Vingt sept

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S A L Y A

Hind était partie depuis déjà dix jours , j'essayais de gagner du temps. Je détestais Walid de ne pas avoir commencé par là , au lieu de me faire plein de recommandations à la con pendant six mois.

J'avais envie de gerber juste en pensant à ses yeux bleus. Il avait poussé une fille au suicide , pour ses jeux de séduction. Et il avait aucun scrupule à le faire avec moi.

J'essayais de comprendre ce que j'avais raté dans mon analyse , j'essayais de comprendre à quel moment je n'avais pas remarqué un quelconque vice.

Quand je lui parlais de tout les problèmes qui avait causé ma perte , quand je parlais d'Amine et de tout ce qu'il avait pu me faire.

Quand le temps semblait s'arrêter dès que nos yeux entraient en contact , quand il avait l'air complètement déconnecté dès que j'ai posé mes lèvres sur sa joue.

Quand il me répétait qu'il n'était pas une bonne une personne et qu'il s'en voulait. Comment voulez-vous vous en vouloir si vous recommencez ?

Je pouvais fuir Amine à longueur de journée , juste en étant chez moi. Mais maintenant je devais éviter Junehyd , et je ne pouvais pas faire les deux à la fois.

L'un était plus douloureux que l'autre , l'un m'avait plus abattu que l'autre , l'un avait plus d'importance dans mon cœur et je ne pouvais pas prendre le risque de le croiser.

C'est pour ça que j'étais retournée à Lille quelques temps , chez ma mère.

Loin de Junehyd.

Et je suis rentrée chez ma mère , pendant quelques temps , j'ai profité de la période de stage et j'en ai cherché un ici. J'avais laissé ma sœur dans les mains d'Imène , je ne m'en faisais pas pour elle.

J'en avais pour un bon mois , et ensuite , j'avais deux semaines de vacances , alors le temps que je reviennes , il en aurait peut-être marre de chercher après moi.

De toute façon , j'étais de retour dans ma ville l'an prochain. Je pensais que fuir était une bonne solution , mais elle m'avait créé de nouveau problème.

Et je n'avais plus qu'à revenir à la case départ.

Sauf que voilà , je parlais au téléphone avec ma sœur , jusqu'à ce qu'elle me dise que quelqu'un était venu pour moi à la maison , qu'il était inquiet.

- Il a dit quelque chose ?

Balqis: Il fait un repas pour son anniversaire , il t'a invité , il a dit que c'était important pour lui parce qu'il y aurait son père.

J'essayais , mais mon cœur ne s'est même pas attendri l'espace d'une seconde. J'avais encore plus envie de vomir à l'idée de voir la manière dont il m'utilisait.

Je restais silencieuse , je pensais trop , tout se mélanger.

Balqis: Écoute , je sais pas trop ce qu'il a fait , mais appelle le , explique toi avec lui au moins par téléphone si c'est trop dur de le voir en vrai , mais tu peux pas rester en cavale comme ça.

- À croire qu'on est maudit avec ces histoires de cavale.

Balqis: Personne n'est maudit , c'est juste la vie , appelle le , dit lui pourquoi tu ne veux plus le revoir , et ça suffira pour le faire partir.

𝔓𝔢𝔯𝔡𝔲𝔰 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant