Ils sont tous dans la voiture. Aomine, Akashi, Teppei et Riko sont conduits par Hyuga et Kuroko à l'avant, dans la camionnette. Tous sont on ne peut plus équipés, prêt à appliquer le plan à la lettre. Rien n'a été laissé au hasard, pourtant, Aomine ne peut s'empêcher d'avoir une jambe qui sautille de nervosité – et d'angoisse surtout.
- Tout va bien se passer, lui dit Akashi, à côté de lui, dans son costard, carnet en main.
Daiki étouffe un petit rire sarcastique, sa texte fixée sur ses belles chaussures de luxe. "Tout va bien se passer" Quelle belle connerie ! C'est le genre de phrase auxquelles il ne croit jamais. Ça, et les "Je serais toujours là pour toi." Ces mots sonnent comme de belles promesses, alors qu'ils sont juste de beaux mytho. Tout le monde crève un jour et de fait rompent leurs promesses. Ou alors, on se barre pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs. C'est un fait. Akashi devrait dire : « Tu peux compter sur moi, aujourd'hui. » au lieu de lui tenir ces propos. Mais bon, l'intention était là, le rédacteur pensait être réconfortant. Loupé ! Encore... Ça commence à faire, dis donc.
Cela dit, Aomine est dans l'obligation d'admettre que son compagnon a mis les bouchées doubles pour cette opération. Et Daiki n'en a pas moins demandé, d'ailleurs. Alors, la pilule passe un peu mieux.Ses yeux bleus nuit, avant vissés sur ses souliers, sont à présent en train de considérer le rose. Putain, qu'il est sexy dans ces habits ! Chose que Daiki ne lui dira jamais. En tout cas, pas maintenant. Akashi porte une veste en coton d'un crème, qui souligne l'écarlate de ses yeux. Le gilet et la chemise qui recouvrent son torse, s'ajustent foutrement à ce dernier. Et pour parfaire le tout, le pantalon retrace chaque lignes des belle jambes fines de Sei, au point que Daiki, ce matin, a eu du mal à décoller ses rétines de son galbe rebondit. Ouais, il est sacrément bandant ! Mais, malgré ce costume qui relève la beauté exquise de Seijuro, la colère de Daiki ne s'est pas effacé pour autant.
- Ouais, comme à la marche, n'a-t-il pu retenir.
D'accord, une pointe de culpabilité le chatouille quand les iris de Seijuro s'assombrissent et que sa tête se baisse. Cependant, elle passe très vite. Si vite, qu'il se demande même pourquoi il n'a pas ri – encore, une fois.
- On y est bientôt, déclare Kuroko, ayant certainement senti le plomb qui pèse à l'arrière. Environ un dizaine de minute.
Aomine allait s'en charger mais, Teppei l'a devancé et recapitule les étapes une par une. Aomine et Akashi sont ceux qui récupèrent Momoi et donne le carnet. Le vrai. Et oui, Seijuro, avec l'approbation de tout les autres, a déclaré qu'il était mieux de donner le bon carnet. Ryû serait certainement de la partie, alors s'il devait vérifier le recueil, le mieux était d'échanger le véritable book. Logique, a pensé Aomine, sans dire un mot pour autant. De toutes façons, ils ont une copie. Lui-même a été sur ce projet. Et puis, il s'en balance pas mal, du moment qu'il récupère Satsuki.
En ce qui concerne les autres, ils doivent se cacher dès l'arrivée, prêts à réagir au moindre mouvement suspect. C'est la consigne du journaliste, toutefois, Daiki a tenu à ce qui lui et son compagnon soient munis de gilet pare-balle. Juste au cas où, a-t-il ajouté lors de la réunion.
- On y est, tout le monde à son poste !
Le bataillon s'éclate, chacun partant à différent spot non loin de la camionnette.
Le sang de Aomine bouillonne d'appréhension. C'est le moment ! C'est le moment ! C'est le moment ! Satsuki sera bientôt avec lui et il ne la lâchera plus des yeux. Pas une seconde.
Bémol ! Et pas des moindres. Son pire ennemi, l'homme qu'il ne peut pas se voir ni en nature ni en peinture, le même qui lui a fait subir des actes horrible va se présenter devant lui sous peu. Qu'est-ce qu'il s'était promis ? Qu'à la prochaine occasion Ryû serait sa cible première ? Et ce milicien futé comme une fouine vient à lui, comme sur un plateau ? Putain, la belle affaire ! À cette pensée, ses poings se serrent d'une rage profonde, nourrie depuis ce jour infect. Merde ! Il doit reprendre ses esprits ! C'est Momoi la priorité. Il secoue la tête, chassant cette colère ancrée dans son subconscient. Par contre, il ne promet pas que cela le calme réellement. C'est même clair que ça ne fonctionne pas. Il est beaucoup trop furieux et indigné pour que cela suffise à le rendre serein. Ses veines sont à un rien de prendre feu, au passage, tant il veut en découdre. Pour sa dignité, déjà. Et pour venger sa sœur de cœur, bordel ! Akashi aurait pu l'apaiser. Quelques mots auraient largement eu un effet antalgique. Alors certes, pas "Tout va bien se passer." mais "Daiki, tu vaux mieux que ça." Oui, ça, c'est bien. Néanmoins, en l'état actuel des choses, il ne valait mieux pas que Akashi l'ouvre. Rien de bénéfique en ressortirait pour Aomine. Ses mains se mettent à trembler d'appréhension.
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Toi, moi et un ballon !
FanfictionLe pays est sous le despotisme de ce fumier d'Haizaki. Les jeux, le sport et d'autres formes de loisir sont petit à petit supprimés, ne reste seulement les magouilles et le travail à charge. Akashi, ancien journaliste, vie ou survie dans le monde o...