28.

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Je suis assis sur ses cuisses, mon dos contre son torse. Son sexe pulse entre mes chairs et ses mains retiennent les miennes autour de ma taille pour m’empêcher de me toucher. Je suis certain qu'il prend un certain plaisir à me martyriser et à m'entendre gémir. Il me mord le cou et bouge un peu plus vite et fort.

Comme à chaque fois que je le sens proche de la délivrance, Loïk plante ses doigts dans ma peau. Il déteste être le premier à jouir et fait toujours en sorte que je vienne avant lui. Je ne sais pas comment il procède, mais ça fonctionne à chaque fois. Et je ne vais certainement pas me plaindre pour ça. L'une de ses mains descend sur mon ventre pour caresser mon sexe tendu. Je peux plus me retenir. J'ai besoin de venir.

- Jouis pour moi, bébé, murmure-t-il à mon oreille.

J'ai le droit à deux surnoms avec lui. ''Mon amour'' quand c'est doux, tendre, intime et ''bébé'' quand c'est un peu plus sauvage. Et là, je m'en donne à cœur joie. J'explose dans sa paume et sur mon torse. J'halète comme si je venais de plonger dans le grand bain. Mes muscles se contractent dans un dernier soubresaut et Loïk me rejoint aussitôt avec un geignement presque animal.
Je me détache de lui et m’effondre sur son matelas. Je viens très certainement de tacher ses draps et c'est la dernière chose qui m’intéresse. J'ai envie de dormir.

- Tu tiens plus le coup ?

Il sourit comme un bienheureux et retire le préservatif en prenant soin de ne pas en mettre partout, avant de faire un nœud et de le jeter à la poubelle. J'ose à peine esquisser un mouvement quand il vient embrasser ma joue. Ses cheveux blonds brillent sur son front. Il est beau et sent un mélange d'agrumes et d'effort. Il n'y a que lui pour être comme ça, aussi frais, après le sexe. Moi, je colle et je pue.

- Je reviens, je vais me doucher, annonce-t-il en emportant un boxer propre et son jean.

Il disparaît dans sa salle de bain.
Passé l'euphorie de l’orgasme, la culpabilité me ronge. Hier soir ou plutôt ce matin, j'étais sur le point d'embrasser Lou-Anne. Heureusement que ça n'est pas arrivé, mais je me souviens parfaitement de la sensation de sa main sur mon érection. Et du bref gémissement que j'ai poussé. M'envoyer en l'air n'a rien arrangé du tout. Ça tourne en boucle dans ma tête comme un vieux disque rayé. J'attrape mon portable tombé par terre suite à notre déshabillage express et ouvre une conversation avec Lou.

''Faut qu'on parle de ce qu'il s'est passé''

Quelques secondes passent avant qu'elle ne me réponde.

''Tu veux vraiment parler de ça ? Je t'ai déjà demandé pardon...''

''Et bien pour moi c'est pas si facile. Tu as mis ta main sur mon sexe quand même.''

- La main de qui ?

Je me retourne pour voir Loïk à côté du lit. Il vient de lire par-dessus mon épaule.

- Tu viens de lire mon message ?

- La main de qui, Tristan ?

Il est catégorique. Il veut une réponse. Je repose mon portable sur la table de nuit et prends une inspiration.

- La main de Lou...

Il rit et se retourne vers son armoire pour en sortir un haut. Ce n'est pas la réaction à laquelle je m'attendais. Des gouttes d'eau coulent encore un peu le long de son dos musclé. Il est diablement sexy. Loïk se retourne subitement, me faisant sursauter. Il va me tuer. Maintenant, c'est sûr. J'aurais au moins pu observer sa musculature une dernière fois.

- Ça te dit de manger une pizza ? propose-t-il avec un sourire.

Mon ventre répond pour moi en grognant.

Je te dirai que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant