Chapitre 32

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Trois mois avaient passée depuis la soirée alcoolisé dans le dortoir des filles. Boris, grâce à l'aide d'Hange, avait finalement réussi à s'intégrer dans le groupe d'amis. Chacun préparait avec enthousiasme ses affaires pour leur première permission depuis qu'ils avaient intégré les brigades d'entrainement. Le nouveau venu leur avait proposé de passer deux jours chez lui avant que tous rejoignent leurs proches. Daniel, Ingo, Nora et Lydia, trop pressé de revoir leurs familles n'avait pas accepté. Après avoir quitté leur bâtiment, les quatre jeunes sortirent de la base et prirent un coche publique qui les emmena dans la ville où avait grandit Boris. Le voyage fut long et éprouvant sous la chaleur et les odeurs de transpiration. Les banquettes de bois, le pas irréguliers des quatre chevaux faiblard et le ballottement du véhicule d'osier sur les chemins pierreux les empêchèrent de s'assoupirent. Pourtant, Hange qui s'était assise à coté du jeune home maigrichon ne ressentit qu'une joie immense. Quand ils arrivèrent enfin à destination, ils payèrent le cocher avant de regarder autour d'eux. Geoffrey retint un cri enthousiasme alors que les deux filles étaient rendues muettes par la beauté de la place sur laquelle ils se trouvaient. Ils n'était jamais venu dans une grande ville et la différence avec leur villages les émerveillaient. Cependant, leur hôte ne les laissa pas s'extasier longtemps et attrapa ses amis avant de s'engager dans une rue. Les maisons étaient faite en pierre et les gargouilles, feuilles de vignes et sculptures en tout genre, qui ornaient leurs façades, donnaient l'impression qu'elles était recouvertes de dentelle. Après quelques minutes à marcher sous les réverbères plaqués or, Hange s'écria:

"- Alors c'est ici que tu habite ? C'est juste magnifique !

- Calme toi la binoclarde. C'est les beaux quartiers ici. Chez moi ça ressemble pas à ça."

La bande d'amis continua à marcher. Petit à petit, les rue furent moins larges, plus crasseuse et puantes. Alors qu'ils marchaient dans une ruelle gardé par deux gorilles, Boris s'arrêta. Devant lui se trouvait une auberge miteuse dont les volets ne tenait plus droit. L'adolescent aux cheveux noirs y entra, tous le suivirent en silence. L'intérieur du bâtiment semblait tout aussi miteux que la devanture. Ils furent rapidement conduit à l'étage où le maigrichon leur attribua des chambres puis disparut. Hange s'installa puis guidé par l'envie d'uriner, se mit à chercher les toilettes. En passa devant une frêle porte en bois, elle entendit une conversation:

"Je viens récupérer mon salaire."

C'était la voix de boris. Poussé par sa curiosité, les joues rouges, elle colla son oreille à la porte:

"- Tu en est où dans le classement ? demanda un homme à la voix grave.

- Je sais pas peut-être quinzième ou seizième. 

- Comment ça quinzième ou seizième ? Tu te rends compte de ce que tu me dit là ? Tu te fout de ma putain de gueule, cria l'inconnu. Tu n'est pas rentré dans les brigades d'entrainement pour glander putain ! Comment on fait si tu ne rentre pas dans les brigades spéciales nous ?

- Je sais... je suis désolé. Je vais tout faire pour remonter dans les dix premiers. Donne moi mon salaire s'il te plait.

- Tu crois que je vais te le donner là ? 

- S'il te plaît. Je serais même premier si tu me le donne !"

L'homme soupira, puis on entendit une série de grincement. 

" Tu as intérêt à remonter dans le classement . On as absolument besoin de cette couverture pour étendre nos activités! Maintenant dégage gamin, j'ai besoin de me calmer."

Hange, prise de panique tenta de fuir dans le couloir, mais la porte s'ouvrit avant qu'elle eut le temps de se cacher. L'adolescent aux cheveux noir la vit mais ne dit rien, il se contenta de l'attraper par le bras et de l'amener dans sa chambre. Une fois dans la petite pièce miteuse, il ferma le loquet avant de se jeter sur le lit.

"Tu as tout entendu hein ? On t'as jamais dit que c'était mal d'écouter aux portes ?"

Hange déglutit difficilement. La peur s'empara de son cerveau et pulsa dans ses veines à un rythme infernal. Elle recula instinctivement jusqu'à être stoppé par la voix de Boris:

" Si mon père sait ça, il serait capable de te tuer. Mais ne t'inquiète pas je ne dirais rien."

Ces paroles calmèrent légèrement l'anxiété de la brune qui se risqua à poser une question.

"- Pourquoi tu dois absolument intégrer les brigades spéciales ?

- Pour permettre à mon père de cacher son commerce. Le prévenir des descentes et les éviter. "

L'adolescent se redressa en position assise, prit le petit paquet que la brune n'avait pas encore vu mais qui devait contenir le salaire et le fourra dans sa table de chevet. Il lissa ensuite les draps et invita Hange à le rejoindre dessus. Cette dernière s'installa, les jambes encore flageolante à cause de la peur.

" C'était quoi dans le paquet ?

- Mon salaire.

- Ca ressemblait pas à de l'argent pourtant.

- Je sais. S'en est pas."

La binoclarde regarda son hôte sans comprendre. Il soupira avant de ressortir le sac en cuir brun, l'ouvrit et attrapa l'unique seringue qui s'y trouvait. Un sourire radieux s'étendait sur le visage du garçon alors qu'il caressait lentement l'engin. Son interlocutrice lui rendit un regard choqué, pourtant, ses mains attrapèrent doucement l'objet alors qu'il lui demandait d'être prudente. Petit à petit, le choc se mua en curiosité et la chose fut tourné et retourné afin d'être observé sous touts ses coutures. Au bout de quelques minutes, du bout des lèvres, elle prononça:

"-Si je te paye, je peux tester ?

- Tu déconne ou quoi ? C'est hors de question que tu teste ça ! Tu te rends compte à quel point c'est une connerie ? 

- S'il te plait, le supplia t'elle en faisant les yeux doux.

- Non, c'est hors de question"

La jeune femme n'abandonna pourtant pas l'idée. Elle continua d'essayer de persuader Boris, jusqu'à ce que ce dernier craque et lui propose quelque chose de moins fort. Les mains de l'adolescent retournèrent donc fouiller dans le tiroir de la table de chevet et en sortirent un petit sac en cuir sombre fermé par un lien brun clair. Il fourra cela dans les mains d'Hange qui l'ouvrit avec avidité et en découvrit des petits cachets blancs.

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Non ! Je n'ai pas glandé pendant ma semaine d'absence. J'ai fait en sorte d'avoir un chapitre d'avance pour éviter les retards. Notez que ce chapitre n'est pas corrigé...

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant