- Bonjour maman.
Ma mère me regarde à peine tandis que, l'appétit coupé, j'enfile mes chaussures silencieusement. Les poches sous mes yeux montrent que je n'ai pas dormi de la nuit, et j'attrape ma veste.
- Tu ne me parleras pas, n'est ce pas ?
Je me tourne vers elle mais elle ne me répond pas. Elle boit tout simplement son café et fais comme si je n'existais pas. Un peu dans le cafard, je n'ose pas m'excuser pour mon comportement, et après lui avoir souhaité bonne journée, je pars. Flemme de prendre le bus, je me mets à marcher, mal dans ma peau. J'espère que maman me parlera ce soir, je m'en veux tellement. Bien sûr que c'est compliqué autant pour elle que pour moi en ce moment. Papa l'a trompé après tout et moi, égoïstement, je me suis mise à la détester alors que franchement, elle avait raison. Je méritais amplement cette gifle. Je lui avais, après tout, manquée de respect, et je m'étais beaucoup trop rapidement emportée. Je suis vraiment une petite connasse quand je le veux. Je me déteste tellement. Je remarque, en traînant du pied, que je suis en retard en cours, et je me mets subitement à courir, le ventre à peine rempli, jusqu'au lycée. J'ai a peine le temps de dire bonjour à d'anciens élèves de ma classe que j'entre en trombe dans la classe de Monsieur Faraize, qui sursaute en me remarquant.
- Mademoiselle Torres ?
- Excusez moi de mon retard, monsieur.
- Mais... vous n'êtes pas en retard, vous êtes même en avance.
- Quoi ?Je regarde l'heure sur mon téléphone, et pousse un long soupir : les cours ne commencent que dans quinze minutes. C'est juste ma montre qui déconne. Comment j'ai pu oublier ça ?
- Pardon., je dis doucement.
- Vous allez bien ?Je regarde mon professeur d'histoire géographie, qui a l'air inquiet pour moi. J'hoche à peine la tête pour lui dire que oui, et ferme la porte. Je me tiens la tête en poussant un long soupir, et me remets en marche. Il faut que je prenne l'air, et qui mieux que le toit pour avoir un lieu calme et reposant ?
J'entends des rires étouffés dans les escaliers, alors que la voix d'Emma retentit :- Armin, arrête !
- Mais je te jure que c'est vrai, ce boss je l'ai battu en un one shot !
- Je te crois pas !Mes yeux se posent sur les deux geeks, débattant sur un jeu vidéo dont je ne connais pas la référence. Armin se gratte la nuque en riant, tandis qu'Emma souffle pour calmer son euphorie, avant qu'elle ne le regarde, comme moi je le faisais lorsqu'on ne sortait pas encore ensemble.
- Tu sais Armin, c'est la première fois que je rencontre un garçon avec qui j'ai autant de points en communs.
- Pareil ! Les autres filles " geeks " que j'ai côtoyé ne connaissait que la base. Avec toi, je peux parler de tout et de rien. C'est cool !Emma pose sa main sur l'avant bras d'Armin, et je me liquéfie sur place. Je pourrais protester, dire quelque chose, mais je n'y arrive pas. Les mots sont comme bloqués dans ma gorge. Pourquoi Armin la laisse faire, au juste ? C'est quoi le bail ? Okay, je n'ai pas la science infuse au niveau des jeux vidéos, mais j'ai toujours tout fait pour ne pas qu'un silence gênant se mette en place lorsqu'Armin me parlait de ses jeux vidéos. Je ne suis peut être pas une geek, mais j'essaye de faire d'amples efforts pour mon petit copain. Parce que oui, c'est mon petit copain, et pas celui de cette salope.
Je crois que je me suis fait remarquer, car Armin lève ses yeux cristallins vers moi, et son sourire s'illumine tout à coup.- Ma princesse !
Il se lève, content de me voir, et s'approche pour déposer un baiser sur mes lèvres, m'enlaçant tendrement. Je le serre contre moi et jette un rapidement coup d'œil à Emma, qui s'est remise à jouer à sa console. Et ouais meuf. C'est mon copain.
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MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALE
FanfictionCassandre, adolescente de 15 ans, débarque au lycée de Sweet Amoris dans la ville de Sweet City après le déménagement de ses parents de son ancienne ville. Dépassée par les événements et pensant ne rien vouloir savoir avec cette ville, la jeune fill...