11. English crash

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À la fin des Guerres des Roses, le roi Henri VII d'Angleterre et la reine consort Élisabeth d'York avaient fondé la dynastie des Tudor, qui régnait désormais sur le royaume entier.

Bien des années plus tard, le roi d'Angleterre Henri VIII, deuxième souverain de la dynastie Tudor, divorça de sa première femme Catherine d'Aragon et épousa Anne Boleyn, dame d'honneur de la reine, qu'il fit couronner quelques jours plus tard. L'évènement provoqua l'excommunication du roi par le pape Clément VII, signant ainsi le premier épisode du schisme anglican au sein du royaume anglais.

Royaume vers lequel se dirigeait dorénavant le Grand Condor, piloté par la jeune élue, elle-même guidée par une carte d'Ambrosius préalablement décryptée par le capitaine Mendoza.

- Mais arrêtez, bon sang ! Vous êtes en train de me défigurer ! Comment diable vais-je expliquer ça à ma mère ?

Le navigateur gratifia Diego d'un deuxième coup de poing, alors que ce dernier était installé sur une banquette de l'oiseau jaune, les mains et les pieds rigoureusement ligotés.

Les deux marins, assis en face de lui, étaient hilares, bien que pris de petites secousses de peur face au courroux et à la violence de Mendoza, qui ne faisait même plus attention aux enfants.

- Quel est votre lien avec l'être infiniment grotesque qu'est Ambroise de Sarle ? fit le capitaine, réitérant sa question pour la cinquième fois.

- Je l'ai demandé en mariage. Il a refusé. Fin de l'histoire. C'est assez embarrassant comme ça, grimaça son homologue.

- Mauvaise réponse, Àlvarez, grogna sombrement son interlocuteur.

Cependant, Esteban, s'étant rapproché d'eux, attrapa furtivement le bras droit du stratège expert, pris de peur. Jetant un coup d'oeil au fils du Soleil, Àlvarez lâcha un léger soupir, sans se laisser démonter. Sa belle frimousse avait échappé à une nouvelle attaque. Sa mâchoire le brûlait ardemment, et son crâne lui faisait souffrir le martyre.

Note pour moi-même : ne plus évoquer mes demandes en mariage soldées de refus honteux devant Cape Bleue.

- Mais ça ne va pas ? fit l'élu à l'intention de Mendoza, qui le dévisageait durement. On a besoin d'être plus constructifs que ça !

Il se tourna ensuite vers leur prisonnier, qui sourit, à sa plus grande surprise.

- Vous vous sentez bien, señor Àlvarez ? Vous voulez un peu d'eau pour vos... blessures ?

Non, parce que le sang qui baigne ma bouche suffit à m'hydrater, mini prince.

- Ça va aller, petit. Tant que Cape Bleue, mon bien-aimé, va bien, je vais bien. Respirez un bon coup, capitaine, il ne faudrait pas afficher cet air sinistre à la cérémonie de notre mariage.

Les dents serrées, une veine marquant son front, Mendoza tenta de lui asséner un nouveau coup, mais Zia l'en empêcha. Les yeux fermés, essayant de rester concentrée sur le petit serpent, la belle Inca usa parallèlement de ses pouvoirs pour faire reculer le stratège, tandis que les lieutenants de ce dernier appréhendaient la suite de cette altercation. La respiration saccadée, le mercenaire grogna.

- Ça suffit ! intervint la moitié d'Esteban. Mendoza, la violence ne nous mènera à rien. S'il a décidé de ne pas parler, c'est qu'il ne compte pas le faire. C'était déjà mal de le forcer à nous accompagner. On devrait faire demi-tour.

Sancho et Pedro hochèrent vivement la tête, souhaitant véritablement retrouver la belle et pétillante señorita Domìnguez. Sa nourriture, son parfum, ses sourires et sa sublime demeure...

Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant