7. Le désarroi de Mendoza

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Avant toute chose, je tiens à préciser que je n'ai pas dormi depuis quatre jours - ce qui explique beaucoup de choses (j'ai les yeux tellement rouges que j'ai l'impression de pleurer du sang, sans compter mes cernes plus visibles que l'amour de Gaspard pour Laguerra, ou le mien pour Tao *tousse*).

Ce chapitre, qui m'a rendue complètement folle, n'a pas été corrigé, donc je n'ai aucune idée du nombre de fautes qui s'y trouvent : je suis capable d'écrire 4000 mots sans aucune faute d'orthographe, mais il m'arrive aussi de laisser passer douze fautes de langue dans un texte de moins de 400 mots, ne cherchez pas à comprendre mon fonctionnement, j'ai essayé... sans grand succès. J'ai voulu le couper, étant donné sa longueur, mais je me suis rappelée qu'il devait initialement faire 9000 mots, alors 5000 mots, ce n'est rien... Mais enfin bon, j'adore la glace à la banane !

Bonne lecture et on se revoit dans très, très, très longtemps !

*

Ils s’aimantèrent. Leurs regards s’aimantèrent, et l’espace d’un court instant suspendu dans le temps, ce dernier semblait s’être arrêté. Le capitaine cligna des yeux plusieurs fois, le souffle court, répercussion de sa fatigue due à cet affrontement des plus inégaux et de sa surprise. Alors qu’une chaleur indéniable avait commencé à se répandre dans toutes les parties de son corps, son cœur battait la chamade et ses yeux – qui reflétaient toute l’affection et tout le respect qu’il vouait à Laguerra – s'écarquillèrent. Les traits considérablement adoucis, il sentit l’ombre d’un réel sourire venir se former sur son visage, alors que l’envie de la serrer contre lui pour ne plus la lâcher le démangeait déjà. C’était une envie irrépressible et colossale. Mendoza ressentit une vague de soulagement le traverser.

Elle va bien. Tout est en ordre.

Isabella, quant à elle, continuait de le toiser, les yeux plissés. Seules quelques brises de vent se faisaient entendre, faisant virevolter les échardes mousseuses qui retombaient sur son visage. Elle s’était appliquée à remettre son fouet à sa place habituelle. Sa raison et sa volonté prenaient le dessus. Elle se surprit alors à réprimer, avec une facilité déroutante, la sensation de légèreté qui avait menacé de la chatouiller lorsque ses yeux s’étaient posés sur l’Espagnol et les trois enfants. Ils étaient bien vivants, mais cela ne la concernait pas. Plus. Le visage dur, Laguerra se mit à combler les quelques mètres qui les séparait, tandis que le capitaine entreprit de remettre son épée à sa place avant d’inhaler une grande bouffée d’air frais, rassuré, balayant le corps fin et souple de son ancienne adversaire du regard.

Aucune blessure. Rien d’anormal.

– Señorita Laguerra… commença-t-il au bout de quelques secondes supplémentaires, tendant une main dans le but d’effleurer son bras.

Cependant, toute trace de joie et d’apaisement le quitta à la seconde où elle s’écarta brusquement, comme si le fait de la toucher allait empoisonner son corps. À ce moment là, le cerveau de Mendoza se remit à fonctionner de manière normale.

Les traits de celle qui l'avait bouleversé étaient sévères, son regard plus tranchant que la lame qui avait manqué de le tuer, sa posture ferme et son attitude empreinte d’un mépris qu’il ne lui avait pas connu depuis leur second duel, à l’intérieur du fort en Inde. Déconcerté, il fronça les sourcils, le corps tendu. Il avala difficilement sa salive.

Où était donc passée la femme qui l’avait embrassé, tout en tentant de l’aider à sauver ses trois protégés, avec douceur et tendresse à Kûmlar ? La même femme qui s’était laissée aller à son petit jeu authentique mais presque ridicule dans le désert des Chaldis, celle qui l’avait aidé à maintes reprises sans jamais rien lui exiger en retour ?

Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant