Chapitre 5

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Salut!

Voici ce chapitre avec deux jours de retard. Je sais c'est beaucoup.

N'ayant pas trouvé beaucoup d'informations sur le QG du bataillon, j'ai dû me faire un plan pour ne pas me perdre ou donner des informations contradictoires.

N'ayant pas trouvé beaucoup d'informations sur le QG du bataillon, j'ai dû me faire un plan pour ne pas me perdre ou donner des informations contradictoires

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Dans ma vision des choses, les dix tours qui composent le QG sont des réserves d'équipements. Elles permettent d'intervenir plus rapidement en cas d'attaque car plus accessible qu'une pièce unique. Le donjon central se compose d'une cave au sous-sol, d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage où se trouvent des salles de sport et d'entrainement. A noter que le sous-sol et le second étage ne s'étendent qu'entre les quatre tours central contrairement au rez-de-chaussée qui est représenté par l'entièreté du carré coloré.

J'espère que ces explications n'étaient pas trop longues et chiantes.

Bonne lecture

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Deux semaines. Deux semaines que Levi se cachait dans le cagibi chaque soir pour être sûr qu'Hange ne sortait pas. Rien. Il ne pouvait pas attendre devant sa chambre car la scientifique travaillait souvent au Labo jusque tard dans la nuit, et cela n'aurait servit à rien de garder une pièce dans laquelle elle se trouvait une fois sur deux.

L'homme aux yeux gris se trouvait dans le cagibi, se rongeant les ongles pour faire passer l'attente. Il s'obligeait à rester une heure chaque soir. Cependant, une heure pouvait paraître longue quand on avait rien à faire. Alors il réfléchissait, Hange semblait ne pas ressentir de manque. Peut-être n'était-elle pas addict. Peut-être ne fumait-elle pas assez pour ressentir du manque. Peut-être qu'il l'avait surprise pendant une de ses consommations occasionnelles. Alors que faisait-elle dehors ces deux nuits où il l'avait vue ?

Quand l'heure fut finit, Levi sortit de la petite pièce. Il avait les jambes engourdies par l'immobilité, il décida donc de marcher jusqu'à ce que la sensation parte. En passant dans un des couloirs, il vit un mouvement. L'homme se stoppa. Il tendit l'oreille. Un frottement de tissu. Cela voulait dire qu'elle avait trouvé une autre sortie. Il décida de ne pas l'arrêter de suite pour voir où se trouvais son nouveau passage. Ils sortirent du bâtiment central par une des nombreuses portes donnant sur la cour. Celle-ci formait un L longeant les remparts Nord et Est auxquels étaient accolé les écuries. La femme se dirigea vers ces dernières. Elle passa devant les chevaux qui hennirent sur son passage puis monta dans les greniers qui servaient à entreposer le foin. A un endroit de la toiture, les tuiles étaient manquantes. Hange se servit de ce trou pour grimper sur le toit. Elle se hissa ensuite sur le rempart puis disparut de l'autre coté avant que Levi puisse l'attraper.

L'homme aux yeux gris décida donc d'attendre la femme dans sa chambre. Par chance cette dernière n'avait pas fermé la porte à clé. Il s'assit sur le lit et laissa son regard se porter sur la chambre sale. Sur le sol, des documents tachés. L'armoire et les placards étaient ouverts. Petit à petit les yeux de Levi se fermèrent et son corps se détendit. Il se réveilla deux heures plus tard. Hange n'était toujours pas rentrée. L'homme se leva et s'étira. Il commença à faire les cents pas dans la petite pièce mal rangé. D'un coup, quelque chose attira son attention dans un des tiroirs, tout au fond, au milieu des sous-vêtements. Il s'approcha, légèrement gêné à l'idée de fouiller dans l'intimité de la scientifique. Des mains, il écartait les culottes quand la porte s'ouvrit. La propriétaire de la chambre entrait:

"- Je vois que tu prends tes aises...

- C'est pas ce que tu crois ! "

Pour toute réponse, la femme s'assit sur le lit. Elle remonta ses lunettes sur front puis se massa les yeux. Levi se plaça devant elle:

" -Tu faisais quoi dehors?

- Depuis quand ça te regarde ? lui répondit-elle sèchement.

- Depuis que je peux te dénoncer à tout moment. Donc tu as intérêt à tout me dire."

Hange ne dit rien. Les secondes passaient. Le silence était pesant. L'homme aux yeux gris fit à nouveau les cents pas dans la chambre. Quelque chose continuait d'attirer son attention dans le tiroir mais il n'osait pas le fixer trop longtemps pour ne pas paraitre pervers.

" -Je suis allée voir des amis.

- Et tu peux pas les voir la journée pendant ton temps libre ?

- Non

- As-tu fumé ?

- Non

- Dis moi la vérité. As-tu fumé ?

-Non"

La femme semblait sincère. Levi ne croyait pas à l'excuse des amis, cependant il doutait qu'elle sorte tous les soirs pour de l'opium.

"- Autre substance illicite ?

- Non, répondit la femme un peu hésitante.

- Autre substance illicite ?

- Je t'ai dit non !

- Vide tes poches."

La scientifique hésitait.

"Bordel ! Vide tes poches !"

Hange y glissa les mains puis les sortit: des récipients qui semblaient contenir des échantillons, une vielle bourse dont le cuir devenait noir, un minuscule carnet, un trousseau de clé et un petit sac en tissu brun. Ce dernier intrigua Levi qui l'attrapa et l'ouvrit pendant que la scientifique le suppliait. Des petits cachets blanc. Les yeux gris se fixèrent sur la femme:

"Tu te fous de moi ?"

Après quelques secondes, l'homme courut vers le tiroir ouvert. Il jeta les sous-vêtements de la femme et trouva enfin un autre petit sac en tissus identique. D'autres cachets blancs.

"- Pas d'autres substances illicites hein ? Tu te fous vraiment de ma gueule !

- Laisse les moi s'il te plait ! Ne les jette pas !

- Tu vas arrêter d'en prendre de toute façon.

- S'il te plaît...

- Non.

-Merde! T'es pas mon père ! Laisse moi tranquille et redonne les moi!"

Le silence s'installa à nouveau. Levi semblait en intense réflexion alors qu'Hange était de plus en plus soucieuse.

"- Je vais te les donner. Ça me fera plus de preuves au moment de te dénoncer.

- Pas ça s'il te plaît, le supplia la scientifique qui était maintenant accroché au genou de l'homme, tout mais pas ça... Pense aux soldats comme Isabel et Furlan qui vont mourir de ta faute.

- Soit tu arrête, soit je te dénonce. Alors réfléchit"

Levi jouait avec les deux petits sac leur faisant faire des mouvements de balanciers. La femme soupira. Elle partit s'assoir sur son lit. La tête dans ses mains, elle murmurait en boucle :

" Laisse moi du temps."

Le caporal chef ne se laissa pas attendrir. Au bout d'une ou deux minutes, lassé par cette comédie, il lui dit non d'une voix ferme et sans appel. La scientifique s'effondra au pied de son lit. Levi soupira. Cette femme l'insupportait. Il attrapa les clés que cette dernière avait déposé sur la table puis sortit de la pièce et l'enferma à l'intérieur. L'homme se dirigea en discrétion vers les cuisines. Il jeta les deux petits sacs dans les grandes poubelles puis retourna vers sa chambre.


Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant