5. Le dilemme d'Isabella

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Pour commencer, bonjour et merci de lire et commenter cette histoire aussi farfelue que compliquée ! Je voulais juste vous avertir que ce chapitre, qui a été écrit il y a bien longtemps, fait plus de 6000 mots, et est par conséquent très long, mais je n'aime pas couper mes chapitres donc j'ai décidé de ne pas le découper en deux parties, cette fois... Voilà tout. Sans plus attendre, nous retrouvons nos charmants amis sur la nef, et les choses commencent vraiment à se compliquer...

*

Gaspard arborait désormais un rictus de satisfaction, teinté d'une certaine fierté, et un air condescendant. Mendoza n'allait assurément pas tarder à disparaître, et ce de manière définitive. Il pourrait alors s'enrichir à sa guise, et, une fois les dernières cités d'or trouvées, il épouserait la Señorita Laguerra. Tous ses rêves de gloire et de richesses allaient finalement se concrétiser. Dorénavant, tout irait pour le mieux - du moins, pour lui.

Décontenancée, la belle brune battait itérativement des paupières, tout en considérant l'alchimiste d'un air intrigué. De toute évidence, il divaguait, lui aussi. Les hommes étaient, après tout, selon Laguerra, tous dépourvus de toute forme d'intelligence. Zarès ne faisait pas exception à la règle. Cependant, Isabella ne l'avait encore jamais vu entrer dans une rage aussi intense. Bien que garder son sang-froid ne fasse pas partie de ses points forts, il ne s'était encore jamais énervé au point de se venger sur ses précieux outils de travail - du moins, pas en présence de la fille de son ancien meilleur ami.

- Vous me demandez donc de tuer un défunt ? s'enquit la jeune femme, une main posée sur sa hanche, non sans une pointe de sarcasme.

- Il n'est pas mort ! vociféra Ambrosius, hors de lui. Le double médaillon, ils l'ont pris ! Il n'est plus là !

- Quoi ?! s'exclama soudainement Gaspard, les yeux écarquillés.

Les pupilles d'Isabella se dilatèrent sous l'effet de la surprise, et son cœur rata un battement. Les paroles du Français étaient loin d'être, comme elle l'avait pensé, absurdes. La disparition du double médaillon était forcément liée à la présence des six aventuriers en Amérique. A qui d'autre profiterait le vol du bijou ? Personne. Ils étaient donc vivants. Mais comment ? Personne n'aurait pu survivre à une telle chute. C'était vraisemblablement impossible. Mille et une interrogations se bousculaient dans l'esprit de Laguerra, mais son cerveau semblait ne vouloir se concentrer que sur une seule information : ils n'étaient pas morts. Pourtant, l'espace d'un instant, elle se surprit à vouloir qu'ils le soient. Cela pouvait paraître paradoxal, mais cette nouvelle éveillait en elle autant de sentiments positifs que de sentiments négatifs.

- Tao avait raison. Je me suis laissé aveugler par mes sentiments pour vous !

- Laisse tomber, elle est avec Ambrosius.

- C'est une espionne, je vous dis !

- Qu'est-ce qu'elle fait là, elle ?

- Je... je ne pourrai jamais vous faire confiance.

Ils la détestaient - ou du moins, c'était ce qu'Isabella croyait. Cette dernière se rendit alors compte que cela constituait une bonne chose. Oui, c'était une bonne chose. Dorénavant, tout serait plus simple.

Pas d'attache.

Le regard de Diego alternait entre les visages des trois individus présents dans la pièce. Il s'attarda sur celui de sa meilleure amie, et il se mit à détailler chacun de ses traits. Indéchiffrable, comme toujours. Il lui adressa alors un doux sourire, chose qu'elle lui aurait rendue s'ils ne se trouvaient pas en présence de deux parasites. Il était adorable.

Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant