AMNÉSIQUE 🌼

le reçu

Le lendemain, ses yeux sont plongés dans une pile de papiers qu'elle essaie de mettre en ordre avant de se rendre dans le bureau de Rayden, qui vient d'arriver. En passant devant le bureau entrouvert d'Aria, il la regarde, se demandant pourquoi elle lui fait autant d'effet. Jusqu'à présent, rien ni personne n'avait réussi à le distraire de son travail, mais elle semble être différente. Il réprime un sourire, se dirige vers son bureau et se concentre sur sa tâche. Il juge bon de se focaliser sur ce qu'il a à faire afin d'arrêter de penser à elle. Il se dirige vers son bureau et s'assoit, essayant de fixer son attention sur n'importe quoi, sauf la sensation de ses lèvres sublimes sur les siennes hier soir. Alors qu'il passe en revue une feuille de calcul, quelqu'un frappe à sa porte.

Rayden: Entrée.

Aria arrive au bureau de rayden, où une enveloppe blanche s'écrase violemment sur son bureau. Ses yeux se lèvent pour rencontrer ceux d'Aria, qui le fixe avec des sourcils froncés et un regard provocateur.

Aria: Bonjour monsieur Collins, bienvenue ! Voici votre emploi du temps pour la journée : à 10h, vous avez un rendez-vous avec un ancien client de Mc Braks. Ensuite, à 14h, vous avez une réunion de présentation avec Khaterine Meyau. Je vous ai envoyé le dossier par e-mail, ainsi que toutes les coordonnées que vous avez demandées.

Puis, sans donner aucune explication sur l'enveloppe, elle quitte le bureau.

Rayden fixe l'enveloppe, pris de panique. Et si c'était une lettre de démission, ou pire encore, une lettre officielle détaillant sa conduite et annonçant une plainte pour harcèlement sexuel ? Il s'attendait à quelque chose de pire, mais certainement pas à un reçu d'achat en ligne... émis au nom de l'entreprise.

Rayden se lève brutalement de sa chaise, agacé par l'attitude de la femme devant lui. Sans prendre le temps de réfléchir, il se précipite hors du bureau et la poursuit presque en courant. Elle se dirige vers l'ascenseur, mais lorsqu'elle remarque qu'il la suit, elle change brusquement de direction et se dirige vers la cage d'escaliers. Étant donné qu'ils sont au 24e étage, personne n'utilise habituellement les escaliers. La porte se referme avec un bruit métallique et le son de ses talons résonne dans les escaliers pendant qu'elle descend.

Rayden tente de la rattraper en criant :

Rayden: Mademoiselle Harrington, pourquoi prenez-vous les escaliers au lieu de l'ascenseur ?

Mais elle continue de marcher, sans se retourner.

Aria : Parce que je le veux.

Rayden: Où allez-vous ? Elle continue à marcher sans se retourner.

Aria: Nous sommes à court de café, Monsieur Collins ! Et en tant que secrétaire, je vais en chercher au 18e. Je ne vais pas vous laisser manquer de votre dose quotidienne de caféine.

Elle continue à marcher sans même se retourner une seule fois. Il la rattrape entre deux étages et saisit son bras.

Aria: Qu'est-ce que vous faites ? Il la plaque contre le mur, les yeux d'Aria se rétrécissent pleins de mépris.

Elle grimace en essayant de se libérer de son étreinte. Pendant ce temps, il roule en boule la facture devant elle, la regardant avec colère.

Rayden: C'est quoi ça ?

Aria: C'est un reçu !

Rayden: Ça, j'ai bien vu. dit-il en froissant le papier entre ses doigts. Il appuie son poing fermé sur la peau délicate juste au-dessus de son sein. Et pourquoi acheter des vêtements avec la carte de crédit de l'entreprise ?

Aria : C'est à cause de ce con qui a déchiré ma chemise. Elle soupire et se rapproche de lui. Il prend une grande inspiration et la boule de papier tombe à terre, se remémorant ce qui s'est passé.

Rayden: Je suis vraiment désolé.

Aria: Vous n'avez pas besoin de vous excusez, car rien ne s'est passé. Je suis venu juste vous apporter le reçu. Il n'y a rien d'autre, vous feriez mieux de retourner dans votre bureau, Monsieur Collins.

Il recule immédiatement, les yeux fixés sur les siens. Il la scrute, essayant de dissimuler l'effet instantané que ces mots ont eu sur lui.

Rayden : Je m'excuse sincèrement pour mon comportement hier soir. Je ne sais pas ce qui m'a pris, et je regrette profondément.

Il regarde Aria avec une expression d'attente.Elle le regarde sans dire un mot pendant un moment, puis soupir.

Aria: J'ai du travail qui m'attend, Rayden. Laissez-moi passer, s'il vous plaît. Je vais vous apporter votre café d'ici peu.

Rayden : Vous ne prévoyez pas de démissionner ?

Aria : Je tiens beaucoup à ce travail et je ne vois pas pourquoi je démissionnerais, à moins que ce soit votre souhait ?

Rayden: Non, bien sûr que non. C'est juste que...

Aria: Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien si cela vous inquiète.

Rayden : non !

Aria : Très bien, passons à autre chose.

Elle se hâte rapidement vers le café situé au 18e étage, puis retourne à son bureau en évitant les escaliers. Elle remarque que la porte de Rayden est fermée, sans aucun bruit perceptible. Il est possible qu'il soit sorti. Elle s'assoit sur sa chaise et se remet au travail, n'ayant aucune envie de le voir. Cependant, étant donné qu'elle n'a pas l'intention de démissionner, elle doit s'habituer à cette idée. Elle jette un coup d'œil au calendrier et se souvient que Rayden doit faire une présentation devant les autres managers lundi prochain. Elle grimace, sachant qu'elle devra parler avec lui pour préparer la réunion. De plus, elle constate qu'il a une réunion à Pékin le mois prochain, et qu'elle sera non seulement dans le même hôtel que lui, mais aussi dans le même avion et la même voiture, comme lors de précédents déplacements. Elle passe une heure à jeter des coups d'œil à la porte de Rayden.

Aria : C'est ridicule ! Quel est mon problème ? Elle referme la chemise qu'elle parcourt sans la lire et plonge sa tête dans ses mains. C'est à ce moment précis que la porte de son bureau s'ouvre.

Rayden : Je pars pour la journée, dit-il calmement, annulez mes rendez-vous et faites les arrangements nécessaires. Elle l'interpelle alors qu'il a déjà la main sur la poignée de la porte.

Aria: Monsieur Collins, n'oubliez pas s'il vous plaît que vous avez une présentation devant le comité de direction lundi à 10h. Il se tient là, immobile tel une statue, ses muscles crispés, et il persiste à ne pas la regarder. Si vous le souhaitez, je peux déposer les feuilles de calcul, les portfolios et installer le PowerPoint dans la salle de conférence vers 10h30. Il acquiesce brièvement et fait un pas vers la porte quand elle l'arrête à nouveau. Monsieur Collins, j'ai besoin de votre signature sur les notes de frais avant que vous ne sortiez. Il soupire bruyamment et tourne sur ses talons pour se diriger vers son bureau. Son regard ailleurs, il se penche et survole les formulaires, fixant les encadrés. Signez ici. lui tend-elle un stylo. Il récupère le stylo et redresse lentement le menton. Ses yeux se plongent dans les siens et ils restent silencieux pendant une longue minute.

Rayden: Ne transférez pas mes appels, déclare Rayden en signant rapidement le dernier formulaire avant de poser le stylo sur son bureau. Si une urgence survient, veuillez contacter Patrick.