6. Le commencement

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Ce chapitre est un flashback. En espérant que vous aimerez le lire autant que, moi, j'ai aimé l'écrire. On retrouve les enfants et Mendoza dans le prochain chapitre, nul besoin de s'inquiéter.

C'est aussi le dernier chapitre déjà écrit depuis des années, donc à partir de maintenant, les publications seront plus espacées - sûrement un chapitre tous les 15 jours - étant donné que je dois tout imaginer et écrire au fur et à mesure. Tristesse et déception, je sais. *soupire longuement avant de se mordre la lèvre inférieure*

Vos avis comptent beaucoup et m'intéressent, et nos échanges dans la section des commentaires me font hurler de rire, sacrebleu ! Mouhahaaah.

Bonne lecture, les amis !

*

Madrid, 1520.

Un beau soleil s’élevait dans le ciel, baignant collines, bâtiments, et végétation, et inondant la ville d’une chaleur revigorante. La mine florissante, de nombreuses familles en profitaient pour sortir, et passer un bon moment avec leurs proches. Les maisons étaient désertes, et la bonne humeur était au rendez-vous. D’agréables odeurs, souvent émises par des pâtisseries ou des petits pains fraîchement cuits, enveloppait les quartiers. Il était impossible de ne pas éprouver la nécessité de sortir et se fondre dans ce nuage de joie.

Presque impossible.

Malgré ce temps radieux, et cette journée paradisiaque, deux individus préféraient rester cloîtrés chez eux, emprisonnés entre quatre murs. Une simple fenêtre, recouverte de longs rideaux poussiéreux, laissait entrer des filaments de lumière naturelle, éclairant la pièce dans laquelle ils se trouvaient. D’innombrables feuilles de papier jonchaient le sol, dont la couleur était à peine visible. Les murs étaient eux-mêmes ornés de nombreux documents rectangulaires. Cartes, schémas, textes anciens ou récemment rédigés… Tout y était.

Le plus âgé des deux était corpulent. Il était moins grand, et sa barbe mal entretenue, alliée à ses lunettes qui lui retombaient sur le nez, lui donnait un air de savant fou. Ses cheveux roux complimentaient deux pupilles noires pétillantes de joie, et surplombées de deux sourcils broussailleux. L’autre était relativement grand. Sa silhouette était plus mince que celle de l’autre, et ses longs cheveux bruns encadraient un visage ovale dépourvu de pilosité.

Un sourire s’étalant d’une oreille à l’autre naquit sur le visage du roux, et le même phénomène se produisit sur celui du brun. Leurs recherches avaient finalement porté leurs fruits, et cette nouvelle, à elle seule, suffisait à illuminer leur journée. Le plus vieux des deux étala une grande carte sur l’immense table en bois qui s’étendait devant eux. Il désigna ensuite une croix rouge dessinée sur la carte, et se mit à tracer une courbe imaginaire, représentant un chemin bien précis, de son index droit. L’autre, quant à lui, fixait les diverses feuilles attachées au mur. Tout coïncidait. Satisfait de leur travail, il pressa les paupières, soulagé du poids qui pesait sur ses épaules ces derniers jours. Les recherches avaient été épineuses, et l’attente extrêmement longue, mais le résultat en valait amplement la peine.

Tout en enroulant la carte qui avait accaparé son attention, le roux releva le menton, et ils échangèrent un sourire complice. Puis, sans dire un mot de peur de briser ce silence apaisant, le plus vieux remit la carte à l’endroit où ils l’avaient initialement posée, et dirigea son visage vers la fenêtre. La lumière du Soleil vint caresser sa peau, éveillant en lui une sensation de bien-être familière. Il avait toujours aimé le Soleil. Sa lumière éblouissante et inimitable, sa grandeur, sa couleur qui – vue de la Terre – lui rappelait celle de l’or… Cette étoile le fascinait, et l’étudier le passionnait.

Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant