MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALE

Chapitre 84 || SAISON 2

- Oh non, je vais être en retard !!

Je me hâte à mettre mes bottines à talons ouvertes, tandis que j'ai une tartine de beurre dans la bouche. Je manque de tomber dans les escaliers, sous les regards et rires de mes parents, qui, calmement, déjeune. Je les regarde alors que je fronce les sourcils, peu contente de les voir se moquer de moi ouvertement. Retirant la tranche de pain dans ma bouche, je les fixe.

- J'aimerais bien vous y voir, vous !
- Ce n'est pas notre faute si mademoiselle est une fois de plus en retard !
- Mon réveil n'a pas sonné, c'est pas ma faute !
- Tu as un téléphone, mademoiselle., rectifie mon père en se levant alors que je vais mettre ma veste kimono à fleurs.

Il s'approche, et dépose un tendre baiser sur les cheveux de maman, qui sourit adorablement. Les voir se montrer leur amour me fait penser à mon petit ami : je n'ai pas revu Armin depuis trois mois déjà. Il m'a rapidement envoyé des messages le premier mois, comme il était chez Serena, et il est parti les deux autres mois en colonie avec son frère et Kentin. Je n'ai donc pas eu le temps de le contacter, car personnellement, j'ai passé deux mois chez ma tante Agatha. Elle m'a même coupé les cheveux ; si je les avais long au début des vacances, j'ai désormais les cheveux au dessus des épaules, les touchant à peine. Fini mon joli dégradé caramel, mes cheveux châtains ont repris le dessus sur toi !
J'attrape mon sac, pas le même que l'année dernière, mais qui m'a tout autant coûté la peau des fesses ; faut dire que j'aime perdre mon argent. En parlant de ça, j'ai refais ma garde robe. Une grande première pour moi, qui ne suis pas fan de mode. Je pense qu'après cette année de seconde, ces vacances n'ont pu être qu'un bien fou pour moi ; et je suis prête à retourner à Sweet Amoris qui, il faut l'avouer, m'avait manqué.

- Tu es prête ?

Je me retourne vers mes parents, qui me regardent avec une tendresse incommensurable. Je leur souris tendrement en retour.

- Parée, mes capitaines !
- Passe une bonne rentrée ma puce., me dit ma mère en s'approchant de moi.

Elle rectifie rapidement mes vêtements, et je ris.

- Maman, je ne suis plus une enfant.
- Je sais... mais tu resteras toujours mon petit bébé.

Je serre tendrement ma mère contre moi, et lui embrasse la joue puis, mon père et moi, nous nous en allons.
Après avoir chanté à tue-tête les chansons qui passaient à la radio, papa me dépose devant le lycée. Je sens tout à coup le stresse me monter, et la main de papa caresser mon bras.

- Ma puce, tout va bien ?
- Hein ? Euh... Oui, ça va. Je suis...
- Stressée ?
- ... Morte de trouille.
- Allons ! Tout va bien se passer. Comme l'année dernière.

J'hoche de la tête : j'ai toujours été stressée par les rentrées, et ça ne compte pas changer ; malgré le fait que je connaisse ce lycée comme ma poche, la peur me tiraille : avec qui vais-je être cette année ? Mes amis ? Armin ? Je n'en ai strictement aucune idée.

Bon, calme toi un peu.

Je souhaite une bonne journée à mon père, et commence à sortir. Alors que je commence à m'en aller, mon père m'interpelle :

- Cassie !

Je me retourne, intriguée. Il me lance un terrible sourire rassurant, celui que j'aime plus que tout. Celui qu'il m'a légué, après tout.

- Tout ira bien.

Je lui lance donc mon plus beau sourire, lui dis que je l'aime, et, écouteurs dans mes oreilles, je pars enfin, rentrant dans l'enceinte du lycée. Je regarde rapidement la cour : les élèves de Première sont là. Certains en S, d'autre en STMG, et moi, en ES. Alors que je m'avance vers le tableau pour savoir où et avec qui je serais dans la classe, j'entends un cri aigu traverser la cour. Je me retourne, et lâche également un cri lorsque je vois mes meilleurs amis courir vers moi : ils ont tous changés : Certains ont laissé leur cheveux pousser, d'autres les ont coupé, il y en a même un qui a refait sa teinture dans un ton plus foncé que l'année dernière ! Les styles aussi ont également évolué. Je cours vers eux alors qu'ils font la même chose avec moi, et je leur saute dans les bras.