Chapitre 9

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     - Vous vous fichez de moi ? s'exclama Pike en frappant son poing sur la table en métal autour de laquelle plusieurs personnes s'étaient rassemblées.

      Abby n'arrivait plus à assurer correctement son rôle de Chancelière. Alors elle avait demandé un rassemblement pour voir qui pourrait potentiellement se présenter à sa place. Marcus, Pike et Hannah Green étaient venus, et la discussion avait commencé à dégénérer.

      - Vous voulez dire que si vous êtes élu Chancelier, vous essayerez d'aller vous réconcilier avec les Natifs pour reformer votre alliance qu'ils viennent de briser ?

     Marcus encaissa les reproches de l'ancien professeur sans ciller. Lorsqu'il eut finit de le calomnier, il posa ses mains à plat sur la table froide et parla avec calme :

     - Ils ont la possibilité de nous protéger de tous les autres peuples qui voudraient nous attaquer.

     - Nous pouvons nous protéger nous même, poursuivit Pike.

     Abby soupira. Hannah semblait prendre le parti de Pike, mais le médecin était du même avis que Marcus. Leurs effectifs étaient minables comparé à l'armée de Natifs dirigée par Lexa. D'autres tribus apparaissaient chaque jour, toutes plus dangereuses les unes que les autres qui voudraient sûrement les attaquer un jour. Au début, il n'y avait que les Natifs de Polis. Ils ont dû les affronter, ensuite ce fut les montagnards, et maintenant ils découvraient l'existence de la Nation des Glaces.

     - Bien sûr que non. Avez vous déjà vu une armée entière de Natifs prêt à combattre ?

     Le visage de Pike devint soudain grave, ainsi que celui d'Hannah.

     - Nous en avons bien assez vus, trancha la mère de Monty.

     - Je suis désolée pour votre mari, enchaîna Abby.

     L'intéressée n'eut aucune réaction.

     - Je suis sûr que si nous leur proposions de l'aide, comme une médecine plus développée, des ingénieurs, des agriculteurs performants, ils accepteraient à nouveau de s'allier avec nous.

     Pike jeta un regard méprisant à Marcus. Il se leva sans bruit et se pencha en avant tout en murmurant :

     - Et s'ils vous plantent à nouveau un couteau dans le dos ?

     Ni Marcus ni Abby n'avait de réponse à cette question malheureusement. Ils n'étaient même pas sûrs eux-mêmes de ce qu'ils avançaient. Avaient ils vraiment envie de mettre à nouveau le destin de leur peuple entre les mains des Natifs ? Tout ce qu'ils voulaient, c'était éviter une nouvelle guerre.

     - On ne veut juste pas les attaquer...

     - Eh bien nous devrions !

     - Pardon ? s'exclama Abby après la remarque de Charles Pike.

     Il se tourna avec lenteur vers la mère de Clarke, menaçant :

     - On ne peut pas leur faire confiance. Jamais nous ne vivrons paisiblement tant qu'ils seront une potentielle menace pour nous !

     Abby baissa les yeux, consciente que l'argument du professeur tenait la route. Marcus soupira à son tour et murmura :

     - Présentons nos candidatures Charles. Nous verrons bien qui le peuple élira.

     Une fois seuls, Abby et Marcus purent enfin parler en toute tranquillité. Hannah et Pike avaient prit congé, il ne restait plus qu'eux dans la petite salle.

     - Lorsque tu seras Chancelier, tu feras surveiller Pike. Il serait bien capable de provoquer une guerre, et il ne sait pas ce que c'est la vrai guerre. Il n'a pas combattu les Natifs, il n'est pas allé à Mont Weather.

     Abby croisa les bras sur sa poitrine et l'homme à côté d'elle eut presque envie de sourire en la voyant bouder ainsi.

     - Si je suis élu.

     - Tu le seras. Qui ici voudrait donc d'une guerre ?

     - Lorsque les gens ont peur, ils sont prêt à prendre n'importe quelle décision qu'ils jugeront comme étant la meilleure.

     La mère de Clarke appuya ses coudes sur la table en métal, se demandant si elle avait finalement eu raison de renoncer à son poste et à ainsi installer une nouvelle élection.

***

     Raven coupa à nouveau l'électricité, et Octavia se glissa entre les fils qui constituait les murs de leur camp.

     - Merci, souffla-t-elle à la mécanicienne.

     - Tu devras trouver un autre moyen de sortir dorénavant. Je ne vais pas couper l'électricité tous les soirs. Je vais finir par me faire griller, soupira Raven.

     Octavia hocha la tête avec peu de conviction et s'éloigna dans la nuit noire, le dos courbé. Lorsqu'elle eut atteint la lisière de la forêt, elle pu enfin se détendre et se redresser. Elle arpenta les alentours comme à son habitude, avec moins d'entrain cependant que les précédentes nuits. Elle perdait l'espoir de revoir un jour Lincoln.

     Tout aurait été beaucoup plus simple si Lexa n'avait pas décidé de leur faire faux bond à la dernière minute. Elle vivrait à Polis, continuerait son apprentissage auprès d'Indra, et n'aurait jamais eu à quitter l'amour de sa vie.

     Un bruissement attira son attention. Une lueur d'espoir s'alluma en elle. Elle sortir néanmoins son sabre, par précaution, et attendit, les sens en alerte. Le buisson bougea encore plus. Il ressortait comme une masse sombre au milieu de la nuit, et soudain, quelque chose en bondit subitement.

     Elle brandit son arme, pour voir passet un lièvre blanc qui semblait pressé et apeuré. Elle poussa un faible cri de déception et jeta son arme au sol. À cet instant, elle sentit une masse se coller à elle et l'aplatir violemment à terre. Sa tête cogna le sol recouvert de mousse et une voix résonna dans sa tête brumeuse :

     - Ne baisse jamais ta garde.

     Elle avait mal, mais elle sourit tout de même. L'homme qui lui avait bondit dessus lui prit le poignet pour l'aider à se redresser et elle lui sauta au coup pour l'embrasser avec fougue.

     - Où étais tu ? demanda-t-elle essoufflée, en se reculant.

      - À Polis. J'ai essayé maintes fois de m'éclipser mais Indra gardait un œil sur moi. Je suis parti il y a quelques jours et elle m'a suivit pendant un long moment mais j'ai réussi à la semer.

     Octavia sourit une nouvelle fois et plaça sa main sur la nuque dénudée du Natif pour rapprocher sa tête de la sienne :

     - Pourquoi ne voulait-elle pas te laisser partir ?

     - Ils pensent que je suis votre complice, dit-il en appuyant son front contre celui de la jeune fille. Ils n'ont pas confiance en moi. Je vais devenir un traître maintenant.

     - Partons alors, tous les deux, vers l'océan, proposa Octavia.

     Il l'embrassa à nouveau et souffla :

     - Tu laisserais ton frère et tes amis ?

     - Bellamy est un idiot, Jasper est complètement déprimé, Clarke s'est fait la malle... Je n'ai plus de raisons de rester ici.

     Lincoln sourit faiblement et attrapa les mains de son amie pour qu'elle le lâche.

     - Ne prends pas de décision hâtive. Moi aussi je ne peux pas laisser mon peuple.



J'ai réussi à caser un petit jeu de mot trop nul dans ce chapitre 😂
Le premier qui le trouve franchement c'est un génie XD.
N'hésitez pas à me donner des avis constructifs sur mon histoire, j'attends vos retours avec impatience ! ^^
Bisous les Padawans ❤️

Vengeance Et Passion {g×g} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant