Chapitre 36

161 15 13
                                    

Salut salut ! J'ai souvent des problèmes avec les commentaires. ( je ne reçois pas de notifications ou alors je vois vos commentaires et quand j'essaie d'y répondre wattpad n'envoie pas le truc ). J'essaie de faire mon possible pour tout lire et vous envoyer des réponses néanmoins, s'il vous plaît ne le prenez pas mal si vous ne recevez rien.

________

Hange revint avec beaucoup de peine à la réalité. Elle était couché en position fœtal sur son lit, la tête posé sur les genoux de Levi qui n'avait jamais cessé de l'écouter. Une bonne partie de la nuit avait filé et malgré la fatigue dû à leurs exploits dans le district de Trost, il ne s'était pas endormi

"- C'est donc ce connard de Boris qui t'as foutu dedans ? Il habite où ce con ? Il va payer pour ce qu'il t'a fait. Dit-il d'une voix plus grave que d'habitude.

- Calme toi. Tu dois te douter que ce n'est pas aussi simple que ça. Levi, tu es quelqu'un d'intelligent, ne te laisse pas mener par tes sentiments. Ce n'est pas de sa faute. Il m'a bien donné les cachets, cependant, il m'a mis en garde par rapport à l'utilisation que je devais en faire. J'ai suivi ses recommandations jusqu'à..."

Soudain la femme se stoppa, l'air hagarde, la gorge sèche et les mains tremblantes. Le caporal-chef ne l'avait jamais vu sembler aussi faible qu'en cet instant même dans les moments les plus difficiles. Au bout de quelques secondes, elle tenta de cacher son trouble:

"-Bref, il m'a fallu plus d'un an et demi pour terminer le sac que j'aurais terminé il y a quelques temps en trois jours.

- Hange ? Qu'est ce que tu ne m'a pas encore raconté ? Je vois bien qu'il y a quelque chose que tu ne m'a pas dit."

La femme ne répondit pas de suite. Elle laissa une minute filer avant de prononcer du bout des lèvres:

"Laisse moi prendre mon temps pour te dire ça s'il te plaît."

Plus stressé que jamais à la suite des mots qu'elle venait de prononcer, elle se leva, fit quelques pas nerveux dans sa chambre avant de se diriger vers la salle de bain. Elle y but un peu d'eau, de façon à se défroisser la gorge. Puis, n'ayant plus rien à faire dans la petite pièce, elle revint se placer devant Levi qui l'invita à s'assoir. Cependant, elle refusa l'invitation, trop stressée pour supporter de rester immobile. Les épaules crispées, elle fit donc les cents pas dans sa chambre sous les yeux de son compagnon. Quand les ongles de la femme furent rongés jusqu'au sang, l'homme aux cheveux noirs se décida à intervenir. Il attrapa fermement Hange et la tira de force dans la salle de bain.

"- Déshabille-toi.

- Pourquoi ?

- Tu verra. Déshabille-toi, c'est un ordre."

La femme se retourna et les doigts tremblants commença à s'attaquer aux boutons de sa chemise.

" Plus vite."

Un bruit métallique résonna dans la salle de bain, suivit du son d'un jet d'eau. Hange se retourna pour savoir ce que Levi faisait et le découvrit, totalement nu, en train de préparer une grande bassine d'eau chaude. Quand il eut fini, il s'immergea dedans et invita la femme à le rejoindre. Celle-ci, un peu réticente au début, finit par se laisser convaincre. Peut-être grâce aux menaces de l'homme de l'assommer à nouveau.

Une fois dans l'eau, Levi lui mouilla doucement les cheveux et les épaules. Il attrapa ensuite un des savons et shampouina soigneusement sa compagne. Celle-ci se laissa faire sans pour autant montrer un signe de satisfaction. Une fois sa chevelure propre, les mains de l'homme descendirent sur ses épaules qu'elles entreprirent de délier. A mesure que les doigts experts de Levi malaxaient les muscles trop crispés, la femme se détendit. Quand elle poussa enfin un maigre soupir de satisfaction, il la fit se retourner dans sa direction:

"Tu va mieux ?"

Elle acquiesça doucement.

" Est-ce que tu te sens de me raconter ?

- Oui. Mais prends moi juste dans tes bras."

Il ne se laissa pas prier et enroula ses bras autour d'Hange qui poussa de nouveau un petit soupir satisfait. L'homme lui laissa quelques temps puis lui demanda de continuer son histoire. Elle s'exécuta avec quelques réticences. A mesure qu'elle parlait, les images qui déferlaient dans son cerveau la plongèrent totalement en 843.

Cela faisait quatre ans qu'elle était sortie des brigades d'entrainements, elle avait finalement intégrée le bataillon d'exploration avec un autre objectif que celui qu'elle avait en 836. En effet, les heures passé avec le père de Boris, enterré dans une petite cave, à essayer de construire une machine appelé microscope avait changé son regard sur le monde. La jeune femme avait troqué sa curiosité passive pour quelque chose de plus énergique et scientifique. Un an avant son entrée au bataillon, le géant avait finalement réussit à obtenir un résultat qui dépassait les attentes d'Hange. L'objet était d'une étrange modernité et les modifications que l'homme lui avait apporté par rapport à celui qu'il avait pu observer le rendait plus précis et performant; l'aberration chromatique, grand défaut de ces appareils, avait été évité grâce aux différents calculs de la binoclarde et le bricoleur en avait tenu compte dans son polissage des lentilles.

Le résultat de tout ce travail était vraiment magnifique : le cadre noir du microscope tenait le plateau qui à l'aide de quelques molettes, récupérées sur une autre création du géant, bougeait sur son support. En dessous se tenait un petit miroir amovible qui permettait d'orienter la lumière d'une bougie sous le sujet d'observation. Ce même faisceau lumineux était ajusté par différentes fines parois de verres plus ou moins larges avant de toucher l'échantillon. Un gros cylindre terminé par un vis permettant de choisir l'objectif était incliné de façon à pouvoir utiliser l'objet dans une position plus confortable.

Hange passait un doigt sur le microscope qui trônait maintenant dans son laboratoire à l'intérieur du quartier général du bataillon d'exploration quand la porte derrière elle claqua brutalement.

"- Hange ? Il y a quelqu'un qui est venu pour te parler.

-Qui ?

-Je ne sais pas, on m'a seulement demandé de te passer l'information. Il a été amené dans ton dortoir."

Intriguée par l'identité de cet individu, la binoclarde sortit en vitesse de la pièce bousculant au passage le soldat. Rapidement elle arriva à l'endroit désiré qu'elle partageait avec d'autres soldates du bataillon. Elle ouvrit la porte avec empressement et quand elle découvrit Boris de l'autre côté du battant, elle laissa s'échapper une exclamation surprise avant de se jeter dans ses bras.

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant