Liés [ Drago Malefoy ]

chapitre 12

.PDV Emma.

- Pourquoi ? Pourquoi as-tu fais cela Adam ?

Mon frère me regarde droit dans les yeux, fâché. Il sait très bien de quoi je parle, mais il ne veut pas comprendre pourquoi je suis en colère.

- Pour te protéger, Em', tu ne te rends pas compte co...

Mais je le coupe.

- À la minute où j'ai su que tout était de ta faute je me suis sentie seule. Encore plus seule que quand j'ai appris que je venais de perdre mes deux parents. Je viens de perdre un frère en plus de ça.  Adam! Je te faisais confiance.

Il dilate les narines et secoue la tête, ne semblant rien regretter.

- Ta sécurité avant tout, comprends moi, réplique-t-il en s'avançant vers moi.

Je secoue la tête négativement et recule.

- Mais tu vas te taire ! Drago et moi on est liés, tu comprends ? Liés. Rien ni personne ne peut y faire quelque chose. Pas même moi. Alors évite de me compliquer la tâche en te mettant entre nous deux, tu ne pourras pas empêcher ce qui doit arriver.

Je tourne les talons, furax, et marche d'un pas rapide vers la salle commune des verts et argent sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit.

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Trois mois se sont écoulés depuis ma dispute avec mon frère. Je suis incapable de lui faire confiance de nouveau. C'est à peine si on s'adresse un mot.
Je déteste cette situation qui dure bien trop longtemps a mon goût, mais ni lui ni moi ne voulons faire d'efforts. Les cours nous prennent beaucoup de temps, on se reparlera peut-être pendant les vacances, qui sait ?

Nous sommes actuellement en juillet, et je suis dans ma chambre au manoir. Fini l'école, au tour des grandes vacances. Bonjour l'ambiance.

Mon oncle et ma tante sont très gentils avec moi, ils me couvrent de bisous et de câlins, chose qui était rare avant.

Adam est chez un ami à lui, je ne tiens pas à le voir plus que ça.

Je lui pardonnerai, bien sûr, mais pas maintenant.

J'entretiens une relation à distance avec mes amis et Drago évidemment.
Il m'écrit presque chaque jour de vacances. J'aime beaucoup lire ses lettres, elles sont toutes très soignées et les mots écrits sont choisis avec discernement.

Entre temps j'ai un peu grandi. Je crois qu'on peut même dire que j'ai changé physiquement. J'ai désormais les cheveux courts, coupés au carré, lisses toujours. J'ai l'autorisation de me maquiller un tout petit peu et j'ai mis au placard mes vieux vêtements. Je me trouve plus jolie, j'ai plus confiance en moi. Je crois que j'entre dans l'âge ou je commence à trouver qui je suis.

- Emma ! Viens dire bonjour aux invités.

Merde

J'ai zappé.

Ma tante m'avait prévenue qu'elle voulait inviter son amie et sa fille à la maison pour un dîner.
Une fille de mon âge et de Poudlard, il paraît.

Je m'empresse de descendre les escaliers afin de saluer les invitées mais je me fige dès que je vois ces dernières.

Une grande femme brune se tient là, rien de spécial, elle a l'air cool.
En revanche, le fille à coté d'elle ne m'estpas inconnue, loin de là.
J'avais même eu droit à son ADN sur ma figure, l'autre jour.

- Pansy ? m'exclame-je, étonnée. 

- Je ne suis pas heureuse de te voir non plus, Snow, répond-elle en crachant presque. 

- Pansy ! la réprimande sa mère, sois polie, par Merlin, tu me fais honte!

- Allez donc dans votre chambre, Emma, enchaîne ma tante. Je suis sûre que vous allez passer un superbe après midi.

- Alors ça j'en doute, murmuré-je entre mes dents.

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- Ta chambre est vraiment moche, déclare la brune en arrivant dans la pièce.

Aller c'est parti...

- Tu ne vis pas dedans, alors encore heureux.

- Mmm.

Woah, quel argument de choc Pansy, incroyable.

- Tu as changé, Snow. Mais t'es toujours aussi moche.

Ce que je peux détester ce genre de remarques.

- Tais-toi, je réponds en levant les yeux au ciel.

Elle me regarde sans répondre et elle se couche sur mon lit sans retirer ses chaussures ni demander la permission.

- Tes chaussures ! Retire-les de mon lit! rétorqué-je.

- Ça va, ça va, deux secondes.

Elle retire ses chaussures immondes et les balance dans ma chambre, ce qui vient faire tomber la pile de lettre sur mon bureau.

- T'es vraiment une idiote. Fais attention, par Merlin, m'énèrvé-je en ramassant les courriers de Drago désormais éparpillés sur le sol.

D'un coup, elle se lève, attrape une lettre et la lit.

- Eh ! C'est du courrier personnel ! Bas les pattes.

- Tu.. Ces lettres viennent de Drago Malefoy ? demande-t-elle,  apparement énervée.

- Bah oui, tu ne sais pas lire ?

Elle commence à me chauffer sévère elle.

- Tu oses parler avec mon dragounet ! s'écrit-elle.

J'explose de rire à l'entente de ce surnom ridicule.

- Calme toi, Pansy, je parle à qui je veux. Drago est mon ami et il ne t'appartient pas.

Je crois que je n'aurais jamais dû dire ça. Elle entre soudainement dans une colère noire et se jette sur moi, ce qui fait un énorme bruit sourd à l'étage du dessous.
Elle commence à me gifler et à me donner des coups.
Mais elle est malade ?
Heureusement, elle frappe sans expérience et sans réellement savoir ce qu'elle fait. Ce n'est pas trop dur de se défendre, mais tout de même.

Nos mères arrivent en trombe dans ma chambre pour nous séparer.

- Mais où avez vous donc la tête ? s'exclame ma tante.

- Je suis confuse, nous partons dès maintenant. Pansy, excuse-toi tout de suite ! ordonne la mère de cette dernière.

Pansy refuse, ce qui lui vaut une bonne gifle de la part de sa mère.
J'avoue que ce spectacle ne m'est pas détestable, même si je n'aime pas vraiment la violence.

- Emma, toi aussi, rétorque ma tante.

- Je m'excuse, dis-je faussement.

- Bien, voilà qui est réglé, conclurent les deux femmes.

Je reste dans ma chambre en attendant que la vipère sorte de mon manoir.

J'entends les pas sourds de ma tante qui se dirige vers ma chambre quelques secondes après.

- Emma. Des explication. De suite!

J'explique alors toute l'histoire à ma tante.
Elle me croit !
Je suis si reconnaissante de ne pas avoir à négocier des heures pour ne pas me faire punir, chose que j'aurais fait habituellement.

Bon je pense que ma tante doit penser quelque chose comme:  "Pauvre puce, elle a perdu ses parents et elle part totalement en vrille, on ne peut pas la disputer."

D'un côté c'est faux, mais d'un côté c'est vrai. Ne pas me faire engueuler pour quelque chose qui n'était pas ma faute, ce n'est que justice après tout non ?

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