prête à partir lorsqu'il me prend subitement le bras. Surprise, je le regarde.

- Lâche moi, Nathaniel !

Il ne fait rien, et m'enlace sans crier gare, me serrant contre lui. Je rougis violemment, mon cœur battant la chamade. Il sent tellement bon, et ses bras sont si musclés, ça me surprends vraiment, de savoir qu'il a fait de la boxe ! Ça ne colle tellement pas à son caractère si calme et posé...
Timidement, je serra sa chemise à carreaux bleu, et ferme les yeux un millième de seconde. L'espace d'un instant, j'ai l'impression que Nathaniel se dévoile à moi, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Sans me lâcher, il recule un peu.

- J'ai... beaucoup réfléchi, ses dernières semaines. Je... n'aurais pas dû m'énerver. Tu ne l'as dis à personne, après tout.
- Mais je suis désolée, je ne peux pas me pardonner. Tu as le droit à de l'intimité et je m'y suis immiscée dans l'espoir de voir un tatouage... Je n'aurais jamais dû faire ça.
- Je sais, mais tant que tu as compris, on devrait arrêter de se faire la tête, non ?
- Je ne t'ai jamais fait la tête, Nath.

Il rougit un peu, gêné de ce surnom, et je souris en replaçant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. D'habitude, je déteste les blonds, mais Nathaniel a ce petit truc qui fait que je l'apprécie énormément. Il me sourit agréablement, comme la première fois que nous nous sommes rencontrés ; parfois je comprends pourquoi Melody est amoureuse de lui ; derrière le délégué se cache un humain qui ne demande qu'un peu de compagnie.
À son tour, il replace mes cheveux en arrière, dévoilant mon visage un peu bouffi par le poids. Son regard devient plus tendre, et je rougis, mal à l'aise ; quelle est cette atmosphère ?