AMNÉSIQUE 🌼

Mal à l'aise

Elle reçoit un texto de Rayden alors qu'elle revient des toilettes. Il lui demande de le rejoindre dans le parking pour aller en ville. Heureusement, les autres managers et leurs assistantes vont aussi à la réunion de Pushwood Industrie avant la soirée d'ouverture. Être assise seule avec cet homme dans une limousine pendant vingt minutes, surtout après ce qui vient de se passer, devient plus qu'inconfortable. La limousine l'attend dehors et le chauffeur lui fait un large sourire en ouvrant la portière.

Olivier: Bonjour, Mademoiselle Harington. Comment allez-vous ?

Aria: Très bien, merci. Et vous ? Elle lui sourit en retour.

Olivier est quelqu'un de bien, un homme très charmeur et, même s'il a tendance à la draguer, elle l'apprécie beaucoup.

Olivier: Ça va super bien. Je suis toujours enchanté de vous voir...

Rayden: Si vous avez terminé tous les deux, il serait préférable de vous dépêcher. Nous avons un rendez-vous à respecter. Peut-être que vous pourriez flirter avec mademoiselle Harington pendant votre temps libre.

La voix de Rayden provient de l'intérieur de la voiture, où il les attend. Il se rassoit après leur avoir lancé un regard noir. Elle lève les yeux vers Olivier avant de monter. Mis à part Rayden et elle, la voiture est vide.

Aria : Où sont les autres ? demande-t-elle vaguement gênée alors que la voiture démarre.

Rayden : Ils ont un dîner d'affaires ensuite. Nous avons donc décidé de prendre des voitures séparées.

Il se concentre sur ses dossiers. Elle remarque que ses chaussures italiennes bougent nerveusement.

Elle le dévisage suspicieuse. Il n'a l'air de rien. Il est affreusement attirant. Ses cheveux sont beaux et brillants. Il porte son stylo à sa bouche, l'air absent. Elle se tortille sur son siège en essayant d'évacuer la sensation d'inconfort qui monte en elle. Quand il la regarde, son petit sourire luisant montre qu'il l'a surprise en train de le reluquer.

Rayden: Ce que vous voyez vous plaît ?

Aria : De quoi parlez-vous ?

Il la regarde longuement sans rien ajouter. Ils se taisent tout le long du trajet. Quand ils arrivent à destination, au bout de vingt minutes, elle est de mauvaise humeur.

Les heures suivantes s'étirent interminablement. Les autres managers arrivent et tout le monde se présente. Une femme d'une beauté particulière, Kara, fait des regards complices à son supérieur.

Elle semble avoir tout juste 30 ans, de longs cheveux blonds, des yeux verts lumineux et une silhouette parfaite. Tout l'après-midi, elle a affiché un sourire séduisant, probablement sensible à son charme. En fin de journée, ils retournent à l'hôtel, mais le trajet en voiture est encore plus tendu que l'aller. Elle a l'impression qu'il a quelque chose à lui dire, mais il reste silencieux. Lorsqu'ils traversent le hall de l'hôtel presque désert en direction de l'ascenseur, elle souhaite être n'importe où, sauf là.

Son patron desserre sa cravate et porte sa veste de costume sur son bras. Pendant la réunion, elle avait du mal à détourner les yeux de ses muscles saillants après qu'il ait remonté les manches de sa chemise sur ses avant-bras. Il serre les dents et fixe le sol, loin de son calme habituel. Au 7e étage, elle respire enfin. Ces trente-deux secondes ont été les plus longues de sa vie. Elle le suit sans le regarder, sachant qu'il se dirige droit vers sa suite. Elle l'interpelle :

Aria : Monsieur, avez-vous besoin d'autre chose ?

Rayden : Non.

Aria: Bonne soirée.