Chapitre 30

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Une petite chose avant de commencer ce chapitre...

Je ne sais plus si je l'ai déjà dit mais je crois pas: Ne vous attendez pas à trouver de lemon dans Nuit Tombée.

Désolé pour le retard.

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L'instructeur annonça la fin de l'entrainement et toutes les recrues partirent, la mort dans l'âme, vers leurs dortoirs respectif. Seule restèrent les membres du bâtiment d'Hange qui se ruèrent sur le chauve pour le supplier de laisser une deuxième chance à Franck.

" Ce n'est pas en me suppliant qu'il va revenir. La décision a été prise, vous n'y changerez rien. Maintenant retournez à vos dortoirs si vous voulez lui dire au revoir."

Dépité, ils suivirent le conseil et rejoignirent leur ami dans la chambre des garçons. Le petit brun s'y tenait, un sac à la main et sortait les affaires de sa petite armoire. Lydia s'approcha doucement de lui, les larmes aux yeux. Elle toucha lentement son épaule de façon à l'avertir de sa présence. Puis, quand ce dernier se retourna, elle se jeta dans ses bras.

"- On a demandé à ce que tu ait une deuxième chance mais tête d'œuf a refusé. Tu va me manquer.

- Ne t'inquiète pas. Je vous enverrez des lettres. Comme ça on pourra rester en contact."

Les deux amis commencèrent à pleurer, refusant d'interrompre leur étreinte. Les six autres ne virent pas d'autre solution que de se greffer au câlin afin de dire au revoir à Franck. Tous pleurèrent même Ingo qui se définissait lui même comme un prophète de la virilité masculine. Cela n'échappa pas à Nora qui ne manqua pas de lui faire une remarque:

"- Alors le macho ? On chiale ? Je croyais que c'était réservé aux femmes et aux faibles de pleurer.

- Ta gueule. Je me suis juste pris une poussière dans l'œil.

- Elle a l'air de te rendre vachement triste la poussière.

- Nora, je vais finir par te tuer."

L'atmosphère de la pièce changea brutalement et tous commencèrent à rire à la petite dispute des deux amis. Même Fré qui d'ordinaire ne riait jamais face aux imbécilités de ses deux camarades se laissa emporter par le fou rire général. Après avoir repris son souffle, Franck proposa de rester encore une heure avant de partir. Le petit groupe acquiesça, s'affalant sur les lit des garçons.

"- Du coup, il va se passer quoi pour toi ?

- Je vais rentrer à Trost et je vais reprendre la petite boutique de mes parents. Ça va leur faire plaisir, ils ont jamais vraiment été d'accord avec le fait que j'intègre la garnison.

- Je continue de trouver ça étonnant qu'ils t'ai laissé partir.

- Tu sais, Lydia, je leur ait pas laissé le choix.

- Comment ça ?

- Je me suis barré à leur insu."

L'heure passa étonnamment vite, au grand damne des adolescents. Une fois Franck partit, ils se rendirent au réfectoire, qui, contrairement à d'habitude, n'était pas remplit de la bonne humeur des jeunes recrues. Après le déjeuner, on leur donna leur après-midi de libre. Tous rejoignirent leur chambre, trop sonné par le départ de leurs amis pour s'amuser à l'extérieur. Peu avant l'heure du diner, on toqua à la porte. Un garçon osseux avec des longs cheveux noirs accroché en queue de cheval entra, ses affaires à la main.

" On m'as dit que je devait dormir ici à partir d'aujourd'hui."

Sans attendre de réponse, il ouvrit les armoires jusqu'à trouver celle que Franck avait laissé vide après son départ. Puis se jeta sur le lit non utilisé. Les garçons légèrement outrés par cette entrée fracassante ne dirent rien jusqu'au moment où l'intrus annonça son nom.

"- Moi c'est Boris.

- Geoffrey, grinça le grand aux cheveux bruns qui occupait la couchette au dessus."

Daniel et Ingo se présentèrent sur le même ton peu enjoué avant de demander la raison de son changement de dortoir

" Avec tout les recalés, ils ont pu libérer un bâtiment. Donc on m'as fait pendre la place de l'autre con qui s'est latté comme une merde. Heureusement qu'il a été recalé lui, on se moque déjà des soldats comme ça, pas besoin d'en ajouter une couche."

L'adolescent eut à peine le temps de finir sa phrase que la porte du dortoir s'ouvrit brutalement. Fré entra avec son habituel air nonchalant puis s'assit sur le lit d'Ingo qui rougit instantanément. Les trois autres fille étaient resté à l'entrée et observait leur nouveau voisin avec méfiance.

"- C'est qui lui ? demanda la grande blonde à la carrure impressionnante en se curant les ongles.

- Je te présente notre nouveau colocataire: Boris, répondit Ingo sur un ton qui annonçait ce qu'il pensait de ce dernier.

- Moi c'est Nora. Je te dirais bien enchanté mais l'hypocrisie c'est pas mon truc. Ne pense pas que c'est parce que tu as sa place dans cette chambre que tu va remplacer Franck dans ce groupe. Tu as pas vraiment la gueule de l'emploi de toute façon."

L'intéressé haussa les épaules puis se leva, effaça les plis qu'il avait crée sur son lit et sortit, bousculant au passage Hange qui n'avait pas eût le temps de se pousser. Après un bref silence gêné, les conversations fusèrent dans le dortoir:

"- Il a pas l'air commode le gars. Je suis contente de ne pas être à votre place.

- Putain Fré ! Tu es obligé de te faire les ongles sur mon lit ? Cria Ingo auquel la blonde répondit par un sourire resplendissant.

- Ça a l'air d'être un sacré connard!

- En même temps, si tu l'avais pas agressé Nora, il aurait peut être été plus gentil.

- Je ne regrette rien, fit la fille aux cheveux noirs en croisant les bras.

- Ce con a bousculé ton joli corps et ne s'est même pas excusé.

- Ingo, arrête de draguer Hange. Tu es lourd.

- C'est bon je suis pas en sucre non plus. On devrait peut-être suivre son exemple et aller au réfectoire si on veut pas être en retard."

Les garçons se levèrent de leur lit et suivirent les quatre filles jusque dans la pièce sombre. Quand ils virent la personne qui se trouvait à leur table Nora explosa.

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant