AMNÉSIQUE 🌼

Prendre un verre.

L'arrivée du nouvel an est imminente, dans seulement deux jours. Comme à l'accoutumée, chaque année, les gens du monde entier se préparent à célébrer cette occasion spéciale. Les rues sont décorées de lumières scintillantes, les magasins sont remplis de cadeaux et les maisons sont parées de guirlandes festives. Tout le monde est excité à l'idée de laisser derrière eux l'année écoulée et de commencer une nouvelle aventure.

Après sa réunion en ville, Enzo décide de rendre visite à son ami dans son bureau. Il sait qu'à cette heure-là, il le trouvera encore assis derrière son bureau en train de travailler. Il le fait à chaque fois que quelque chose le tracasse, car cela lui permet d'éviter de penser à la situation et donc de fuir le problème. Lorsqu'il arrive à son étage, il voit certains employés rentrer chez eux et d'autres lui disent bonsoir, du moins ceux qui le connaissent bien. Lorsqu'il approche du bureau de son ami et ouvre la porte, il n'est pas surpris de le voir assis derrière son bureau, le visage concentré sur l'écran de son ordinateur, absorbé par son travail. Il entre et referme la porte derrière lui, marchant lentement, espérant que son ami remarque sa présence, mais ce n'est pas le cas.

Rayden ne se rend pas compte qu'il y a quelqu'un dans son bureau. Il ne le remarque que lorsque Enzo tire la chaise devant lui et s'y assoit bruyamment. Enzo sent une pointe d'agacement monter en lui alors que Rayden sursaute de surprise.

En entendant le bruit, Rayden sursaute de surprise. Il relève rapidement la tête, son attention brusquement détournée de son écran d'ordinateur, et s'apprête à réprimander sévèrement la personne qui ose le déranger de cette façon. Mais lorsqu'il voit que c'est son ami, son visage s'adoucit. Un mélange de surprise et de confusion se lit sur son visage. Leurs regards se croisent, et après un instant de silence, un sourire amusé se dessine sur le visage de Rayden.

Rayden: Tu étais obligé de faire autant de bruit?

Enzo lève un sourcil, perplexe quant à la nonchalance de Rayden. Il s'attendait à une réaction plus vive, mais il décide de jouer le jeu.

Enzo: Il fallait bien que je trouve un moyen de te faire sortir de ta bulle de travail. Qu'est-ce que tu fais d'aussi important de toute façon?

Rayden: Si tu avais cogné, ça aurait suffi.

Enzo: Depuis quand je dois cogner pour venir dans ton bureau? Rayden fixe son ami un moment, intrigué par sa visite. Ce n'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude de faire ce genre d'apparition dans son bureau. Sauf que là, il a l'impression qu'il trame quelque chose.

Rayden: Pourquoi tu me regardes comme ça?

Enzo: Je te regarde comment? C'est toi qui me fixes bizarrement.

Rayden: Grandis un peu.

Enzo secoue la tête en souriant, taquin.

Enzo: Grandir? Moi? Jamais ! Je suis bien trop attaché à mon esprit joueur et espiègle.

Rayden soupire, mais ne peut s'empêcher de sourire devant l'énergie contagieuse d'Enzo.

Rayden: Qu'est-ce qui t'emmène ?

Enzo : Toi. Je veux qu'on aille prendre un verre.

Rayden : Tu vois bien que je travaille.

Enzo : Évidemment, je ne suis pas aveugle. Et je peux aussi constater que tu n'as pas bougé de là depuis que tu t'es assis.