Chapitre 17

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" Tu aurais au moins pu dire merci pour les deux semaines où je t'ai accueillit , au lieu de te barrer sans dire au revoir."

La femme eut un petit rire nerveux, puis une fois redressé après sa série de crunch, elle s'exclama :

"Pourquoi je dirais merci à un imbécile qui m'a évité quatre-vingt pour cent du temps ? "

Les deux soldats tentaient de calmer leurs colères grandissante. Chacun d'eux avaient été blessé par les mots de l'autre et la douleur se muait en une envie folle d'écraser son poing dans la tête de son partenaire d'entrainement.

" - Puisque c'est la politesse !

- Je n'ai aucune politesse à faire à un nain prétentieux ! "

Un coup de pied partit en direction du visage d'Hange qui eut juste le temps de reculer pour l'éviter. Instinctivement elle se mit en position de combat. Ils se regardaient avec animosité derrière leur garde.

" Ne me traite plus jamais de nain la connasse."

Un coup fusa vers le visage de la femme qui l'esquiva à nouveau. Ne voulant pas rester en position défensive, elle tenta d'enfoncer son poing dans le ventre de l'homme mais celui-ci, plus rapide, eut le temps de se décaler. Tout les deux se séparèrent pour se regarder en chien de faïence derrière leurs mains si serré que les articulations en devenait blanche. La tension montaient, rendant l'air autour d'eux irrespirable. Cette situation dura une dizaine de seconde avant qu'hange, d'un bond, se rua sur Levi. Les deux combattant étaient au corps à corps, tellement serré l'un à l'autre que les coups devenaient difficiles à échanger. Pourtant, ils ne s'arrêtèrent pas et une violence bestiale se dégageait de l'enchevêtrement de leurs corps. Leurs consciences étaient annihilé par le flot d'adrénaline qui leur battaient les veines.  Ils ne songeaient même plus à éviter les attaques de l'autre et encaissaient tout sans broncher. Bientôt, les mains et les pieds ne suffirent plus, Hange se battait aussi à coup de dents à la manière d'un chien enragé. Elle fut soudain plaqué au sol par l'homme qui s'appuyait sur son dos.

Ils avaient le souffle court. Ce fut le nez dans la poussière de la salle d'entrainement que la binoclarde se rendit compte que la totalité des soldats qui s'entrainaient s'était rassemblé autour d'eux. Poussé par son égo, refusant de perdre sous les yeux de ses camarades, elle se retourna brusquement, faisant tomber l'homme aux cheveux noirs à terre.

Les deux soldats se relevèrent immédiatement, se remirent en garde et continuèrent le combat. Le genou d'Hange heurta violement le ventre de Levi qui se plia en deux. Cette faiblesse permit à la femme de lui faire un croche pied qui le fit tomber à terre. Elle jubilait, son talon s'écrasa sur l'omoplate de l'homme qui grogna de douleur. Cette action déclencha chez elle une satisfaction perverse. Elle aimait ça, lui faire mal alors qu'il était à terre pour se venger de ses paroles.

 Cependant, sa joie fut de courte durée quand elle sentit la jambe sur laquelle elle s'appuyait partir vers l'avant. Les mains de Levi lui enserrait la cheville et s'appliquait à la faire tomber à son tour. Son dos heurta le sol de la salle d'entrainement avec une telle violence que cela lui coupa le souffle. En un instant, l'homme fut sur elle et essayait de la maintenir au sol avec sa force surhumaine. Ses mains agrippait les poignets et ses genoux lui bloquait les jambes. Elle se débâtit alors comme une folle puis sembla se calmer. Peu à peu, le caporal chef desserra sa prise, ses mains se firent moins forte autour des poignets de la femme, jusqu'à se qu'un magnifique coup de boule se fasse durement sentir sur son front. Il entra alors dans une colère noire, si puissante que sa raison se déconnecta. Ses mains lâchèrent brutalement les poignets de la binoclarde pour se trouver une place autour de son cou. Hange devint de plus en plus rouge à mesure que l'homme serrait.

La femme cherchant à remplir ses poumons avait ouvert la bouche dans une image grotesque, à la limite du risible. Peu à peu la rage s'effaça de son visage et la peur la plus absolue se dégagea dans ses trais. C'est en voyant cette expression que Levi repris ses esprits, ses mains arrêtèrent d'appuyer sur la gorge de la binoclarde. Il se leva vivement et recula, frappé d'effroi par l'action qu'il avait commise.

" Vous deux dans mon bureau dans cinq minutes." cria Erwin qui venait d'arriver et n'avait assisté qu'à la fin du combat

Le caporal chef sursauta.

" Et vous ? Vous pouviez pas les arrêter ?, fit Erwin aux homme qui regardait la scène, retournez vous entrainer."

Tous partirent à leurs occupations, laissant Levi seul avec Hange. Il se glissa au sol à ses côtés, puis posa une main sur le dos de la femme, haletante, qui ne s'était pas encore remise. Elle s'était mise en position fœtal et tentait de maitriser sa respiration bruyante. L'homme attendit, puis, quand son souffle fut quasiment revenu à la normale, il laissa s'échapper les mots qui apaisaient les tensions entre les hommes.

" Je suis vraiment désolé. Je sais pas ce qu'il m'a pris. Ca va ?"

Hange se redressa. Ils étaient assis l'un à coté de l'autre et l'animosité qui les séparait avant semblait s'être estompé.

"- Putain j'ai cru que j'allais y passer, dit-elle d'une voix las et déformé.

- Pardon. Comment tu te sens ?" 

La femme haussa les épaules, puis, se décalant légèrement, elle laissa sa tête s'appuyer sur Levi et ferma les yeux.

"- Je suis crevé, je ferais bien une petite sieste.

- Pas pour tout de suite, je sais pas si tu as entendu mais on doit aller dans le bureau d'Erwin. Je sens que ça va être notre fête...

- Putain... On est dans la merde là non ?

- Oui. Prépare tes arguments.

La femme se leva puis tendit sa main à l'homme pour l'aider à se lever. Ils se dirigèrent vers le bureau du major, la boule au ventre.

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Et je m'arrête là car je suis sadique.

Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant