Chapitre 41

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Seven Tears are flowing to the river And six of 'em are mine: And I taste the foreign liquid That mixes up with mine To read in it of the strength That I gave away to so many And joy it was in my mouth And I fell into a deep ocean And the old wound hurts again Droolingly it laughs within all the sorrow But when the flood recovered his corpse After he had lost six tears The water became his coffin A seventh tear fell ... out of agony And when the river lead the tear To the eternal ocean He finally was loved But for sure he doesn't know that anymore And if time could be turned back And all the pain was just a dream He'll put his arms around her And love would be in both of their hearts


( Traduction en anglais de seven tears are flowing to the river de Nargaroth )ff

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Hange tapotait mécaniquement sur la table de sa chambre. Elle tenait dans sa main une lettre datée de quelques jours auparavant. Cette dernière l'informait de l'état de Fré qui était tombée malade il y a plusieurs mois de cela. Sa santé se dégradait malheureusement rapidement et les médecins, ne trouvant pas l'origine de son mal, n'étaient que peu optimiste sur les chances de survie de la blonde.

Cette situation avait déterré chez la femme des émotions qu'elle pensait ne plus jamais ressentir. En effet, les années avaient passé depuis la mort de Boris. Celle-ci restait cependant toujours très difficile à accepter pour Hange, bien que petit à petit rendue moins douloureuse. Une larme coula sur sa joue et s'écrasa sur le papier. Elle tomba sur le jour et le mois. L'encre se détacha de la lettre pour former une tache informe sur la feuille. Son regard se porta alors sur la seule chose restante de la ligne qui avait contenue l'écriture maintenant effacé.

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Une deuxième larme vint s'écraser sur la date. Les années avaient filé tellement vite, le groupe d'ami s'était éloigné petit à petit. La correspondance s'était faite de plus en plus rare sans pour autant s'arrêter complètement. La chute du mur maria avait tout chamboulé et ils pouvaient s'estimer heureux d'avoir tous survécu.

Hange se leva d'un coup, attrapa son sac et y fourra des affaires qui trainait ça et là dans sa chambre. Elle s'arrêta longuement sur un petit sac un cuir, qu'elle n'avait jamais eu le courage de jeter. En effet, après un ou deux mois à consommer quotidiennement les petits cachets blancs s'y trouvant, la femme s'était rendue compte que sa mémoire proche était de plus en plus défaillante et, prenant peur, avait réussit à stopper sa consommation. Ses doigts attrapèrent les deux fils qui maintenait le petit sac et tirèrent. A l'intérieur roulèrent ce qui lui restait de substance. Cela la fit sourire, elle referma le tout et le fourra dans son sac au dessus de ses vêtements. En sortant dans le couloir, elle rencontra un soldat, qu'elle interpella. La scientifique lui fit envoyer un papier au major pour l'informer de son absence pour quelques jours . Une fois cela fait, elle se dirigea vers les écuries et scella sa jument.

Quand Hange arriva près du hameau dans lequel vivait Fré et Nora, son cheval soufflait bruyamment et ses naseaux laissaient s'échapper de gros nuages de vapeur à chaque respiration. Une fois la petite maison qu'habitait ses amies trouvée, la femme descendit rapidement de selle et attacha son animal.

L'habitation commençait à être mal entretenue et du lierre poussait ça et là sur les murs décrépis. Les hautes herbes avaient poussé dans le jardin qui l'entourait et lui donnait un côté presque abandonné. Hange s'approcha sur le petit chemin légèrement dégagé qui menait à la maison et toqua. Il y eu une ribambelle de bruit bizarre avant que la porte s'ouvre sur une Nora qui semblais totalement dépassée. Des cernes noirs d'insomniaques soulignaient ses yeux autrefois magnifique. Ses cheveux mal rasé laissait apparaître quelques petites touffes qui dépassait. Elle ne sembla pas surprise de la venue de son amie et s'écarta simplement de façon à la laisser pénétrer chez elle.

" Ha, entre."

La cuisine était plongée dans la pénombre, seul les couverts brillaient grâce à quelques raies de lumière qui filtrait à travers les volets.

"- Tu veux la voir ?

- Oui, je suis venue pour ça.

- Tu aurais dû prévenir, j'aurais nettoyé un peu pour que ce soit à peu près présentable."

Nora lui attrapa la main et la conduisit à travers un petit couloir. Elle toqua à la seule porte auquel il menait avant de murmurer d'une voix douce qu'Hange ne lui connaissait pas:

"Fré ? Il y a une surprise pour toi."

Un bruit des ressort retentit suivit de grognements. Le battant s'ouvrit sur une Fré difficilement reconnaissable. La binoclarde eu un mouvement de recul à cette vue. L'impressionnante musculature de la blonde semblait avoir fondu, révélant une silhouette osseuse aux yeux fatigués. Un autre détail choqua la scientifique : les taches violettes qui se découpait sur son visage. Bien que plus grosses, ces dernières la ramenèrent immédiatement quelques année en arrières. Ce type de tache, elle l'avait déjà vu lors de sa dernière rencontre avec un autre membre du groupe d'amis; Boris.

" Ouais je sais. Fit Fré platement."

Une main osseuse saisit l'épaule d'Hange et l'invita à entrer à l'intérieur de la pièce. Les deux amis s'installèrent sur le lit, sous les yeux protecteur de Nora.

"- Comment tu te sens ?

- Comme d'habitude, dit la blonde en haussant les épaules, fatiguée, nauséeuse, j'ai du mal à respirer..."

Cette dernière phrase provoqua une grimace douloureuse chez sa petite amie qui quitta la pièce. Fré lui lança un regard peiné et continua:

"Elle est en train de s'épuiser pour moi. Si je dois mourir, je préfèrerais que ce soit rapidement. Tout son salaire de la garnison passe dans les médecins qu'elle me ramène et qui finissent tous par lui dire la même chose."

Hange ne répondit pas, le regard dans le vide, elle tentait de comprendre le sens de ses phrases si douloureuses. Soudain, comme avec Boris, la scientifique pris le dessus:

"Est-ce que tu pourra me laisser prendre quelques échantillons avant que je parte ? J'ai besoin d'avoir quelques réponses."

Quelques semaines après, Hange suivait à nouveau un cercueil avec quelques fioles dans les poches.

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant