Chapitre 11

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Il n'y aura pas de deuxième chapitre ce soir. Si j'arrive à le terminer il sortira peut-être demain... sinon Mercredi comme d'habitude. 

Je compte aussi sortir un bonus avec différentes illustrations ( Est-ce que c'est mieux de le poster là ou à la fin de la première partie ? ).

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Levi n'avait pas dormi de la nuit. Qui l'aurait pu dans sa situation ? Il était alors simplement resté là, planté dans le lit aux cotés d'Hange, ses bras entourant les épaules de cette dernière. Bien qu'elle se soit déjà produite plusieurs fois, cette situation le perturbait. Avant le bain, il ne l'avait jamais vu comme désirable et maintenant que sa vision avait changé, l'homme ne restait plus indifférent aux contacts qui se produisaient à chacun des mouvements de la femme. A travers les couches de tissus se trouvant entre eux, il pouvait aisément sentir le dos et les jambes musclé de la binoclarde qui s'agitait parfois contre lui. Ces faibles contacts lui coupait le souffle pendant plusieurs secondes et le faisait rougir. La nuit lui parut à la fois interminable et aussi rapide qu'une respiration. Quand le matin arriva, l'homme dut se lever à regret, bousculant au passage la femme qui se réveilla. Peu enclin à montrer son trouble, il se dirigea immédiatement et sans un mot vers la salle de bain. Il se lava, s'habilla avant de sortir de la pièce puis de la chambre et ferma cette dernière à clé. Toujours sans un mot, il se rendit au réfectoire, but son thé comme tout les matins, vola un peu de nourriture et alla aux écuries pour s'occuper de son cheval. Une fois cela fait, Levi dut se résoudre à aller à nouveau affronter ses sensations pour donner son bout de pain à la binoclarde. Bout de pain qu'elle ne mangerait sûrement pas. Il ouvrit la porte le cœur lourd d'appréhension. Il ne voulait pas rougir ni se montrer différent de d'habitude mais déjà son cœur s'emballait. Merde. Elle se trouvait là, assise sur son lit. L'homme n'osa pas la regarder dans les yeux, il grogna un bonjour avant de lancer le pain sur la table comme la veille.

"J'ai pas faim."

Levi ne répondit pas et s'enfuit pour cacher les rougeurs qui apparaissaient sur ses joues. Cette femme lui donnait chaud...terriblement chaud. Il se dépêcha de se rendre à son entrainement pour noyer son trouble dans l'effort physique. Ses pensées disparurent au rythmes des coups qu'il donnait dans les titans en bois. A la fin de la matinée, le caporal chef était à nouveau d'un calme olympien. Il se dirigea vers le réfectoire pour savourer avec ses compagnon un repas bien mérité. Cependant, au moment de voler la nourriture, il commença à angoisser à nouveau. Cela voulait dire qu'il devait retourner à sa chambre, subir regard de la femme, sa voix, et les sensations qui lui tordraient le ventre. Toutes ces nouvelles choses inconnues lui faisait peur. C'était risible non ? Il n'avait quasiment jamais peur à l'extérieur des murs où la mort rôdait et pourtant, il était pétrifié à l'idée de croiser son regard. L'homme se résigna: il devait y aller. Au fur et à mesure que ses pas le rapprochaient de la chambre, un étrange mélange de peur, d'angoisse et d'euphorie inondait ses veines. L'homme coupa son souffle au moment d'enfoncer la clé dans la serrure et ne le repris que quand la porte fut fermé à nouveau. Il avait de nouveau jeté ce qu'il avait emmené sur la table, sans un mot, sans un regard puis était partit comme un fantôme. Il fallait qu'il trouve une solution pour ne pas se retrouver dans la même situation que la veille, rien d'autre à faire qu'attendre que le temps passe tout ses sens tourné vers la personne derrière lui. C'était décidé, il allait voir Erwin pour l'alléger de quelques dossiers. La paperasse l'occuperait assez pour que son esprit soit vidé... d'elle. Il toqua avec assurance à la porte du bureau de son ami qui s'empressa de lui ouvrir. 

" Levi! Qu'est-ce qui t'amène ?

- Bordel tu as vraiment une tête de cul en ce moment."

Le caporal chef n'avait pas tord. Des immenses cernes soulignait les yeux du blond qui semblait au bord de l'épuisement.

"- Je sais... Mais tout doit être prêt pour l'expédition.

- Donne moi certains papiers, je vais t'aider.

-Merci, lui dit Erwin tellement bas que Levi se demanda s'il avait vraiment parlé"

Le major contourna son bureau et commença à fouiller dans ses piles de dossiers. Il en sortit quatre et les tendit à Levi. Ce dernier les attrapa et s'assit de l'autre côté du meuble, à la place réservé aux invités. Les deux homme se plongèrent dans les phrases, les signatures et les formules de politesse hypocrites qui remplissaient les pages. Dans un coin de la pièce, l'horloge tournait, elle passa de 14h, à 15h30, à 17h50 sans qu'aucun mot ne fut échangé. Ce fut Erwin qui rompit le silence en premier, comme soulagé de savoir que sa voix marchait encore.

"-Je sais que des soldats vont mourir pendant cette expédition. En remplissant ... tout ça, il fit un grand geste de façon à englober toute les piles de feuilles qui s'étalait devant eux, ... j'ai vraiment l'impression d'officialiser leur morts. C'est difficile de se dire qu'en temps que Major, j'ai leur sang sur mes mains. Je suis autant leur meurtrier que ces connards de titans. D'autre vont s'ajouter à la pile de cadavres que j'ai crée à cause de ces putains de papiers.

-Arrête de dire des conneries. Tu n'y peut rien. Pense que leur morts vont surement sauver des centaines de vies.

-Je sais pas."

Au même moment qu'Erwin prononçait ces mots, l'horloge sonna. Il était 19h. Les deux hommes se levèrent et sortirent pour se rendre au réfectoire. Le major qui quelques secondes avant semblait faible et perdu, ressemblait maintenant à la figure d'autorité que tout le monde connaissait. Levi se dépêcha de manger avant d'aller à sa chambre, la gorge serré à l'idée de passer une nouvelle nuit à ses côtés. A peine eut-il mit les pieds dans la pièce, qu'une voix venue du lit retentit:

"- Pardon pour hier. J'aurais pas dû te traiter de nain. S'il te plaît arrête d'être fâché.

- J'était pas fâché.

- Tu as quoi alors ?

- Rien, ça ne te regarde pas. Maintenant tais-toi j'ai du travail."

L'homme posa ses quatre dossiers sur la table et commença, tentant d'ignorer la présence d'Hange derrière lui.

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant