Chapitre 26

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Des bruits de pas et le grincement de la porte tirèrent l'homme aux cheveux noir de l'état de somnolence dans lequel il était.

" - Caporal chef Levi ? Êtes-vous là ?

- Oui, tu veux quoi ?

- Tout le monde vous cherche. La cheffe d'escouade Hange est introuvable elle aussi.

- Normal elle est là.

- Que fait-elle dans votre chambre ?

- Longue histoire qui ne te regarde pas.

- Le major vous demande dans son bureau.

-Ok j'arrive.

- Non, il vous demande tout les deux.

- Je viendrais seul. Elle reste là.

- Il vous demande tout les deux, insista l'autre homme.

- Écoute moi bien espèce de crétin, elle reste là. Maintenant dégage et fiche lui la paix, elle est pas en état. Je viendrait dans quelques minutes j'ai encore un truc à faire.

Le soldat s'exécuta, penaud. L'homme aux cheveux noirs se dirigea vers la salle de bain où il remplit un gobelet d'eau. Il déchira ensuite un bout de papier, y écrivit : " bois, ça te fera du bien." et le déposa à coté du contenant. Il sortit ensuite de la chambre, prenant garde à ne pas claquer la porte et se rendit dans le bureau d'Erwin d'un pas décidé.

"- Bonjour Levi, où est Hange ?

- Pas là. Pourquoi tu m'as fait venir ?

- Puisque tu dois me raconter ce qu'il se passe en ce moment avec elle. Je veux savoir ce que c'est que ce bordel.

- Il ne se passe rien, on s'engueule juste un peu parfois.

- Tu l'aimes ?

- Pardon ?

- Est-ce que tu as des sentiments pour elle ?"

Levi regarda le sol, gêné avant de murmurer du bout des lèvres:

" Oui, je crois."

Le blond tapa sur la table faisant sursauter son ami.

"- Je te l'interdis.

- Quoi ? s'indigna Levi

- Je te l'interdis. Tu es mon meilleur soldat, tu ne peux pas te permettre de faire dans les sentiments. Ça jouerait sur ton potentiel.

- Erwin, je suis un humain, pas un putain d'objet ! Tu ne peux pas m'interdire d'aimer quelqu'un !

- Je sais. Mais je ne veux pas te perdre.

- Tch, tu ne va pas me perdre. Maintenant, je m'en vais m'entrainer. Je prends en charge l'escouade d'Hange en plus de la mienne."

Levi s'en alla sans laisser au blond le temps de protester. Il dirigea l'entrainement des deux escouade, l'esprit tourné vers la femme qui dormait toujours dans sa chambre. Après le déjeuner, il put enfin la rejoindre, il se réinstalla alors à ses côtés et attendit.

Quand la binoclarde se réveilla,  l'étau douloureux qui lui serrait les tempes lui arracha un grognement qui informa l'homme de son état.

" Tiens, boit un coup. Ça te fera du bien."

Sans ouvrir les yeux, la femme chercha à taton le verre que Levi lui tendait. Quand elle sentit enfin la surface dure du gobelet sous ses doigts, elle l'attrapa et le porta doucement à ses lèvres.

" Je crois qu'on doit avoir une discussion sérieuse tout les deux.

- Pas maintenant.

- Si tu veux, ce soir alors.

- Tais toi, s'il te plaît."

La conversation s'arrêta là et plusieurs heures passèrent avant que Levi prononce une autre phrase:

" Hey Four-eyes, je vais manger, je te ramènerais un petit truc."

Il ferma la porte doucement laissant Hange seule avec son mal de crâne. Il revint trois quarts d'heures plus tard avec un morceau de pain.

"- Mange.

- Pas faim.

- S'il te plaît mange un peu. Il te faut des forces pour l'expédition de demain.

- Ça te rapporte quoi ? C'est pas toi qui m'as dit que si je crevais ça arrangerait tout le monde ?

- Mange, on discutera après.

- Lâche moi, j'ai mal à la tête."

L'homme se dirigea alors vers la salle de bain où il remplit à nouveau le gobelet puis s'assit sur le lit à coté de la femme. Il lui tendit alors le contenant et la binoclarde s'en empara avant de le porter à sa bouche. Une fois qu'elle eut finit, Levi se leva et posa l'objet sur la table devant eux avant s'asseoir sur la chaise. Stressé par ce qu'il devais lui dire, l'homme attrapa une pile de dossiers qu'il remplit nerveusement. Comment allait-il réussir à lui dire ça ? La femme de son côté ne bougeait pas, bien qu'elle se sentait moins mal qu'au réveil, son corps continuait de lui faire douloureusement sentir la soirée de la veille.

"- Hange il faut qu'on parle.

- Ça tombe bien, moi aussi j'ai des choses à te dire et à te demander.

- Je ne pensais pas ce que j'ai dit hier. Je n'aurais jamais dû te dire ça, je m'en suis tellement voulu après. Je pensais pas que tu allais faire ça. J'ai eu tellement peur de te perdre.

- Il s'est passé quoi ?

- Comment ça ?

- Comment j'ai atterrit dans ta chambre ? Pourquoi je suis encore là ? Pourquoi j'avais plus ma chemise ?

- Je t'ai cherché partout pour ... m'excuser. Tu était dans ton labo couchée dans ton vomi, je pense que c'est ça qui t'as sauvé. Ton corps n'a surement pas eu le temps d'assimiler ce que tu as ingéré.

- J'ai vomi ? Je ne m'en souvient plus...

- Oui. Donc après je t'ai ramené ici, j'ai nettoyé le maximum de ce que je pouvais nettoyer et j'ai attendu en espérant que tu clamse pas.

- Ah. Merci j'imagine. Mais n'espère pas qu'avec ce que tu m'as dit aujourd'hui, ça va effacer les mots d'hier.

- Je sais. J'ai merdé."

Le visage de Levi prit alors une expression que la femme ne lui avait jamais vu. Un mélange de tristesse et de regrets que l'homme tentait de dissimuler, sans succès, sous le masque de son impassibilité pudique. Mais il se reprit et ces émotions laissèrent place à une autre, la gène

"- J'ai un autre truc à te dire... Je sais pas vraiment comment tu va le prendre...

- Accouche.

- Je crois que depuis plusieurs semaines, j'ai développé des sentiments pour une personne en particulier. J'en suis sûr même. Je suppose que ce n'est pas réciproque mais je crois que je t'aime."

-Fin de la partie 1-

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Je suis tellement fière et heureuse d'en être arrivée jusque là.

Merci de suivre mon histoire, merci pour les commentaires tellement gentils ( qui me font chialer à chaque fois ).


Nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant