MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALE

Chapitre 63

La bouffée de l'air vient amplifier mes poumons tandis que je m'assois par terre. Je me tiens la tête, essayant de replacer ce qui vient de se passer dans ma tête. Je sens mes larmes couler le long de mes joues, et je suffoque plus fort.

- Putain... Qu'est ce que j'ai fais...
- Fillette ?

Je relève la tête et remarque Castiel : ses yeux m'informe qu'il a passé des nuits blanches. Cigarette dans la main, et l'autre dans sa poche, il a l'air de comprendre ce qui se passe à travers mon regard embué.

- Lysandre... Il-

J'essaie de reprendre une respiration constante en faisant un mini exercice de respire, inspire, puis je lève mes yeux vers Castiel.

- I-Il a perdu la mémoire...
- Quoi ?

Il reste piqué comme une statue quelques secondes, avant de s'asseoir à côté de moi.

- Putain de merde., lâche-t-il., Il... se souvient plus de rien ?
- J-J'en ai aucune idée... E-En tout cas i-il se souvient plus ni de moi... Ni d'Armin...
- Le geek est là ?

Nous nous regardons longuement, et je vois ses yeux changer du tout au tout.

- Alors toi et lui vous êtes-
- N-Non ! Nous sommes justes amis.
- Ouais...

Il se lève, et m'oblige à me lever. Il tire une dernière taffe, lâche sa clope en soufflant en même temps la fumée, puis nous rentrons dans l'hôpital.

- Allez, on va le voir.
- Mais Castiel-
- D'habitude tu te laisses pas abattre pour si peu. J'ai envie de revoir la Cassie que je connais, celle courageuse et qui voit le bon côté des choses, pas la pessimiste qui pleure car elle regrette de ne pas s'être mise en danger et au risque, de finir elle aussi dans un hôpital mais peut être en plus pire.

Je me tais. Castiel est plus atteint que moi et c'est lui qui me donne la morale. Je prends une grande inspiration lorsque nous entrons dans l'ascenseur. Il me tient toujours le poignet, doucement de sa grande main froide. Je la regarde : elle tremble un peu. Lui aussi, doit être sur le point de s'évanouir. Lorsqu'il a vu Lysandre, Nathaniel a dû le retenir autant qu'il le pouvait, tandis qu'il criait si fort son prénom qu'il aurait pu percer le tympans de n'importe qui. Je me rappelle encore la sirène des alarmes, Lysandre se faire transporter à l'hôpital, et mon cœur si frêle qu'il tangue encore aujourd'hui.
Je me mets face à mon ami, qui me regarde. Doucement, je lui souris.

- Merci beaucoup.

Il hoche seulement de la tête, et sa main entrelace la mienne.

Nous longeons les couloirs, et je me recule un peu devant la porte de Lysandre, mais Castiel me regarde d'un air de dire : " Affronte, fillette ! ". Il ouvre la porte d'un geste brusque, et les personnes à l'intérieur se retourne vivement. Lysandre sourit, tandis que sa mère et Rosalya l'entourent, Leigh à côté de sa mère, et qu'Armin joue à la console.

- Castiel !, s'exclame Lysandre.

Mon cœur se serre encore plus tandis que j'évite le regard que Rosalya me lance.

- Salut gros, répond Castiel.

Nous entrons dans la chambre, et il se poste devant lui.

- T'as l'air d'aller bien.
- Et je vais bien., il penche un peu sa tête vers moi.

Instinctivement, je recule un peu, mais Castiel m'oblige à m'approcher.

- Cassie.

Je regarde mon ami, puis Lysandre, et m'approche.