Partie 2
Contre toute attente, Esteban prit la parole :
– Bonjour, madame. Je me présente : Esteban De Rossi. Et voici ma famille : Zia, ma sœur ; Tao, mon cousin ; Sancho et Pedro, mes deux oncles ; et enfin, voici mon père, Mendoza, dit-il en désignant les concernés un par un de sa main droite, le sourire aux lèvres.
Légèrement impressionnée par l’assurance du jeune garçon, la femme haussa les sourcils. Un sourire se dessina alors sur son visage, et, n’étant pas de nature méfiante, elle hocha poliment la tête.
– Vous êtes des amis du señor Àlvarez ?
– On peut dire ça, acquiesça Esteban, confiant. Nous venons de loin, et il nous tarde de le revoir.
– Bien, sourit-elle. Entrez donc, je vous en prie.
Ils obtempérèrent, toujours étonnés par les paroles du jeune élu. Il est trop fort quand il s’y met, lui, pensa le naacal en pénétrant dans la demeure. Tandis que Pedro et Sancho étaient occupés à admirer la décoration, les enfants et Mendoza étaient on ne peut plus pressés de rencontrer le señor Àlvarez.
– Je vous prie de m’excuser, je ne me suis même pas présentée. Je suis Agnès, la gouvernante du señor Àlvarez.
– Enchantée, madame, répondit la belle Inca, un doux sourire peint sur le visage. Nous vous remercions de votre hospitalité.
Les deux garçons hochèrent vivement la tête.
– Oh oui, merci beaucoup ! firent-ils en chœur.
Amusée, Agnès lâcha un léger rire.
– Le Señor Àlvarez n’est pas là, mais il ne devrait pas tarder à rentrer, les informa-t-elle.
* * *
– Alors, c’est ça, la nef ?
Laguerra opina.
– Ça ressemble plutôt à un vieux bateaux auquel on aurait attaché des ailes… lança Diego, une grimace déformant sa bouche. Ou un gros sac poussiéreux avec des ailes de chauve-souris ! Quand j’y pense, c’est un peu le cas de Messire Ambrosius, en fait…
Bien qu’accoutumée aux remarques de son ami, Isabella fit paraître un léger sourire amusé. Heureux de constater qu’il n’avait pas perdu sa capacité inouïe à lui soutirer des sourires – car il fallait l’avouer : les sourires de la fille du Docteur Laguerra étaient une denrée rare –, Diego en esquissa un à son tour. Après une assez longue route, ponctuée par les plaisanteries – parfois douteuses – de l'Espagnol, ils avaient finalement gagné l’endroit où était posée la nef. Laguerra n’avait pas manqué de narrer à son meilleur ami quelques unes de ses péripéties, et de lui expliquer quelques petites choses la concernant, elle, les cités d'or, ou encore Ambrosius. Fidèle à lui-même, le brun l’avait écoutée très attentivement, captivé par le son mélodieux que produisait sa douce voix. S’il était impatient à l’ordinaire, avec elle, il faisait preuve d’une patience digne des plus grands sages. Isabella avait toujours eu le don de faire ressortir le meilleur de sa personne ; elle avait toujours eu cette capacité déconcertante de tout rendre spécial, et quand il était avec elle, il avait lui aussi l’impression de l’être, spécial. La présence du brun était, pour la jeune femme, le meilleur sentiment de ces derniers jours, et elle avait beau se torturer l’esprit, elle ne comprenait pas comment elle avait réussi à se séparer de lui.
– Il va vraiment falloir que tu m’expliques comment tu fais pour trouver des comparaisons aussi… aussi…
– Géniales ? Originales ? proposa-t-il en riant.
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Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4
FanfictionAprès avoir découvert la quatrième cité d'or, Esteban, Zia, Tao et leurs trois amis marins entreprennent une course contre la montre, à la recherche des trois dernières cités, alors que leur redoutable ennemi Ambrosius, aussi connu sous le nom de Za...