MON GEEK AUX CHEVEUX ÉBÈNE - L'INTÉGRALE

Chapitre 87

Ça fait trois jours que papa est parti chez oncle George. Il vient me chercher parfois au lycée, quand il en a le temps, car il sait pertinemment que je ne mettrais jamais un pied chez mon oncle. Maman était presque en mauvaise période ; elle se levait toujours tôt, partait se rendormir, puis revenait manger et ainsi de suite. Parfois en rentrant je la vois faire le ménage. Nous nous parlons à la volée puisque je m'occupe beaucoup de mes devoirs. L'année est plus compliquée que je ne l'avais imaginé, et j'ai peur de ne pas suivre. Je n'ai donc presque plus de vie. De plus, je dois faire tout ce que papa faisait à la maison ; c'est-à-dire la cuisine et les courses en plus de mes tâches personnelles.
Tandis qu'il est 23h et que je révise mon cours pour demain, un bruit se fait entendre en dehors de ma chambre. Maman m'appelle.
Surprise, je me lève et accours vers elle : la voilà aux toilettes à vomir les pâtes que je nous avais faites ; dois-je être vexée ? Aucune idée.
Pourtant voir ma mère ainsi me fend le cœur, et durant presque toute la nuit, j'essaye tant bien que mal de m'occuper d'elle, alors qu'elle jongle entre les nausées, les vomissements et les envies de manger des cochonneries.
Ma tête n'est pas très belle à voir et Armin le remarque aussitôt, le lendemain :

- Toi, t'as trop jouée aux jeux vidéos !, s'exclame mon petit ami en déposant son bras sur mes épaules.

J'esquisse un petit sourire après que ses lèvres se déposent tendrement dans mes cheveux.

- Je ne suis pas une geekette, monsieur. C'est juste que... maman est malade.
- Oh, merde. C'est grave ?
- Une gastro je pense.
- En Été ? Étonnant.

J'hoche des épaules avant de rentrer dans le cours de monsieur Faraize. Alors que je m'assis à ma place, qui est à côté de Emma, le prof nous distribue des copies.

- Qu'est ce que.. !
- C'est le contrôle que monsieur Faraize nous parlait avant hier., me chuchote Emma., Tu sais, celui où on revoit les bases de seconde.

Je la regarde d'un air de dire : " C'est sérieux ? " puis regarde ma copie : " Les guerres au XXème Siècle. "
Pourquoi est-ce le seul chapitre que je n'ai pas relu hier soir ?, pensais-je en commençant à répondre aux questions posées.
Je sors en trombe de la classe, mécontente de moi, et avance vers le prochain cours. Alors que je monte les escaliers, une voix me retient : Armin arrive rapidement à mes côtés, essoufflé.

- Et bah ! Tu marches plutôt vite sur tes grands talons.
- Oh... désolée. Je suis énervée..
- Pourquoi ?
- ... Le DS. Je l'ai raté.
- Dis pas ça !, Armin me sourit., De toute manière il compte pas, c'est juste de la révision.
- Oui, tu dois avoir raison.
- J'ai raison !, s'exclame Armin.

Il m'attrape la main, monte deux marches puis se tourne vers moi :

- Si tu veux, on pourrait réviser les cours de Seconde chez toi, comme c'est le week end.
- Pourquoi pas !, je souris.

Je monte trois marches et, dépose un fin baiser sur les lèvres d'Armin avant que nous continuons notre chemin vers la salle de science.
Maman a dû partir puisqu'en rentrant, il n'y a aucun bruit. Armin retire sa veste et ses chaussures, et je fais de même.

- Fais comme chez toi., je dis., Je vais voir s'il y'a à manger.
- Okay, je monte dans ta chambre !

Après un dernier sourire complice, Armin monte alors que j'attrape deux verres, du jus d'orange et des petits Princes, puis je le rejoins. Nos sacs sont posés sur mon lit et mon petit ami, assis sur ma chaise de bureau, consulte ses emails. Il me sourit lorsqu'il me voit arriver et, en posant ce que j'ai dans les bras sur mon bureau, j'attrape mon téléphone et envoi un message à ma mère comme quoi je suis rentrée, qu'Armin est à la maison et ce qu'elle fait.
Je range mon téléphone dans ma poche arrière tandis qu'Armin sort ses affaires de cours. Je prends une autre chaise où j'avais laissé des affaires dessus, et m'assis à côté de lui. Nous commençons donc à revoir les bases de Secondes, non sans rigoler un peu, et faire d'innombrables pauses interminables à se chamailler gentiment.
Alors que nous reprenons notre sérieux, Armin dépose un baiser dans mon cou, me faisait frissonner, comme la dernière fois dans la voiture. Je le regarde, et il m'adresse un petit sourire qui en dit long sur l'euphorie de ma réaction.