Vivre Pour Toi

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- Hey... C-ça vas ? Moi, ça vas, ça vas super bien... 

Un silence résonna pour guise de réponse avant que la même voix ne continue son monologue, tremblotante un petit peu.

-Non, en vérité rien ne vas... Je-je sais pas, je sais pas comment faire putain. Je sais pas comment continuer sans toi, sans ton rire, sans ton réconfort, sans ta présence à mes côtés... Je suis perdu... Merde, malgré ta maladie, tu as toujours été là. On avait fait une promesse, tu te souviens, tu m'avais dit que tu allais guérir puis, que l'on retournerai courir dans les rues de la ville, près de la laverie comme avant... Tu m'avais promis de m'aider, de ne pas me laisser seul, d'être là pour ne pas que je sombre... T-tu... Putain, mais tu m'as totalement abandonné, tu as juste été un petit égoïste ! Tu n'as pensais qu'à toi ! Tu m'as dit ne pas vouloir me perdre mais, mais c'est toi que j'ai perdu au final ! Tu es partie le premier, alors que ça devait être moi... Sale égoïste... Voilà ce que tu es !... C'était sensé être moi qui devait partir... Répéta la voix doucement. 

- Mais pourtant... Je ne vais pas te déteste, je n'y arrive pas... Comment pourrais je ?... Après tout, tu as résisté aussi longtemps que tu as pu... Je ne devrais pas t'en vouloir car tu me laisse, car la maladie t'as finalement battu... Désolé, je devrais plutôt te félicité d'être resté avec moi aussi longtemps, d'avoir... D'avoir été aussi fort aussi longtemps... Malgré la souffrance, tu tenais bon, tout ça pour moi. Tu sais, c'est ça qui m'impressionnais chez toi, on été jumeaux mais, pourtant on aurait cru que tu été mon grand frère. Toujours à faire le courageux, à encaissé les coups sans te plaindre. Tu en as tellement pris à ma place car j'étais un petit lâche... J'en suis désolé... J'ai compris ce que tu avais vécu quand tu as été cloué au lit, tous ses coups, insultes que tu te prenais par ma faute... Je me demande comment tu as pu les ignorer, alors que c'est la cause de mon mal-être aujourd'hui... J'ai... J'ai encore essayé. J'ai tellement essayé pendant que tu battais car cette putain maladie, sauf que jamais je n'y arrivais... Cette fois, je voulais te rejoindre... Mais à ce moment là ce n'est pas toi qui m'as sauvé comme les autres fois, ce sont de parfait inconnu... De parfait inconnus qui se sont souciés de moi. J'ai eu du mal à y croire moi aussi.

Il y eu un ricanement.

- Ils m'ont dit que la vie été un cadeau, que je devais bien vivre pour quelqu'un, quel ironie ! Je leur est répondu que rien ne valait la peine, que j'étais seul dans tout les cas, que je ne survivrai pas un jour de plus dans cette société dans laquelle j'étais le martyr. Mais en y réfléchissant, j'ai peut-être, finalement, une petite raison de vivre... Tu as toujours pris les coups que je devais recevoir, et maintenant je me prends les coups que tu as pris pour moi... Je te dois 16 année paisible de ma vie, je te dois tout... Alors, même si je vais en bavé, même si je risque de pleurer le rester de mes larmes, même si je vais cassé ma voix avec mes cris de douleur et colère. Je vivrai pour toi, je ferai ce que tu as toujours voulu faire, je finirai mes études, je partirai voyage, je trouverai un travail, je me ferai des amis et je construirai une famille... Je te dédie ma vie, car tu es une partie de moi et je suis une partie de toi. Si tu ne vis pas, je meurs aussi... Donc je te ferai vivre en moi. Je te dois bien ça... Du moins, j'espère réussir à tenir cette promesse... 

Un reniflement si fit entendre alors que le propriétaire de la voix ce leva puis s'éloigna sans jeter un regarde à la pierre tombale à laquelle elle avait parlé avec son cœur.

[Je vivrai pour toi]

𝐒𝐄𝐂𝐎𝐍𝐃𝐄 𝐕𝐈𝐄  [ ᴏɴᴇᴜs ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant