Vingt six

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S A L Y A

Hind: Il est où ton dépanneur ?

- Je sais pas , il va arriver , t'en fais pas.

Balqis dormait à point fermer , nous aurions pu passer la nuit ici , elle n'aurait même pas remarquée.

Mais Hind était bien réveillée , et elle perdait patience.

- C'est Junehyd qui arrive.

Hind: Le gars avec les yeux bleus ?

- Oui ...

Hind: Mais c'est pour ça que t'es contente comme ça ! Tu vas le revoir !

- Après le scandale d'Amine , je suis un peu stressée.

Hind: Au pire , il répare la voiture et il s'en va , au mieux , il passe à autre chose. Dans tout les cas , le pire scénario c'était qu'il ne réponde même pas , et il la fait.

- Oui ...

J'ai vu une voiture se garer derrière moi , cette démarche nonchalante , ces yeux bleus , ces sourcils noirs , ces grains de beauté , ce même teint matte , et surtout cette même sucette dans la bouche.

Il était là.

J'étais tellement heureuse de le voir , mais l'air qu'il prônait sur le visage ne me rassurait pas , alors je me suis ravisée.

J'ai perdu mon sourire et j'ai reprit un air sérieux , alors qu'Hind avait les yeux grand ouverts.

Il a toqué à la fenêtre , ce qui a réveillé Balqis en sursaut.

Balqis: C'est qui ça ?

- Le dépannage.

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre que j'étais déjà dehors. Le froid m'a frappé , la fumée blanche sortait de son nez , et aussi du mien. Il se frottait les mains alors que je me blottissais contre moi-même.

Pourtant , même la froideur du mois de janvier ne pouvait pas éteindre la chaleur qu'il y avait en nous. J'ai posé mes yeux dans les siens , on s'est fixé , le temps semblait s'arrêter.

Je retrouvais la même intrigue que j'avais pour lui , le même besoin de savoir. Et j'ai détourné les yeux avant de voir ce qui ornait son cou. Et sans que je ne puisses faire quoi que ce soit , ma gorge s'est nouée.

- T'as quelque chose dans le cou.

Je l'avais déstabilisé , je me suis déplacée vers mon capot alors qu'il restait sur place essayant tant bien que mal de cacher son suçon.

Il a fini par me rejoindre , je cherchais le problème dans le plus grand silence et il cherchait avec moi. Je pouvais pas m'empêcher de penser à ce qu'il était entrain de faire avant de venir ici.

- Je suis désolée de t'avoir déranger dans tes occupations.

Junehyd: Arrête , arrête ta crise de jalousie s'il te plaît , ça me rend malade. Pour la dernière fois , je suis pas ton putain de pansement.

𝔓𝔢𝔯𝔡𝔲𝔰 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant