Chapitre 54

492 38 34
                                    

La nuit vient à peine de tomber tandis que nous avançons dans le petit parc d'attraction disposé dans la ville. Main dans la main, nous marchons l'un près de l'autre en évitant de nous faire bousculer par les passants. La musique qui tonne, l'odeur des barbes-papa, les attractions qui, tour à tour, se mettent en marche... Cette atmosphère sereine qui règne ici me fait un bien fou. J'avais justement besoin de ça : de la sérénité.
Je me ressers contre Armin en soupirant de bonheur, avant qu'il ne s'arrête. Je le regarde, intrigué, tandis qu'il me montre les autos-tamponneuses, un sourire enfantin se dessinant sur ses lèvres rosées.

- Ça te dit qu'on aille dedans ?
- Bien sûr !, je m'écris, souriante, avant de tirer Armin vers le guichet.

Après avoir payé, nous nous enfonçant dans une étroite petite voiture, et il doit poser sa main derrière moi pour pouvoir prendre plus de place. Je rigole en me collant contre lui, et, comme s'il était habitué, il conduit l'auto en sifflotant, insultant gentiment et sans qu'ils ne l'entendent les personnes qui nous percutent. J'éclate de rire et quand c'est à mon tour de conduire, je prends les rênes et m'amuse à faire enrager les gens ; Armin rit à s'en pisser dessus, et je ne peux m'empêcher de faire la même chose. Après être sortis, il m'offre une glace, joue à des jeux où les hommes nous démontrent leurs forces et leurs testostérones, et même si Armin n'a pas une force herculéenne, il se débrouille vraiment bien.
Lorsqu'il veut à tout prix m'emmener dans la maison hanté, je refuse au début, puis accepte. Moment de rigolade assuré, puisque lorsque le premier monstre surgit, vêtu d'un masque et à peine déguisé, je me jette en hurlant mes tripes sur Armin, lui priant de nous en allez et plus vite que ça ! Le gars n'a pu s'empêcher de rire aux éclats, suivi d'Armin, qui me serrait tout contre lui, de peur sûrement que je fasse une attaque. Bien heureuse, j'en suis sortie indemne, de cette horrible maison ! Pour la peine, je l'ai obligée à jouer sur les trampolines, et faire des grands huit. À notre sortie d'une de ses attractions, Armin me fait la promesse de ne plus jamais m'emmener dans une maison hanté. Je souris, et lui embrasse la joue.
Nous nous asseyons, non, nous nous affalons sur un banc, hot dog et boisson à la main, et soupirons de soulagement.

- Quelle soirée !, pousse Armin.
- Et elle n'est pas encore fini.
- Hé, il est presque deux heures du mat' !
- Quoi ? Ne me dis pas qu'à deux heures du mat', pendant un début de vacances, tu dors ?

J'arque un sourcil, et Armin ne peut s'empêcher d'esquisser un mignon petit sourire.

- Okay, je plaide coupable. Mais je pensais qu'on aurait pu rentrer chez moi, et jouer aux jeux vidéos.
- Pour une fois que j'arrive à te tenir hors de ta console, je compte bien en profiter ! Allez, dépêche toi d'avaler ton hot-dog, je veux qu'on fasse TOUTES les attractions !
- Toutes ?
- Sans aucunes exceptions !

Armin m'affiche un petit sourire, et attrape mon épaule, me ramenant contre lui.

- Ton père me tuerait si jamais je te fais rentrer tard.
- Je m'en fiche. Armin, je suis sérieuse. Je veux profiter de chaque instant que je passe avec toi...

J'enroule mes bras autour de ses hanches et pose ma tête contre son torse. Il caresse mes cheveux délicatement en déposant par-ci, par-là des baisers puis, quand nous finissons notre dîner, nous repartons nous amuser. Parfois, je paye les attractions à Armin, même s'il n'est pas d'accord, ce qui ne m'empêche pas de m'amuser. Au tire ballon, je m'en sors pas mal, ce qui impression le gars : et oui, on m'a appris a tirer dans des pauvres petits ballons !
J'attrape la peluche que me tend le gars, et le serre contre moi. Nous repartons avec Armin, et je louche sur la grande roue. Ah ! Le bon cliché des films romantiques que je regarde avec ma mère quand mon père part quelque temps. Je me demande si la fameuse " je me déclare à la personne que j'aime et je l'embrasse en haut de la grande roue fera que je resterais avec lui toute ma vie " marche réellement. Pour le découvrir, autant essayer !
Je me retourne vers Armin, grand sourire aux lèvres. Il sirote sa boisson et me regarde du coin de l'œil.

MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant