Partie 1
Ambroise était euphorique. Un sombre rictus mangeant une partie de son visage, il sentait le soulagement et la satisfaction imprégner chacun de ses organes. Sa main artificielle se posa sur la poignée de porte qui, après une petite pression, tomba au sol, lui permettant à lui et à son bras droit de pénétrer dans la pièce obscure.
Tout allait pour le mieux.
Isabella s'était, d'une manière ou d'une autre, débarrassée de ce maudit navigateur à la cape bleue - il soupçonnait son ancienne nièce de lui avoir menti, bien évidemment. Mais cela lui était égal ; le Français avait besoin d'elle, alors soit, tant que Mendoza restait en retrait, son sort lui était indifférent. Il valait donc mieux, pour le moment, ménager la belle aventurière qui - il fallait l'admettre - lui était d'une aide indispensable pour la suite de sa quête. En outre, elle était loyale et forte, deux qualités respectables qui avaient retenu son attention dès son plus jeune âge.
Par ailleurs, Tao les avait rejoints - ou du moins, s'apprêtait à le faire. Il se trouvait en ce moment même à bord de la nef, endormi dans l'une des cellules, conséquence du gaz qu'il lui avait fait respirer quelques heures plus tôt. Gaspard et Diego se chargeaient naturellement de garder un œil attentif sur l'énorme machine ailée, et sur le garçon à la tunique jaune. Le jeune savant était encore instable et la colère de s'être fait enlever primait sur son bon sens. Le roux était néanmoins sûr et certain qu'il finirait par accepter sa proposition : Tao était un garçon brillant et prometteur, qui allait indubitablement s'avérer très utile pour la suite de ses recherches. Il constituait le successeur, l'apprenti, l'héritier parfait. Le scientifique avait nourri une réelle affection pour le naacal et ne s'en cachait pas ; il était admirable et se distinguait des deux autres moustiques inutiles qu'il suivait sans relâche. Zarès était, de ce fait, optimiste quant à l'évolution de sa relation avec le jeune Tao. Il s'entendrait fort bien avec Laguerra, en prime, s'il apprenait à la connaître.
Enfin, Ambrosius touchait au but. Les gemmes allaient bientôt être en sa possession, il s'était déjà emparé de la carte du cœur et après avoir effectué quelques réglages sur sa dernière invention, et attendu deux jours de plus afin de laisser à la brune le temps de traduire toutes les inscriptions égyptiennes découvertes récemment, ils se mettraient tous en route pour l'Angleterre.
Ses adversaires baignait dans une impuissance des plus jouissives et, une fois la première partie de son objectif achevée et menée à bien, Zarès allait s'assurer qu'ils ne puissent plus admirer la lumière du jour, noyés dans leurs propres larmes, sang et chagrin. Le double médaillon de Rana'Ori ne lui était plus d'aucune utilité dorénavant.
C'est donc avec une confiance absolue et une fierté malsaine non dissimulée qu'il intima à Isabella de rentrer la première.- Après toi, ma très chère Laguerra.
Elle lui jeta un regard en biais, une moue sur le visage, avant de hausser légèrement les épaules. Empoignant son pistolet par précaution, ses prunelles analysant vaguement les lieux poussiéreux, elle s'avança gracieusement dans le grand bureau de Massimo Lazio.
- Je n'aime pas cet endroit.
Le Français la rejoignit et se planta à côté d'elle. Toujours calme et serein, il balaya l'étrange chambre de ses yeux sombres. Le sol était humide, un grand bureau délabré occupait le centre de l'espace et un nombre incalculable de peintures, bouteilles d'alcool vides et feuilles de papier faisaient office de décoration.
Les hommes, remarqua la voix intérieure de Laguerra avec incrédulité et agacement.
Les poings sur les hanches, elle reprit la parole :
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Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4
FanficAprès avoir découvert la quatrième cité d'or, Esteban, Zia, Tao et leurs trois amis marins entreprennent une course contre la montre, à la recherche des trois dernières cités, alors que leur redoutable ennemi Ambrosius, aussi connu sous le nom de Za...